Aux abris: tempête de bouse droit devant! SAINC est un groupe polonais formé autour de l'ancien chanteur/ bassiste de YATTERING qui tartine un premier album aussi chiant que casse-bonbons… Si YATTERING mitraillait les oreilles de son auditeur avec une débauche de technique et de brutalité assez ahurissante et pour le moins complexe, ce SAINC vole au ras des pâquerettes et patauge dans une sorte de Neo minimaliste agrémenté de quelques passages en Death mou…

En découvrant "Pathogen", vous aurez deux options: balancer le CD à travers votre appart' et enfourner pour la 35.000° fois le dernier AUSTRIAN DEATH MACHINE pour se purger les feuilles ou rester scotché, hypnotisé devant cette plâtrée de nouilles froides. SAINC clapote dans une bouillie qui mélange balourdement le Neo de KORN à un Death mid-tempo atrophié du groove qui pourrait évoquer un sous-ersatz raté de SIX FEET UNDER anesthésié. Au-delà de cette basse ronflante très "Neoïde", de ce batteur manchot, de cette guitare qui bave et rebave des riffs ultra répétitifs et au-delà de cette voix gutturale banale qui n'a rien pour faire sauter les braguettes; on tombe sur des plans boiteux titubant entre Jazz d'ascenseur et parties "planantes" aussi palpitantes que le repas pour l'anniversaire de Mémé à l'Hippopotamus du coin… Roupillon garanti… Imaginez une sorte de JUNGLE ROT cul-de-jatte qui tripoterait KORN sur fond d'arpèges mielleux gavés de flanger…

Traverser cet album dénué de la moindre parcelle de groove ou de feeling sans faire de pause relève – à mon humble avis - de l'exploit. Onze titres redondants, d'une platitude rivalisant avec celle de Jane Birkin, un riff par chanson… Arghk! J'ai imploré les verrues de Saint Lemmy pour être délivré de cette ennui mais… non. Parfois, on croit que ça va décoller, on y croit, on l'espère quand tout à coup! Plof: on retombe la tête la première dans ce jus de flamby où flottent les lambeaux d'un OVERDOSE de placard à balai…

SAINC sauve les meubles grâce à un bon son adipeux et confortable qui laisse la basse exprimer toute l'étendue de son rien du tout… Une prod' rondouillette qui plaira au fan de KORN et du "Digimortal" de FEAR FACTORY…

Une musique d'une pauvreté confondante qui souffre de toutes les carences possibles… Mais ce qui est pratique c'est qu'en lisant le nom de ce groupe on sait déjà ce qu'il vaut.


Rédigé par : Cobra Commander | 05/20 | Nb de lectures : 10801