Russel Allen le dit lui même : « J’avais dans l’idée de réaliser un album personnel de pur rock avec des chansons que je n’avais pas écoutées depuis longtemps et qui montrent où se trouvent mes racines musicales ». Voilà, c’est dit. Pas d’interprétations possibles quant aux motivations qui ont présidées à l’élaboration du premier album du chanteur de SYMPHONY X. Nous n’aurons pas droit à une énième resucée du style qui a fait la renommée du groupe américain. Et c’est tant mieux ! Il est en effet préférable de connaître le personnage autrement que par ce qu’il a l’habitude de faire avec ses comparses. Une influence avouée donc à rechercher parmi les grands « rock bands » des années 70 et 80. Led Zeppelin, Black Sabbath, Rainbow, Dio puis Alice In Chains, Badlands ou Soundgarden. Du lourd, du gros qui tache sans fioritures aucunes. Entièrement composé et arrangé par Russel lui-même, il admet toutefois ne pas posséder le talent d’un Pinella ou d’un Romeo mais assure avoir fait de son mieux. On le croit volontiers. D’autant qu’il s’est chargé également d’un grand nombre de parties de basses, de guitares, de claviers et de la production qu’il a voulue proche de « l’esprit rock ». Reconnaissons-lui une certaine réussite. Compte tenu de tout ceci, et on le répète, ne vous attendez donc pas aux performances vocales habituelles car bien évidemment, le contexte ne s’y prête pas du tout. Pas plus que les solo débridés ou les duels gratte/claviers. Ici, on est dans le « carré », le traditionnel, le format court, couplet/refrain, riff + solo et on repart. Un petit voyage dans le temps, à l’époque du bon vieux hard de papa. En somme, pas révolutionnaire mais pas désagréable non plus.


Rédigé par : Karadok | 13/20 | Nb de lectures : 10861