Il y a bien longtemps au royaume de Fort Fort Lointain existait un paisible village connu sous le nom de Tampa. Les habitants y vivaient heureux et passaient leur temps à jouer de la musique et à secouer la tête. Tous les gens étaient joyeux et, lorsque le soir venait ils allaient sur la plage faire de grands feux et manger des chipolatas. Jusqu'au jour où un grand nuage vert se leva au large, un gros nuage qui allait atterrir sur Tampa pour élire quelques villageois afin de les entraîner vers les sphères magiques de la célébrité et de la gloire. Si DEICIDE, OBITUARY, CANNIBAL CORPSE et quelques autres ont été choisis par le nuage, d'autres en revanche sont resté là... à attendre son retour et à sombrer dans la léthargie.
RESURRECTION qui avait vu le nuage lui passer sous le pif est de retour. Les vieux de la vieille se rappelleront peut-être de "Embalmed Existence" et seront attendris par la résurrection de RESURRECTION les autres pourront passer leur chemin tant ce "Mistaken For Dead" est balourd.

L'écoute de cet album ne provoque pas plus d'excitation qu'un épisode de "Joséphine Ange Gardien"... tout y est tartignole, mou et prévisible. Ils font du Death Metal Old School teinté de Thrash quelque peu boiteux, à part ça? Bah rien de neuf, on a vraiment l'impression d'avoir déjà entendu la chose un bon millier de fois... entre 93-94. La touche Tampa est bien évidemment présente d'un bout à l'autre des 9 titres de "Mistaken For Dead", mais cela ne suffit ni à capter l'attention ni même à réveiller la nostalgie de ce Death Metal englouti dans les limbes depuis belle lurette. Un peu de MALEVOLENT CREATION, des riffs évoquant le vieux CANNIBAL CORPSE, une voix à la Brett Hoffman qui prend les mêmes intonations que OBITUARY... on trouve même de minuscules pépites à la NOCTURNUS... mais pas de quoi s'emballer, juste assez pour donner une saveur vaguement planante. Avant de sombrer totalement dans l'ennui, l'auditeur notera une légère ressemblance avec le premier RAISE HELL ou les BLOOD RED THRONE des débuts. Quelques breaks bien sentis, des plans catchy dispatchés à droite à gauche... Mouais...

Redondance... platitude... Même si l'ensemble est correct, même si la musique est exécutée proprement, on se fait atrocement chier. Les titres ne décollent pas, les riffs sont réchauffés, il manque le "truc". A croire que le "bon" Old School n'est désormais bien fait que par les jeunes et que les vieux – ceux qui étaient déjà là pendant la genèse - sont incapables de raviver la flamme de cette école...

La prod' est claire, limpide pour ne pas dire impersonnelle. S'il était sorti en 1994, cette galette serait devenue intouchable et ointe du saint chrême "CULTE" mais voilà...

Une énième reformation qui aboutit à un machin floppeux flirtant avec la daube dont on oublie tout sitôt l'album terminé...


Rédigé par : Cobra Commander | 0920/ | Nb de lectures : 10766