SALEM - Necessary Evil (Season Of Mist) - 21/06/2007 @ 09h29
Mine de rien, SALEM est actif depuis vingt-deux ans, presque un exploit compte tenu de leur pays d’origine, Israël, où un groupe de métal extrême doit être particulièrement surveillé. Le grand public connaît certainement plus ORPHANED LAND ou MELECHESCH, pourtant SALEM jouit d’une popularité semble-t-il conséquente. Pourquoi ? Je vous laisserai le soin de trouver la réponse par vous-même, je n’ai découvert le groupe qu’avec leur récent DVD « Live Demise » qui m’a laissé l’impression d’un groupe de quatrième zone tentant vainement de créer les atmosphères dark propre à des formations telles ROTTING CHRIST (même si les deux formations sont assez éloignées d’un point de vue musical). Même constat avec leur expérience symphonique « String Attached » un an plus tard : la volonté de bien faire est là, mais le résultat est trop bancal pour qu’on lui concède plus qu’un intérêt poli.
Pourtant, au regard de la publicité faite à l’époque par Holy Records et maintenant par Season, je me suis dit que j’étais peut-être malgré tout passé à côté de quelque chose et qu’il fallait donc que j’accorde une attention toute particulière à « Necessary Evil » dont la kro m’avait été confiée. Alors je l’ai écouté ce mal nécessaire, encore et encore, ce n’était que le début d’accôôrd d’accôôrd… Je l’ai écouté, et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il n’était pas si nécessaire que ça. Le gros défaut de l’album est en fait de vouloir toucher à trop de styles différents : le néo thrash à la SOULFLY pour ses rythmiques qui groovent, le dark metal pour ses atmosphères sombres et ses quelques voix féminines sur le titre fleuve de vingt-cinq minutes qui clôt l’album (« Once Upon A Lifetime »), l’extrême pour ses rares blasts. On peut attribuer ce mélange de styles à une forte volonté de ne pas stagner et de créer avec les outils de son époque, toujours est-il qu’on s’ennuie bien vite face à la succession de morceaux mous du genou, trop bruts pour instaurer une atmosphère particulière qui pourrait séduire les amateurs de dark et trop peu énergiques pour rallier les jumpers en baggy à leur cause.
J’ai cité ROTTING CHRIST au début de cette chronique ; voilà un groupe qui même sur ses albums les plus « mélodiques » et lents (cf. « A Dead Poem » ou « Triarchy Of The Lost Lovers ») a réussi à maintenir une ambiance très sombre, chargée d’émotion. Voilà ce qu’on peut reprocher à SALEM, qui n’y parvient pas ou si fugitivement (« Once Upon… Part V ») qu’on se demande si tout ce cirque autour d’eux ne tient pas plus à son pays d’origine et à son ancienneté. Un peu léger, vous me l’accorderez. Pourtant, « Necessary Evil » contient des morceaux qui pourraient être beaucoup plus percutants si on leur avait donné assez de vitamines pour cela. « Resentment », par exemple, ne demande qu’à partir au quart de tour mais reste figé comme beaucoup d’autres dans un mid-tempo pataud. Prenez « Once Upon A Lifetime Part I», qui aurait pu être un titre doom écrasant au riff lancinant qui aurait joué avec des silences prolongés afin d’alourdir un peu plus l’atmosphère, comme BLACK SABBATH le faisait si bien au début des années 70. Mais non, la batterie est monotone, le riff néo inintéressant et omniprésent, la voix encore plus agaçante que sur les autres chansons (imaginez une Cadaveria époque OPERA IX bronchitique et vous ne serez pas loin du compte)…
Je n’ai peut-être rien compris à SALEM, n’écartons pas cette possibilité, mais toujours est-il que je n’ai pas relevé grand-chose qui me donne envie de ressortir le CD une fois qu’il aura rejoint ses potes de la section « Promos VS », à part la deuxième partie de « Once Upon A Time », acoustique, traditionnelle, hypnotisante. « Necessary Evil » ne manque pas d’idées mais de rythme, un défaut rédhibitoire pour ce genre d’album.
