RUSH - Clockworks Angel’s Tour (Roadrunner/Warner) - 23/04/2014 @ 08h25
Commencé le 7 septembre 2012 à Manchester (New Hampshire – États Unis), le Clockworks Angel’s Tour s’est achevé le 4 aout 2013 à Kansas City et aura visité 71 villes depuis l’Amérique du nord (Canada inclus bien sur) jusqu’en Europe. S’il fallait une preuve supplémentaire du dynamisme du groupe et de la ferveur du public à l’égard des sexagénaires du rock prog, en voici une belle.
Impressionnant oui, mais parmi ces 71 dates, pas une seule en France ! Leurs dernières visites en nos contrées se comptent sur les doigts d’une demi-main. Doit-on en conclure que la flamme des canadiens brille moins de ce côté-ci de l’Atlantique ou bien qu’ils nous snobent en raison de notre relative froideur à leur égard, on est à un cheveu de le penser.
Si c’est le cas et peu importe la raison, tant pis pour nous, on ne sait pas ce que l’on perd ! Car voir la machine Rush en action même après 4 décennies, c’est toujours impressionnant. Et d’autant plus ces derniers temps compte tenu de la qualité de l’album sur lequel repose cette tournée (Clockwork’s Angel).

D’un autre côté – et je crois l’avoir déjà dit lors d’une kro précédente - un nouveau live de Rush c’est comme la déclaration d’impôts ; elle arrive sans qu’on l’ait vraiment souhaitée ! 9e live dont 3 triples, on ne peut pas dire que le groupe soit pingre en la matière. Ce qui peut apparaître comme une antienne répétitive. Cette fois-ci pourtant, l’accueil risque d’être différent. L’auditeur sera un peu moins blasé que d’ordinaire car l’offre est quantitativement et qualitativement supérieure (3 CD et 31 titres). Rien à voir par exemple avec le brouillon Live In Rio de 2004 qui était en comparaison une véritable bouillie inaudible du à une production exécrable.

On le sait, en live et en dehors de l’accident brésilien, le trio a une excellente réputation. Ses interprétations magistrales, le savoir faire des musiciens, la puissance de leurs compos concourent à faire de chaque concert du groupe un moment magique. Et ce qu’ils réalisent à trois seulement est proprement gigantesque. Peu de trios en sont capables. Depuis qu’il fait de la scène, Rush n’a jamais eu recours à des musiciens supplémentaires pour assurer leur gigs. Ce que ne savent pas faire par exemple Transatlantic ou The Flower Kings qui font appel à Daniel Gildenlow ou Porcupine Tree qui requiert les services de John Wesley, Rush l’accomplit haut la main. Certains argueront que leur musique est plus basique. Ouais, je demande à voir…
En tout cas, la technique moderne et quelques artifices leur permettent de combiner à eux 3 tous les instruments nécessaires à leurs compos. Ainsi, la plupart du temps, c’est Geddy Lee qui joue à la fois de la basse et des claviers en actionnant des pédales qui déclenchent des samples à la demande. Simple mais il fallait y penser surtout si l’on veut faire tout et tout seul. Excepté que là, une fois n’est pas coutume, on note sur quelques pistes, la présence du Clockworks Angels String Ensemble, mini orchestre composé exclusivement de cordes et principalement de violons. Toutefois, le nom même laisse à penser qu’il s’agit d’un quartet éphémère, un one shot uniquement destiné à une tournée centrée sur le dernier album. Pas sûr que le trio renouvelle l’opération à moins qu’il y trouve un intérêt nouveau. L’avenir nous le dira.

Pour en revenir au set, il est comme annoncé gargantuesque. 3 heures de show, 31 titres qui balaient à peu près toutes les époques mais surtout les années 80/90. (CD1). Je le redis, ce n’est pas ma période préférée. En règle générale, les titres sont plus courts, plus directs privilégiant une certaine puissance au détriment de plus de complexité et faisant la part belle aux synthés. Mais à entendre l’accueil du public et bien je ronge mon frein et j’attends patiemment la suite.

La suite c’est Clockwork Angels joué presque en intégralité mais sans respecter l’ordre des morceaux. Un bon album dans l’ensemble et qui rappelle que Rush n’a pas encore dit son dernier mot. (CD2).

Mais ce que les « vieux » fans attendent avec impatience c’est le survol de la période la plus progressive et oserai-je le dire la plus intéressante du groupe de Toronto. Même si elle n’est que brièvement représentée ici sur le CD3. Celle des YYZ, 2112 ici débité en 3 parties ou The Spirit of Radio. Toujours de grands moments à vivre. Allez, je fais mon râleur en disant qu’il manque La Villa Strangiato et Cygnus X-1. Mais c’est juste histoire de faire un peu d’ombre à un live qui n’en mérite pas vraiment compte tenu de toutes ses qualités. Pour conclure le set, Rush revient sur l’album consensus Permanent Waves avec des titres imparables (Tom Sawyer – Limelight) histoire de boucler l’affaire sans oublier les amoureux de cet album paru dans les 80’.

Inutile d’en faire des tonnes, Rush malgré son âge canonique n’a jamais été aussi en forme. 3 heures de show, une setlist* de malade, une prod à faire bander un mort, bref ce live est une tuerie et s’en priver une connerie. A condition d’aimer le groupe, cela va sans dire. C’est de toute façon l’un de leur meilleur album en public depuis longtemps et une excellente occasion de combler les fans. Même nous français ingrats !


Rédigé par : Karadok | live d’anthologie/ | Nb de lectures : 13392




Auteur
Commentaire
Arioch91
Membre enregistré
Posté le: 23/04/2014 à 08h39 - (111855)
C'est grâce à Rush que j'ai été initié au hard rock y a longtemps par le biais de 2 fabuleux titres : La Villa Strangiato et The Trees.

Autrement, pas plus accroché à ce groupe que ça.

A l'occasion de ce triple live gargantuesque, je me serais bien laissé tenté mais ces deux morceaux indémodables ne sont pas dans la set list.

Bref, déçu pour ma part. Pour le reste, certains morceaux avec du symphonique derrière, ça m'accroche pas.

Sera pour une autre fois !

Arioch91
Membre enregistré
Posté le: 23/04/2014 à 08h40 - (111856)
"laissé tenter"

:o
IP:109.212.16.124
Invité
Posté le: 23/04/2014 à 10h19 - (111859)
RUSH AU HELLFEST BORDEL

Triple CD
IP:90.61.27.241
Invité
Posté le: 23/04/2014 à 21h13 - (111871)
Le triple CD ça fait vraiment 90's. C'est rare, et après tout pourquoi pas. S'enfiler 3H de live, c'est vraiment un truc de vieux. Enfin, d'ancien jeune... parce que les nouveaux jeunes, s'enfiler plus de 3 minutes sans zapper... hein... enfin j'me compreeeeeeeend ! Un MP3 et au lit !

moonsorrowfan
Membre enregistré
Posté le: 24/04/2014 à 00h37 - (111873)
@karadok:l'album consensus que tu cites n'est pas le bon .
C'est Moving Pictures.
Pour ma part, mes préférés sont Hemispheres, Farewell to kings et Moving Pictures....
Tous en fait :)



karadok
Membre enregistré
Posté le: 24/04/2014 à 07h54 - (111875)
Bien vu Moonsorrowfarm! Désolé pour cette erreur d'autant que c'est que je disais dans ma kro du live In Cleveland.

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker