RUINS - Place Of No Pity (Listenable/Season of Mist) - 05/12/2012 @ 07h59
Je pense qu’il n’est plus utile de présenter RUINS, le groupe tasmanien dont la carrière a déjà commencé son train-train. Train-train tout de même assez particulier, vu que le groupe s’était un peu fait oublier après la sortie de Front The Final Foes (2009), et que ce 4ème album aura connu deux sorties rapprochées de quelques mois. La première sortie de Place Of No Pity a été une autoproduction disponible au cours de leur tournée australienne d’été. La seconde se fait donc par le biais de Listenable qui a récupéré le combo autrefois signé chez Debemur Morti, avec une pochette un peu moins moche (tout est relatif). Le résultat est donc un 4ème opus qui ne va pas révolutionner le son du groupe, toujours articulé autour d’Alex Pope et du bretteur Dave Haley (PSYCROPTIC, THE AMENTA, mais aussi BLOOD DÜSTER et PESTILENCE depuis peu). Bref le train-train tasmanien quoi.
Place Of No Pity est donc le nouveau témoignage du Black/Death aux ambiances sombres de RUINS en place depuis Cauldron (2008), donc toujours ce SATYRICON version Death-Metal. Néanmoins, et après 3 ans de vide discographique, le groupe montre de la ressource en balançant un album de 58 minutes, alors que les précédents ne dépassaient pas les trois quarts d’heure. Trop gourmands, les RUINS ? Oui car Place Of No Pity ne va pas être exempt de longueurs et d’une certaine linéarité, qui desservait déjà quelque peu les précédents efforts. Si le groupe bénéficie toujours d’une production excellente et d’un Dave Haley en forme (même s’il ne fait ici rien de bien exceptionnel), Place Of No Pity va juste être un album supplémentaire de leur discographie, sans grande saveur. Les riffs s’enchaînent, les breaks aèrent la cadence et Alex Pope surplombe toujours le tout de sa voix éraillée. Et honnêtement… c’est tout. Et même si vous appréciez le groupe jusque-là, ce nouvel opus risque d’être un peu frustrant tant il n’apporte rien de significatif à la discographie des Tasmaniens. Les morceaux sont globalement plus longs (deux dépassent les 8 minutes, et aucun ne passe en dessous de 5), laissant ici et là la place à quelques montées épiques ("Winters Will", "Desolation") mais aussi à quelques passages franchement mous du bulbe ("Inhabit the Twilight", "Death Lends the Ultimate Touch"), en plus d’une fin d’album assez redondante, même si le groupe développe toujours ses ambiances avec un minimum de réussite. Bien sûr, il y a quelques bonnes choses, notamment du côté des morceaux un peu plus Black’n’Roll ("A Lesson in Ruthlessness", le début de "Death Lends the Ultimate Touch") et le morceau-titre qui sort du lot en parvenant à maintenir la tension pendant 9 minutes. Mais ce qu’on retient surtout de cet album, c’est qu’il est un poil poussif voire ennuyeux, et bien peu accrocheur dans l’ensemble.
Si la catastrophe est loin pour un album qui quoi qu’il en soit, se laisse écouter, il faut reconnaître que RUINS est un peu en perte de vitesse. Place Of No Pity est tout simplement moins bon que Front The Final Foes, qui pour moi était déjà moins bon que Cauldron. Bref… les albums se suivent et se ressemblent pour RUINS, qui reste inspiré mais qui ne prend aucun risque en livrant un album convenu, avec 2-3 choses qui fonctionnent, mais qui globalement n’est guère efficace pour un sou. Si vous découvrez le groupe avec cet album, n’hésitez pas à vite creuser les disques précédents qui sont légèrement plus excitants. Mais si vous étiez fan des précédents, il va falloir faire appel à vos exigences personnelles, si vous souhaitiez du renouvellement ou tout simplement « un nouvel album de RUINS ». Car au fond Place Of No Pity est juste un « nouvel album » sans plus notable. Un peu dommage car le groupe a du potentiel, mais sa carrière ne décolle pas vraiment.
Tout à fait d'accord avec la chronique, et c'est dur à dire pour un groupe que j'aime autant.
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Place Of No Pity est donc le nouveau témoignage du Black/Death aux ambiances sombres de RUINS en place depuis Cauldron (2008), donc toujours ce SATYRICON version Death-Metal. Néanmoins, et après 3 ans de vide discographique, le groupe montre de la ressource en balançant un album de 58 minutes, alors que les précédents ne dépassaient pas les trois quarts d’heure. Trop gourmands, les RUINS ? Oui car Place Of No Pity ne va pas être exempt de longueurs et d’une certaine linéarité, qui desservait déjà quelque peu les précédents efforts. Si le groupe bénéficie toujours d’une production excellente et d’un Dave Haley en forme (même s’il ne fait ici rien de bien exceptionnel), Place Of No Pity va juste être un album supplémentaire de leur discographie, sans grande saveur. Les riffs s’enchaînent, les breaks aèrent la cadence et Alex Pope surplombe toujours le tout de sa voix éraillée. Et honnêtement… c’est tout. Et même si vous appréciez le groupe jusque-là, ce nouvel opus risque d’être un peu frustrant tant il n’apporte rien de significatif à la discographie des Tasmaniens. Les morceaux sont globalement plus longs (deux dépassent les 8 minutes, et aucun ne passe en dessous de 5), laissant ici et là la place à quelques montées épiques ("Winters Will", "Desolation") mais aussi à quelques passages franchement mous du bulbe ("Inhabit the Twilight", "Death Lends the Ultimate Touch"), en plus d’une fin d’album assez redondante, même si le groupe développe toujours ses ambiances avec un minimum de réussite. Bien sûr, il y a quelques bonnes choses, notamment du côté des morceaux un peu plus Black’n’Roll ("A Lesson in Ruthlessness", le début de "Death Lends the Ultimate Touch") et le morceau-titre qui sort du lot en parvenant à maintenir la tension pendant 9 minutes. Mais ce qu’on retient surtout de cet album, c’est qu’il est un poil poussif voire ennuyeux, et bien peu accrocheur dans l’ensemble.
Si la catastrophe est loin pour un album qui quoi qu’il en soit, se laisse écouter, il faut reconnaître que RUINS est un peu en perte de vitesse. Place Of No Pity est tout simplement moins bon que Front The Final Foes, qui pour moi était déjà moins bon que Cauldron. Bref… les albums se suivent et se ressemblent pour RUINS, qui reste inspiré mais qui ne prend aucun risque en livrant un album convenu, avec 2-3 choses qui fonctionnent, mais qui globalement n’est guère efficace pour un sou. Si vous découvrez le groupe avec cet album, n’hésitez pas à vite creuser les disques précédents qui sont légèrement plus excitants. Mais si vous étiez fan des précédents, il va falloir faire appel à vos exigences personnelles, si vous souhaitiez du renouvellement ou tout simplement « un nouvel album de RUINS ». Car au fond Place Of No Pity est juste un « nouvel album » sans plus notable. Un peu dommage car le groupe a du potentiel, mais sa carrière ne décolle pas vraiment.
Rédigé par : ZeSnake | 13/20 | Nb de lectures : 12322