Pas facile pour un groupe d’être à la fois le vétéran et le leader de la scène d’un pays. Même lorsque ce pays est la Grèce qui, il faut bien l’admettre, est plus connue pour son sirtaki que pour son métal. Deux ans après le respectable “ Kronos ”, ROTTING CHRIST revient sur le devant de l’actualité avec “ Genesis ”. Outre la pochette du présent album qui relève d’un esthétisme certain, on a ici une vrai petite merveille métallique où se tutoient extrémisme, atmosphère et mélodie. Une seule écoute de “ Genesis ” suffit pour pénétrer dans son univers baroque. Dès le premier titre, “ Deamons ”, on est séduit par cette mixture inégalable et indescriptible qui fait le charme de ROTTING CHRIST. Il est vrai que le groupe avait annoncé un certain désir de revenir aux sources de leur style, avec un tempo plus rapide et des ambiances plus sombres, allant même jusqu’à l’exhumation de leur ancien logo qui orne à nouveau la pochette. Le retour au passé va encore plus loin puisque le groupe est même allé enregistrer le présent album au Stage one studio de Andy Classen, celui-là même où fut réalisé le mythique “ Triarchy of the lost lovers ”. Pourtant le pari n’est pas gagné car on ne retrouve pas ici la flamme des grands moments du passé. Le résultat est sans doute différent de celui qu’aurait espéré les fans originels mais le nouveau ROTTING CHRIST avec sa sonorité très contemporaine demeure pour moi une réussite : un album à la fois efficace et bon.


Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 9037