ROCKET SCIENTIST – Revolution Road (Think Tank Media) - 26/11/2007 @ 09h16
Fondé à la fin des années 80, cette formation américaine peu connue en nos contrées avait cessé toutes activités en 2002 après la mort de son batteur Shaun Guerin. L’album alors en chantier avait été mis de côté et chacun s’en était allé vers ses propres occupations. Celles de son leader et claviériste, Erik Nordlander étant d’accompagner de près la carrière de sa moitié, Lana Lane.

Une fois réalisés et aboutis leurs différents projets, les membres toujours en contact ont souhaité terminer cet album et relancer par là même la carrière du groupe, un peu en guise d’hommage à leur ami disparu.

Outre le leader claviériste Erik Nordlander l’autre « famous guy » est le batteur Greg Bissonette (Steve Vai – David Lee Roth – E.L.O – Santana) qui avait aussi officié sur Music Machine, album solo de Nordlander. Mark McCrite (guitare/chant), Don Schiff (basse) deux anciens et David McBee (chant) un nouveau venu complètent le linup. Vous avez ainsi compris que R.S n’est pas une bande d’amateurs.

C’est donc sous la forme d’un double CD que Revolution Road succède à Oblivion Days paru en 1999. Si le graphisme de la pochette vous semble familier et notamment très proche de certains des albums de la diva californienne, c’est que l’auteur en est le même, à savoir le Polonais Jacek Yerka.

J’avoue avoir salivé en découvrant Revolution Road dans mon colis. Après des infos contradictoires, je n’espérais plus rien des Californiens. J’avais tort. Une si longue absence leur a été bénéfique. Ce qui frappe d’entrée, c’est la production. Avec des musiciens d’une telle classe, pas étonnant qu’elle soit aussi soignée. Bien sûr, les claviers de Nordlander tiennent bonne place. Sur l’intro, ils sont même carrément imposants pour ne pas dire envahissants. Heureusement, ses petits copains ne s’en laissent pas compter – surtout la section rythmique, et tout ce beau monde fait montre d’une dextérité et d’une homogénéité exemplaire. On sent le plaisir des retrouvailles après un long silence imposé par les circonstances que l’on connaît.

Le style de R.S peut s’apparenter à du néo progressif teinté de métal. Mais du néo à l’américaine ; pompeux et son énorme. Un peu (beaucoup) à l’instar des albums solo de Nordlander dont la patte est ici prédominante. D’ailleurs, quelques titres comme After Revolution renvoient au « monstrueux » Music Machine de Nordlander. D’autres, aux anciens albums du groupe. La difficulté avec un double album est de tenir la distance. Revolution Road n’y parvient pas toujours et aurait pu se contenter de n’être qu’un bon gros album de 80 min. Mais, malgré cette faiblesse, l’ensemble est assez agréable à écouter. La raison principale est sans doute due au fait que Nordlander laisse plus de place aux autres instrumentistes et principalement à la guitare. L’autre raison est la volonté de ne pas se cantonner au néo prog même musclé mais de diversifier son style en le saupoudrant de touches fusion hard/jazzy à la Planet X (Castles Fall) ou seventies à la Deep Purple (Revolution Road), Pink Floyd (After The Revolution), Led Zeppelin (Pay Your Dues).

Voilà, R.S a correctement digéré toutes ces influences pour nous proposer une bonne synthèse de prog à la fois « oldie » et moderne et signe là un retour inespéré mais réussi.

Discographie : 1993 Earthbound – 1995 Brutal Architecture - 1998 Earth Below And Sky Above - 1999 Oblivion Days - 2006 Revolution Road


Rédigé par : Karadok | 15/20 | Nb de lectures : 9720




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