"Mine de rien, SALEM est actif depuis vingt-deux ans, presque un exploit compte tenu de leur pays d’origine, Israël, où un groupe de métal extrême doit être particulièrement surveillé."
C'est une blague ? :D
CHUCK MAURICE Membre enregistré
Posté le: 24/06/2007 à 23h20 - (43615)
je les ai vu au HELLFEST samedi, basique et ininteressant au possible. J'avais le souvenir d'un groupe de doom-death sur l'un de leurs premiers albums et maintenant ça ressemble en effet beaucoup à SOULFLY par moment (comme si l'original n'était pas assez insupportable!)
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Pourtant, au regard de la publicité faite à l’époque par Holy Records et maintenant par Season, je me suis dit que j’étais peut-être malgré tout passé à côté de quelque chose et qu’il fallait donc que j’accorde une attention toute particulière à « Necessary Evil » dont la kro m’avait été confiée. Alors je l’ai écouté ce mal nécessaire, encore et encore, ce n’était que le début d’accôôrd d’accôôrd… Je l’ai écouté, et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il n’était pas si nécessaire que ça. Le gros défaut de l’album est en fait de vouloir toucher à trop de styles différents : le néo thrash à la SOULFLY pour ses rythmiques qui groovent, le dark metal pour ses atmosphères sombres et ses quelques voix féminines sur le titre fleuve de vingt-cinq minutes qui clôt l’album (« Once Upon A Lifetime »), l’extrême pour ses rares blasts. On peut attribuer ce mélange de styles à une forte volonté de ne pas stagner et de créer avec les outils de son époque, toujours est-il qu’on s’ennuie bien vite face à la succession de morceaux mous du genou, trop bruts pour instaurer une atmosphère particulière qui pourrait séduire les amateurs de dark et trop peu énergiques pour rallier les jumpers en baggy à leur cause.
J’ai cité ROTTING CHRIST au début de cette chronique ; voilà un groupe qui même sur ses albums les plus « mélodiques » et lents (cf. « A Dead Poem » ou « Triarchy Of The Lost Lovers ») a réussi à maintenir une ambiance très sombre, chargée d’émotion. Voilà ce qu’on peut reprocher à SALEM, qui n’y parvient pas ou si fugitivement (« Once Upon… Part V ») qu’on se demande si tout ce cirque autour d’eux ne tient pas plus à son pays d’origine et à son ancienneté. Un peu léger, vous me l’accorderez. Pourtant, « Necessary Evil » contient des morceaux qui pourraient être beaucoup plus percutants si on leur avait donné assez de vitamines pour cela. « Resentment », par exemple, ne demande qu’à partir au quart de tour mais reste figé comme beaucoup d’autres dans un mid-tempo pataud. Prenez « Once Upon A Lifetime Part I», qui aurait pu être un titre doom écrasant au riff lancinant qui aurait joué avec des silences prolongés afin d’alourdir un peu plus l’atmosphère, comme BLACK SABBATH le faisait si bien au début des années 70. Mais non, la batterie est monotone, le riff néo inintéressant et omniprésent, la voix encore plus agaçante que sur les autres chansons (imaginez une Cadaveria époque OPERA IX bronchitique et vous ne serez pas loin du compte)…
Je n’ai peut-être rien compris à SALEM, n’écartons pas cette possibilité, mais toujours est-il que je n’ai pas relevé grand-chose qui me donne envie de ressortir le CD une fois qu’il aura rejoint ses potes de la section « Promos VS », à part la deuxième partie de « Once Upon A Time », acoustique, traditionnelle, hypnotisante. « Necessary Evil » ne manque pas d’idées mais de rythme, un défaut rédhibitoire pour ce genre d’album.
Rédigé par : Dungorpat | 09/20 | Nb de lectures : 11116