RETH - Precursors To Extinction (Autoproduction) - 18/03/2008 @ 09h55
Les mecs de RETH sont furibards, proches du pétage de plomb et on ne peut être que compréhensif en se disant qu’on serait sans doute dans le même état si l’on avait grandi dans les environs de Leeds, dans le nord-ouest de l’Angleterre ; une région climatiquement sinistrée par un climat d’une humidité propice au développement de masse des gastéropodes. S’il ne subsistait pas les perspectives de pouvoir nous coller encore de nombreuses branlées au rugby, le moral de ces Anglais amphibiens seraient au plus bas.

Fort heureusement, il existe un second exutoire de poids dans les environs de Leeds, celui d’une scène underground qui bouge pas mal si l’on en juge la quantité de groupes dans lesquels les membres de RETH se sont distingués ou se distinguent encore.

Dans le cas de RETH, le quintet pratique le genre de grindcore qui fait sauter joyeusement les plombages ; un rejeton du genre aussi chaotique que technique qui flirte allégrement avec le brutal death.
Et vas-y que je te déboîte les structures.
Et vas-y que je blaste à tout va en plantant des breaks, des contretemps inopinés.
Et vas-y que je t’envoie des dissonances administrées comme des directs au foie.
On place là-dessus un chanteur souvent proche de la rupture vocale qui martyrise son organe dans un éventail de gruikkkk porcins, de hurlements de furie, de grunts pleins de « uhhhhuuuhhuh » (le groupe a d’ailleurs l’amusante idée de préciser dans son livret qu’aucun animal n’avait été maltraité pendant l’enregistrement de ce CD, c’est vous dire…).
Ainsi cette chronique aurait pu se résumer à « c’est un gros bordel » et pourtant, ça n’est absolument pas le cas. RETH donne dans le pointu, le travail soigné, l’artisanat du grind sans un riffs, sans une note ou un battement qui dépasse. C’est barré mais tellement en place que la vingtaine de minutes de « Precursors to extinction » force le respect.

Le truc troublant, c’est qu’on a le sentiment que RETH pourrait être tout à fait à l’aise sur des partoches de brutal death à la DEFEATED SANITY, ou dans un registre plus black metal. D’ailleurs puisque l’on parle de black metal, on remarque une certaine influence du genre dans ce que cette démo contient de sombre et profondément nihiliste parce que du côté des ambiances, RETH se démerde pas mal non plus. Plaçant d’écrasants ralentissements, de douloureux triple saltos de six cordes, ou des distorsions exagérées digne de la prod du premier CROWPATH (« Convulsive »), les Anglais varient les plaisirs jusqu’à conclure par un titre aux relents sludge.

Quelques noms ou influences plus ou moins marquées viennent à l’esprit et c’est de façon justifiée que le groupe revendique ses affinités avec les CEPHALIC CARNAGE, CRYPTOPSY, GORGUTS, DISCORDANCE AXIS ou encore leurs compatriotes de NARCOSIS (groupe dans lequel joue d’ailleurs l’un des membres de RETH).

Alors c’est vrai que RETH propose une sacrée gymnastique pour les oreilles non initiées. Mais ça cogne terriblement et désespérément tout à la fois.
Une bonne trouvaille pour les neurones en mal de plans adroitement alambiqués.

http://www.rethgrind.com/ - 258 visite(s)

La page myspace du groupe - 209 téléchargements


Rédigé par : Tonton | 3,5/5 | Nb de lectures : 10233




Auteur
Commentaire
getz
Membre enregistré
Posté le: 18/03/2008 à 10h25 - (54198)
Merci pour la découverte tonton!

Certains moment me font grave penser a du cephalic époque lucid interval.

Vraiment très bon!



jvice
Membre enregistré
Posté le: 18/03/2008 à 10h38 - (54200)
Pas emballé par les extraits. Tant pis.



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