RISE OF CALIGULA - Parading From Heaven's Decent (187) - 11/03/2010 @ 08h41
« Caligula avait la taille haute, le teint livide, le corps mal proportionné, le cou et les jambes tout à fait grêles, les yeux enfoncés et les tempes creuses, le front large et torve, les cheveux rares, le sommet de la tête chauve, le reste du corps velu ; aussi, lorsqu'il passait, était-ce un crime capital de regarder au loin et de haut ou simplement de prononcer le mot chèvre, pour quelque raison que ce fût. Quant à son visage, naturellement affreux et repoussant, il s’efforçait de le rendre plus horrible encore, en étudiant devant son miroir tous les jeux de physionomie capables d’inspirer la terreur et l’effroi. »
Un portrait qui ne pouvait que coller à la perfection à la musique de RISE OF CALIGULA. Ils ont des gueules à rire tous les 36 du mois, et ils s'amusent à rendre leur musique - déjà pas mal déformée - suffisamment méchante de toutes les manières possibles et imaginables. Sans pitié, ou presque. Le quintet distille effectivement un breuvage entre grind, hardcore du chaos, sludge qui te brise les vertèbres, et... échappées post-rock/hardcore histoire de souffler sur les plaies avant d'y rebalancer une lampée d'alcool à 90°. Oui mon ami, tu vas danser la gigue.
Parce que les guitaristes ont eu la présence d'esprit de s'assurer d'avoir un son aussi gras que compact, dans les parties qui blastent c'est total carnage, comme si t'étais bloqué dans une bétonneuse à 8000 tours/minute. Parce que les lignes de chant, même si elles pourraient être encore plus poussées dans leur dernier retranchements, consistent en une avalanche de growls entrecoupée de raclements plus aigus. Tu t'en doutes, ça joue touffu de chez touffu, allant jouer dans la même Cour des Miracles que les GAZA, COMITY et autres CROWPATH. En ayant, comme eux, le petit plus qui fait la différence. Ici ce sera d'entrecouper leurs compos de mélodies assez surnaturelles et de les enrober d'une dimension épique qui rend le tout étrangement addictif.
Ce qui ne fera pas non plus de RISE OF CALIGULA un groupe à la poutrance capable de tenir les combos pré-cités par la barbichette, mais n'empêche que niveau enculage en règle, les Californiens se posent là. Les idées et les capacités sont bel et bien là, en embrayant un peu plus la pédale dure il n'y a pas grand risque à prendre en affirmant que RISE OF CALIGULA est de ces groupes qui peuvent peser lourd dans un futur proche. Hypothèse qui devrait pouvoir se vérifier rapidement, puisque ces hyperactifs sortiront deux EP cette année, chacun d'eux explorant une des deux dominantes de leur musique, l'un rentre-dedans, l'autre apaisé.
pareil, ce disque est vraiment bon, l'optique enregistré tout live sur bande lui confère un je ne sais quoi d'encore plus séduisant, terrible !
matcho man IP:82.211.83.9 Invité
Posté le: 11/03/2010 à 17h09 - (81672)
bouh les méchants coreux. ptdr
Maxgrind IP:86.68.21.46 Invité
Posté le: 12/03/2010 à 13h17 - (81700)
Vraiment une bonne découverte. Comme le dit si bien mon ami couronné, ça encule à sec !!!
Disemboweled IP:79.87.156.156 Invité
Posté le: 13/03/2010 à 10h57 - (81732)
Méchant...
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Un portrait qui ne pouvait que coller à la perfection à la musique de RISE OF CALIGULA. Ils ont des gueules à rire tous les 36 du mois, et ils s'amusent à rendre leur musique - déjà pas mal déformée - suffisamment méchante de toutes les manières possibles et imaginables. Sans pitié, ou presque. Le quintet distille effectivement un breuvage entre grind, hardcore du chaos, sludge qui te brise les vertèbres, et... échappées post-rock/hardcore histoire de souffler sur les plaies avant d'y rebalancer une lampée d'alcool à 90°. Oui mon ami, tu vas danser la gigue.
Parce que les guitaristes ont eu la présence d'esprit de s'assurer d'avoir un son aussi gras que compact, dans les parties qui blastent c'est total carnage, comme si t'étais bloqué dans une bétonneuse à 8000 tours/minute. Parce que les lignes de chant, même si elles pourraient être encore plus poussées dans leur dernier retranchements, consistent en une avalanche de growls entrecoupée de raclements plus aigus. Tu t'en doutes, ça joue touffu de chez touffu, allant jouer dans la même Cour des Miracles que les GAZA, COMITY et autres CROWPATH. En ayant, comme eux, le petit plus qui fait la différence. Ici ce sera d'entrecouper leurs compos de mélodies assez surnaturelles et de les enrober d'une dimension épique qui rend le tout étrangement addictif.
Ce qui ne fera pas non plus de RISE OF CALIGULA un groupe à la poutrance capable de tenir les combos pré-cités par la barbichette, mais n'empêche que niveau enculage en règle, les Californiens se posent là. Les idées et les capacités sont bel et bien là, en embrayant un peu plus la pédale dure il n'y a pas grand risque à prendre en affirmant que RISE OF CALIGULA est de ces groupes qui peuvent peser lourd dans un futur proche. Hypothèse qui devrait pouvoir se vérifier rapidement, puisque ces hyperactifs sortiront deux EP cette année, chacun d'eux explorant une des deux dominantes de leur musique, l'un rentre-dedans, l'autre apaisé.
Rédigé par : Crown_Me | 15/20 | Nb de lectures : 11945