New York Hardcore. Qu’ils disaient… New York Hardcore.

C’est ce qui est écrit juste sous le logo du groupe. C’est pratique, comme ça au moins on sait d’avance ou on met les pieds et notre travail de chroniqueur n’en est que plus aisé. Parce que ouais, même si certains pensent le contraire, c’est du boulot, on ne dirait pas comme ça mais ça prend du temps de rédiger une chronique digne de ce nom. Après on peut essayer de gruger, mettre plein de vannes, de jeux de mots foirasses et raconter n’importe quoi pour gratter quelques lignes, voire quelques paragraphes comme le fait cette feignasse de ********. Je préfère ne pas le citer, il pourrait mal le prendre - sachez juste que son pseudo commence par « Crown » et se termine par « Me » - Mais il faut un certain talent pour faire ça, talent que nous ne possédons pas tous, heureusement d’ailleurs sinon nous n’aurions plus qu’à rebaptiser le site Bides et Metal mais ça nous attirerait quelques problèmes de droits avec d’autres sites bien connus. Donc là, les gars de S.S.S.P sont sacrément cool de préciser dans quelle sphère musicale ils évoluent. Puis ça tombe bien puisqu’il s’agit de hardcore et le hardcore c’est mon dada.

Je ne sais pas ce qu’ont les vieux new-yorkais en ce moment mais il se sont tous remis à bosser. La crise certainement… Lehman Brother, Madoff, tout ça tout ça quoi… Après Vinnie Stigma, qui a malheureusement échoué dans sa course à la présidence des Etats-Unis malgré une campagne marketing béton, qui nous sort un album solo, John Joseph qui se remet à tourner avec, ouvrez d’énormes guillemets « Les Cro Mags », refermez les énormes guillemets, c’est au tour d’un autre Vinnie de refaire parler de lui. Vinnie Value en l’occurrence. C’est accompagné de son vieux pote Mike De Lorenzo qu’il reforme ce nouveau super groupe composé d’eux deux et puis c’est tout. Vinnie s’occupe de la voix et de la batterie pendant que Mike D gère la guitare et la basse. Je ne vais pas étaler le C.V des mecs mais pour ceux qui, jusqu’ici n’ont pas la moindre idée de qui je veux parler sachez juste qu’ils ont fait partie de groupe comme Warzone, No Redeeming Social Value, Kill Your Idols, C.R et encore plein d’autres… Pas des p’tits jeunes qui n’en veulent quoi.

S.S.S.P qui signifie en fait Skinhead Still Scared People, ce qui n’est pas faux, évolue dans un New York Hardcore très old school influencé par la scène punk et oï des années 80. Les chansons sont courtes, les refrains catchy et les potes viennent gueuler sur les singalong. Ca c’est sur papier car dans les faits c’est un peu différent. Les morceaux sont courts, ça c’est bon mais catchy je n’irai pas jusque-là… Après plusieurs écoutes, laborieuses, il est très difficile de se souvenir d’un refrain, d’un riff voire même d’un morceau en entier. Pour un album de punk rock, ça la fout mal… Déjà niveau son, c’est pas ça du tout, la prod ferait honte même au plus true des true blackeux de Norvège. D’ailleurs la personne qui s’en est chargé, dans un éclair de lucidité n’a pas daigné décliner son identité dans le livret accompagnant l’album… Quoique je dis ça, mais les amateurs de caisse claire risque d’apprécier vu qu’on entend qu’elle. Ils n’avaient pas besoin de ça pour venir encore affaiblir le niveau des compos déjà pas bien originales.

Les lyrics non plus ne vont pas relever l’ensemble. Je prends pour exemple le morceau « Jimmy » narrant la mort de Jimmy donc un pauvre G.I mort « in front » et « for the cause » qui ne reviendra pas au pays en conséquence de quoi, sa petite fille ne connaîtra jamais son père. Puis quand sur le refrain du même morceau est scandé « Support Our Troops », j’ai envie de dire ouais… mais non. L’ensemble des lyrics sent un peu trop le patriotisme et le poujadisme de bas étages pour bibi. J’ai rien contre le fait de crier son amour pour son pays, même dans le hardcore ou le punk, mais pas de cette façon-là.

Si on fait la moyenne de tout ça, il ne reste pas grand-chose à sauver au final, Mike D et Vinnie V ont bien loupé leur retour car si l’album est déjà pénible pour quelqu’un qui aime le NYHC…


Rédigé par : Seb on Fire | 07/20 | Nb de lectures : 10455