SAISON DE ROUILLE - Caduta Dei Gravi (Cold Void) - 25/03/2013 @ 08h01
SAISON DE ROUILLE... en voilà un putain de nom de groupe !
Et si l’étrangeté de ce blaze a de quoi intriguer, la musique n'est pas en reste !
"Caduta Dei Gravi" est le premier album de SAISON DE ROUILLE. Né en 2011 de la rencontre entre Karl S. (DANISHMENDT) et Sébastiyèn D. (Opium Dream Estate), ce premier album est pour l'instant uniquement disponible en vinyle, mais une sortie CD est apparemment imminente.
Un peu cinglés, mais pas réfractaires aux collaborations, les deux musiciens ont collaborés avec Flo L. (Danishmendt), Benoit C. (Xnoybis), Ph (Piaytche.com) et Christian K (Valrog) pour ce qu'ils appellent le premier cycle de leur projet.
Et puisque apparemment ils aiment bien être entourés, ils ont collaboré avec pas moins de six labels pour que SAISON DE ROUILLE arrive aujourd'hui jusqu’à nos esgourdes (Cold Void Emanation, Le crépuscule d'un soir, Heart & Crossbonne Records, Opn, Occitanas industries et Kaosthetik Konspiration). Ouf !
"Caduta dei gravi" (la chute des corps) est un album froid, inquiétant et malsain. Si dès les premières minutes on retrouve des sonorités industrielles étouffantes couplées à des ambiances black metal, l'album révèle au fur et à mesure des écoutes une multitude de pistes et de portes secrètes.
De la lueur de "Hypercéphalée" aux éructions martiales de "Sur la chair des gueules noires" le grand écart bruitiste réalisé par les musiciens a de quoi étonner et surprendre, même si on reste la plupart du temps dans des atmosphères dignes du plus sordide des entrepôts désaffecté.
Avant de pénétrer l'univers glacial de SAISON DE ROUILLE, il vous faudra vous familiariser avec la voix qui hante quasiment tous les titres. Granuleuse et désabusée, elle exprime une certaine force et une démence assez prégnante... mais me fait aussi beaucoup penser à quelqu'un (je vous dirai pas qui, histoire de voir si vous avez la même réaction que moi). Assez étrangement, ce que j'ai assimilé comme une ressemblance m'a fait écouter d'une manière plus attentive les paroles... ce qui est une fort bonne chose quand on voit combien elles ont été travaillées et pensées pour coller à la musique. J'y ai trouvé la lourdeur d'une rude vie de labeur, la douleur d'un dos brisé par des charges trop lourdes, le désespoir d'un mineur qui ne descend plus au fond et la déprime face à la monotonie d'un horizon pale, lunaire et sans lendemain.
Tristesse, abandon et misère... le sombre lexique musical de SAISON DE ROUILLE ne semble trouver sa nourriture que dans le champ lexical de la mort et de la désillusion.
Si comme je le disais plus haut, il subsiste quelques zones de lumière, elles sont vite salies par des dégueulasseries distordues, toxiques et au goût de plomb.
Cet œil maladif sur la pochette et qui semble vous arracher vos rêves est la parfaite illustration d'un morceau comme "Korperfall", cantique rituel faisant froid dans le dos et laissant un goût métallique dans la bouche. Un peu difficile à écouter sur la longueur à cause de cette froideur qui ne semble pas dévier de sa ligne directrice, ce "Caduta dei gravi" est quand même bien inspiré et sa rudesse désenchantée ne devrait pas peiner à vous amener sur des territoires assez peu recommandables.
Musique très originale mais ce n'est pas ma came...
invité IP:88.175.144.42 Invité
Posté le: 28/03/2013 à 21h06 - (106747)
Le nom provient sans doute du titre d'un livre de Pierre Pelot, auteru de SF français... excellent au demeurant...
Axellica IP:80.236.65.118 Invité
Posté le: 31/03/2013 à 16h38 - (106770)
C'est marrant, le premier groupe au quel j'ai pensé en écoutant les extraits, c'est Eros Necropsique.
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"Caduta Dei Gravi" est le premier album de SAISON DE ROUILLE. Né en 2011 de la rencontre entre Karl S. (DANISHMENDT) et Sébastiyèn D. (Opium Dream Estate), ce premier album est pour l'instant uniquement disponible en vinyle, mais une sortie CD est apparemment imminente.
Un peu cinglés, mais pas réfractaires aux collaborations, les deux musiciens ont collaborés avec Flo L. (Danishmendt), Benoit C. (Xnoybis), Ph (Piaytche.com) et Christian K (Valrog) pour ce qu'ils appellent le premier cycle de leur projet.
Et puisque apparemment ils aiment bien être entourés, ils ont collaboré avec pas moins de six labels pour que SAISON DE ROUILLE arrive aujourd'hui jusqu’à nos esgourdes (Cold Void Emanation, Le crépuscule d'un soir, Heart & Crossbonne Records, Opn, Occitanas industries et Kaosthetik Konspiration). Ouf !
"Caduta dei gravi" (la chute des corps) est un album froid, inquiétant et malsain. Si dès les premières minutes on retrouve des sonorités industrielles étouffantes couplées à des ambiances black metal, l'album révèle au fur et à mesure des écoutes une multitude de pistes et de portes secrètes.
De la lueur de "Hypercéphalée" aux éructions martiales de "Sur la chair des gueules noires" le grand écart bruitiste réalisé par les musiciens a de quoi étonner et surprendre, même si on reste la plupart du temps dans des atmosphères dignes du plus sordide des entrepôts désaffecté.
Avant de pénétrer l'univers glacial de SAISON DE ROUILLE, il vous faudra vous familiariser avec la voix qui hante quasiment tous les titres. Granuleuse et désabusée, elle exprime une certaine force et une démence assez prégnante... mais me fait aussi beaucoup penser à quelqu'un (je vous dirai pas qui, histoire de voir si vous avez la même réaction que moi). Assez étrangement, ce que j'ai assimilé comme une ressemblance m'a fait écouter d'une manière plus attentive les paroles... ce qui est une fort bonne chose quand on voit combien elles ont été travaillées et pensées pour coller à la musique. J'y ai trouvé la lourdeur d'une rude vie de labeur, la douleur d'un dos brisé par des charges trop lourdes, le désespoir d'un mineur qui ne descend plus au fond et la déprime face à la monotonie d'un horizon pale, lunaire et sans lendemain.
Tristesse, abandon et misère... le sombre lexique musical de SAISON DE ROUILLE ne semble trouver sa nourriture que dans le champ lexical de la mort et de la désillusion.
Si comme je le disais plus haut, il subsiste quelques zones de lumière, elles sont vite salies par des dégueulasseries distordues, toxiques et au goût de plomb.
Cet œil maladif sur la pochette et qui semble vous arracher vos rêves est la parfaite illustration d'un morceau comme "Korperfall", cantique rituel faisant froid dans le dos et laissant un goût métallique dans la bouche. Un peu difficile à écouter sur la longueur à cause de cette froideur qui ne semble pas dévier de sa ligne directrice, ce "Caduta dei gravi" est quand même bien inspiré et sa rudesse désenchantée ne devrait pas peiner à vous amener sur des territoires assez peu recommandables.
Rédigé par : Pamalach | 15/20 | Nb de lectures : 12900