Ce groupe de Marseille, France, nous balance en pleine tête un Stoner-Rock – parfois plus Rock que Stoner - bien foutu aux mélodies accrocheuses et bien pensées. Rappelant le plus souvent les QUEENS OF THE STONE AGE - quand le groupe conduit par Joshua Homme était encore vraiment inspiré – la musique de RESCUE RANGERS nous prouve que l’on peut être originaire d’ailleurs que de Palm Desert et perpétrer une musique tout aussi psychédélique, enivrante et géniale que certains groupes californiens tels KYUSS et consorts. On pense parfois aussi à feu SOUNDGARDEN, surtout dans les intonations de voix («Hassan Sabbah» ou encore «Scary Black Holes» justement !) pouvant nous rappeler celui du perdu pour la cause Chris Cornell. L’on pense aussi parfois à PEARL JAM ou encore à FOO FIGHTERS (si, si).

J’arrête ici les comparaisons générales et basiques, car je ne pourrais sinon vous convaincre que RESCUE RANGERS est vraiment un groupe rare. Car chaque composition s’écoute avec un grand plaisir. Basse groovy au jeu très mélodique (normal quand on joue sur une Fender Precision), guitare aux riffs inspirés, batterie au jeu très Rock pouvant se rapprocher du feeling d’un certain Dave Grohl et surtout un chant parfaitement maîtrisé, à l’accent irréprochable (ce qui fait défaut pour nombre de groupes de l’Hexagone s’essayant aux vocalises déclamées dans la langue de Lemmy Kilmister) : tous les éléments majeurs sont là, faisant de ce quatuor le chef de file du Heavy Rock à la française ! Voilà enfin un groupe 100% french qui peut enfin nous permettre de garder la tête haute face aux formations telles que HERMANO, KARMA TO BURN et autres combos du même rang.

Alternant compositions rythmées et accalmies bien amenées telle que ce «Guitars and Dust Dancing» à l’arpège de gratte presque ensorcelante et au chant exaltant, ce tout premier album (que précédent quelques EPs, ils me semblent) place la barre haut. Pour vous convaincre de cela, laissez-vous emporter par la dynamique envoutante de «Annoyed» ou encore laissez-vous bercer par l’introduction lancinante de «In Cathedralica» (dont les accents Bluesy sont plus qu’appréciables). La production est de plus impeccable, rien n’ayant été laissé au hasard (ce son de grosse caisse par exemple, signe d’une production soignée).
Avis aux amateurs!


Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 12229