Des punks qui jouent du Death Metal. Avec une couche crasseuse d’Old-School par-dessus.
Ca semble plutôt attirant, de prime abord.
Et il faut bien reconnaître que le premier contact est foutrement plaisant. Sans la moindre parcelle d’innovation, mais avec une authenticité furieuse, ce quatuor suédois sort avec 'Pervertopia' son premier album. Et le résultat est salement efficace, totalement inondé de crasse et de foutre. Evoquant par instants AUTOPSY, REPULSION, ou GOREFEST.
Repuked joue du Death à l’ancienne, et pas uniquement ‘Old shool’. Comprenez par là que cette notion va au-delà du son ou des riffs : l’approche, l’attitude et le style de jeu font partie intégrante des compos. Cette nuance se traduit par des structures de morceaux très impulsives, et par des beuglements résolument primaires. La hargne et la saleté transpirent par tous les pores du groupe. Le bassiste et les deux guitaristes se partagent le rôle de gueuleur, alignant des onomatopées hurlées, gueulées, growlées, criées, et même vomies, avec les tripes.
Cet aspect primaire se pare d’une couche de décibels poisseux, où les grattes et la basse grognent et lacèrent les tympans avec une efficacité réelle. Les riffs restent très basiques, entre influences Punk et Death. Le tout surplombé par quelques leads stridents et acérés. Pas d’exubérance, de mélodies ni de trucs recherchés : ce n’est pas le style de la maison.
Les rythmes sont globalement élevés, alternant différente cadences ; et c’est le côté Punk qui ressort ici. Celui qui ne se complaît que dans l’impulsivité et l’énergie décuplée. Ce côté basique, simpliste, s’avère terriblement efficace. Sans artifices, sans accords compliqués, sans changements de rythmes épileptiques. Juste avec de l’envie et des tripes.
Parfait. Enfin, presque...
Car, bien que très convaincant lorsqu’il joue avec ses tripes, Repuked s’embourbe malheureusement dans son vomi en putréfaction, lorsque les rythmes se font plus lourds. Sensiblement doom par moments, et complètement Doom/Death sur le dernier long morceau, Repuked oublie parfois en route de prendre un peu de carburant, pour rendre ces passages un peu plus excitants.
Cela a pour conséquence de rendre 'Pervertopia' assez inégal, où l’aspect violent et authentique du Death pourri, côtoie par moments un Death mou et pataud. Dommage. Car le groupe est bien plus efficace dans ses travers énergiques, que lorsqu’il se laisse aller à la lourdeur inadéquate et rébarbative.
Même si l’énergie et l’attrait retombent par instants, la crasse et la violence sont toujours présentes. Repuked vit pour et par la passion du Death Metal basique et poisseux. Son expulsion sonore s’en ressent fortement ; la saleté et le dégueulie vont éclabousser vos pompes, avec un Death Metal crasseux, totalement à l’ancienne, et foutrement corrosif.
Il manque encore pas mal de petites choses, pour en faire un album indispensable. Mais cela est compensé par une énergie et une envie (presque) sans faille.
Attention, ça tache.
La chro passe quand même à côté du principal : Repuked, ça peut se résumer à Autopsy qui jouerait complètement torché. C'est plus ou moins le concept du groupe et ça marche, hahaha. Du lendemain-de-cuite-death-metal.
Un peu déçu par l'album ceci-dit, les deux démos qui ont précédé étaient bien plus folles et pétées, le côté à l'arrache leur servait mieux. L'album aurait mérité un son un peu moins clean je pense... Ca reste excellent cela dit.
Et surtout, ne loupez pas les deux clips hilarants qui vont avec.
(et bonus, c'est Vlad des français de Necrowretch qui fait le solo sur le titre Pervertorpia)
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Ca semble plutôt attirant, de prime abord.
Et il faut bien reconnaître que le premier contact est foutrement plaisant. Sans la moindre parcelle d’innovation, mais avec une authenticité furieuse, ce quatuor suédois sort avec 'Pervertopia' son premier album. Et le résultat est salement efficace, totalement inondé de crasse et de foutre. Evoquant par instants AUTOPSY, REPULSION, ou GOREFEST.
Repuked joue du Death à l’ancienne, et pas uniquement ‘Old shool’. Comprenez par là que cette notion va au-delà du son ou des riffs : l’approche, l’attitude et le style de jeu font partie intégrante des compos. Cette nuance se traduit par des structures de morceaux très impulsives, et par des beuglements résolument primaires. La hargne et la saleté transpirent par tous les pores du groupe. Le bassiste et les deux guitaristes se partagent le rôle de gueuleur, alignant des onomatopées hurlées, gueulées, growlées, criées, et même vomies, avec les tripes.
Cet aspect primaire se pare d’une couche de décibels poisseux, où les grattes et la basse grognent et lacèrent les tympans avec une efficacité réelle. Les riffs restent très basiques, entre influences Punk et Death. Le tout surplombé par quelques leads stridents et acérés. Pas d’exubérance, de mélodies ni de trucs recherchés : ce n’est pas le style de la maison.
Les rythmes sont globalement élevés, alternant différente cadences ; et c’est le côté Punk qui ressort ici. Celui qui ne se complaît que dans l’impulsivité et l’énergie décuplée. Ce côté basique, simpliste, s’avère terriblement efficace. Sans artifices, sans accords compliqués, sans changements de rythmes épileptiques. Juste avec de l’envie et des tripes.
Parfait. Enfin, presque...
Car, bien que très convaincant lorsqu’il joue avec ses tripes, Repuked s’embourbe malheureusement dans son vomi en putréfaction, lorsque les rythmes se font plus lourds. Sensiblement doom par moments, et complètement Doom/Death sur le dernier long morceau, Repuked oublie parfois en route de prendre un peu de carburant, pour rendre ces passages un peu plus excitants.
Cela a pour conséquence de rendre 'Pervertopia' assez inégal, où l’aspect violent et authentique du Death pourri, côtoie par moments un Death mou et pataud. Dommage. Car le groupe est bien plus efficace dans ses travers énergiques, que lorsqu’il se laisse aller à la lourdeur inadéquate et rébarbative.
Même si l’énergie et l’attrait retombent par instants, la crasse et la violence sont toujours présentes. Repuked vit pour et par la passion du Death Metal basique et poisseux. Son expulsion sonore s’en ressent fortement ; la saleté et le dégueulie vont éclabousser vos pompes, avec un Death Metal crasseux, totalement à l’ancienne, et foutrement corrosif.
Il manque encore pas mal de petites choses, pour en faire un album indispensable. Mais cela est compensé par une énergie et une envie (presque) sans faille.
Attention, ça tache.
Rédigé par : ..::Ju::.. | 13/20 | Nb de lectures : 12444