Ô Pologne, amie de la cigarette de contrebande, de la Vodka frelatée et des Tupolev qui se crashe dans de drôles de circonstances, comment fais-tu pour continuer ainsi à produire à la chaîne du death-metal selon la tendance du moment ??? Le pire est qu’à la base, rien ne permet à REPOSSESSION de se distinguer d’une quelconque façon : un nom (en plus, POSSESSED était pris) et des pseudonymes de musiciens bien clichés comme il faut, un logo dessiné par Christophe Szpadel et des influences encore plus galvaudées que les sorties de route du porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre. En puis le CD (à la base une démo) est moche, ne contient que six morceaux et ne dure même pas vingt-cinq minutes. Oui madame la Marquise, tout cela sent un peu fort le pâté d'entrée…

Sauf que tout bateau et déjà entendu que soit ‘Reign Over Inferno’, pondu entre autres par deux membres du groupe de black ETHELYN, on y reconnaît quand même au bout cette foutue ‘patte’ polonaise, cette capacité à nous tenter insidieusement de passer outre ces nombreux handicaps. Parce que tout aussi balisé que soit ce premier galop d’essai - où la lourdeur d’IMMOLATION est d’une certaine fois passée à la moulinette AMON AMARTH histoire de la rendre plus facilement comestible pour le commun des mortels, avec même une pointe de mélodie insidieuse (« Tasted ») - REPOSSESSION prouve qu’en terme de ‘metal apéritif’ (à déguster avec des rondelles de saucisson et deux bières donc) nos voisins slaves restent les champions du monde du syncrétisme musical. Pas sûr par contre que le tout ait une durée de vie plus longue qu’un apéricube…


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 05,5/10 | Nb de lectures : 11737