Surprise ! Pour une fois, le guitariste suédois ne s’occupe pas d’enregistrer ou de promouvoir un album pour les Flower Kings ou un autre de ses innombrables projets parallèles. Il se souvient qu’il a également entamé une carrière solo mise de côté depuis Hydrophonia, en 1998. Autre surprise, lui qui fût aussi le guitariste de feu Transatlantic, ex The Tangent, ex Karmakanic, le double cd qu’il nous propose n’est pas une énième démarche de progressif instrumental ou symphonique. Malgré la durée trompeuse des titres -7 à 11 ‘- Stolt revient sur une autre période riche des années 60/70. Celle qui a vu s’imposer la pop, le blues, le rock et la soul music. Franck Zappa, Cream, Beatles, Procol Harum, Traffic, une reprise d’un titre de Joni Mitchell et, bien entendu, une petite louche de Flower Kings. Etonnant non ? Oui, étonnant, sympathique, ok, mais ce disque d’adresse à qui ? Car en revisitant ses aînés et influences avec plus ou moins de bonheur, qui plus est sur près de 2 heures, Stolt fait un choix osé. Il peut lasser une partie des fidèles qui voient chaque mois sortir un album du suédois sous un nom ou sous un autre. Il court également le risque de voir s’éloigner, ne fût-ce que momentanément, les purs et durs du rock prog. Bref, de ne contenter personne hormis son propre ego. Alors voyons ça sous l’angle de la pochade, de la part d’un type éminemment respectable, qui a beaucoup contribué au renouveau du progressif de qualité. Et vogue la galère !


Rédigé par : Karadok | 10/20 | Nb de lectures : 12816