Première kro dans VS des thrasheurs fous venus du pays du soleil levant. Alors pour l´historique de ce groupe culte (à son niveau ;) ), faisons simple: Denny Carnage, américain d´origine, mais très souvent expatrié au Japon afin d´y assouvir notamment son appétit d´apprentissage dans les tatouages traditionnels, y rencontre un certain nombre de zicos japonais qui bon an mal an finiront par former ce qui devient RITUAL CARNAGE (dont le fondement peut être daté de 1996, mais qui subit nombre de changements de line-up et de splits qui n´en disent pas le nom, du fait des aller-retour incessants entre la Floride et le Japon du sieur Danny).
Ce groupe fait dès ses débuts dans un Thrash Metal version Bay Area, avec chant strident dans la tradition d´EXODUS, DEATH ANGEL ou les premiers FLOTSAM & JETSAM.
S´en suivront trois albums assez bien recus par la critique, dont "The Highest Law"-98, "Every Nerves Alive"-2000, "The Birth Of Tragedy"-2002 et désormais ce "I, Infidel" (sans compter des apparitions sur des tributes à VENOM et KREATOR notemment).
Alors que nous propose ce nouvel album? Du Thrash, du pur Thrash old school! Denny s´occupe uniquement du micro (alors qu´il est bassiste et guitariste), et a laissé une grosse partie du travail de composition à son gratteux Eddy van Koide. Celui-ci, avec son comparse Watari Yamada assurent d´ailleurs comme des bêtes, claquant riffs cinglants, et soli de fous. La production, sans être énorme, laisse cependant chaque instrument bien s´exprimer, la batterie a notemment une double grosse caisse qui claque bien.
Enfin, même si la voix de Danny reste purement dans la tradition de la Bay Area, il faut lui reconnaitre le talent d´y arriver très bien. Là encore les aficionados du style devrait être ravis, et ceux qui ne supportent pas, ne supporteront pas davantage.
Au final, il m´aura fallu deux écoutes pour rentrer dans ce skeud. Alors que la première m´aura vite gonflée (ce chant...), la deuxième sur ma bonne chaine Hifi m´aura bien plus convaincu! "Do Not Resuscitate" est superbe, certains riffs sont hyper classiques mais terriblement "pan dans la gueule" ("Terror Ends Here"), certains soli sont excellents ("Room 101", "Twilight of the All Too Human"), et les 35 minutes de la galette passent toutes seules! Dans le style old-school thrash, ils se hissent facilement dans ce qu´il se fait de mieux, réunions comprises.
Mon seul reproche, le rythme est d´une linéarité absolue. Toujours le même tempo est appliqué, avec de trop discrêtes variations.

Rajoutez à cela une pochette bien sympa signée par Joe Petagno (Motorhead ou Angel Corpse), et le package est complet.


Rédigé par : BozKiller | 15.5/20 | Nb de lectures : 12274