“Intentions” est le deuxième album de RUMBLE IN RHODOS, groupe norvégien dont le style serait plutôt à chercher du côté de formations Emo Punk (façon SOUNDS LIKE VIOLENCE, JR EWING etc.) que du Metal extrême comme on pourrait s’y attendre vu leur nationalité.

Ce qui impressionne d’entrée est le son à la fois clair et puissant l’ensemble. Les guitares sont acérées, la basse est bien présente, la batterie agréablement clinquante.
Toujours une question de goût, mais si les voix aiguës et maniérées vous sont insupportables, laissez tomber, cette galette n’est pas pour vous. Si, par contre, vous êtes restés bloqués sur le dernier AT-THE-DRIVE-IN ou les BLOOD BROTHERS, et que le terme d’« Indie Rock » ne vous donne pas envie de vomir du sang, il y a des chances pour que ce second effort vous séduise.
Les mélodies sont imparables, on navigue entre l’emo-pop et le post-punk le tout avec un côté presque dansant… l’idéal pour emballer la grosse Chantal au bal de fin d’année. Chaque morceau possède sa particularité, à aucun moment on n’a l’impression d’entendre plusieurs fois le même titre (« Ethical Codes » et son break presque New Wave par exemple).
Toujours de bons goûts, les chansons de ce disque, s’apprécient à chaque fois un peu plus (« Paws, Claws & Alarm-clock Laws »), les subtilités étant suffisamment fines pour passer inaperçue lors des premières écoutes. Thomas Bratlie (le chanteur) nous déverse ses mélodies absolument imparables (« Conducting Electricity »), le tout avec une facilité déconcertante. Le tout passe comme une lettre à la poste, on arrive au dernier titre qu’on n’a pas vu le temps passer, gage d’un bon album.
La ligne directrice de ce skeud reste dans l’indie-rock/punk assez classique. Ne vous attendez pas à une surprise… Par contre, c’est le disque qu’il vous faut, si vous cherchez une galette dont l’écoute vous fera taper du pied et oublier votre dépression chronique due à une audition prolongée d’OPETH ou de KATATONIA.

Un disque, certes, pas original mais diablement vif et remuant qu’on ne se lassera pas d’écouter et de réécouter lors de nos prochaines mornes soirées d'hiver.


Rédigé par : Dixie Whiskey | 11/20 | Nb de lectures : 10686