REHASHED - Code Black (Power it up) - 27/03/2012 @ 08h13
Loin de moi l’idée saugrenue de faire l’apologie d’un quelconque label quel que soit le nombre de call-girls peu farouches qu’il envoie pour agrémenter mes soirées hivernales mais j’aurais envie malgré tout d’attaquer cette chronique par un « Béni soit Power it up » plein de reconnaissance. Oui béni soit Power it up qui a eu la bienveillance de dénicher REHASED et de rééditer leur album sorti en 2010.

En effet sans l’oreille avertie et le flair du label teuton, les chances pour que « Code Black » finisse un jour par atterrir entre mes deux oreilles flirtaient avec le néant. Il faut dire qu’il aurait fallu tout de même un sacré coup de bol pour débusquer le quintet dans son Saskatchewan natal province du Canada le plus anglophone qui soit.

Premier album pour REHASHED mais pas vraiment un coup d’essai pour ses instigateurs ayant déjà allégrement usé cordes (vocales ou pas) et fûts dans une palanqué de groupes plus ou moins obscures sur l’ancien continent (DFA, THE DECLINE, STRIKE FORCE, CASHED, POSER DISPOSER). Non, nos petits gars visiblement plus que trentenaires ne seront définitivement pas à classer dans la catégorie des groupes juvéniles parfois plus gâtés par l’acné que par les muses. Car le crédo de REHASHED est définitivement ancré dans un crossover directement inspiré des glorieuses années 80.

Riffs thrash particulièrement vifs, profusion de bons gros d-beat punk, rythmiques survoltées, backing vocals gueulés à pleins poumons le tout surmonté d’un chant hardcore particulièrement énervé, inutile de chercher un embryon d’originalité sur ce « Code Black », mais pour ce qui est de l’énergie REHASHED connaît son affaire. Vu ainsi, on pourrait voir dans ces accords passéistes une espèce de compilation de tout ce que le crossover a connu de plus virulent et pourtant cela serait foncièrement injuste pour une galette aussi survitaminée que réussie. Aucun temps mort, les guitares virevoltent en gardant toujours ce réel souci de l’efficacité, d’aller droit au but, de balancer la sauce avec une hargne purement punk. Difficile également de ne pas souligner la conviction frénétique avec laquelle sont crachés les textes cyniques et revendicatifs des Canadiens. La recette est peut-être éculée mais elle fonctionne tellement bien qu’on se laisse porter par l’agressivité du propos, par le fond plus que par la forme.

Alors, rien de bien neuf certes, mais « Code Black » est tellement bien balancé du haut de ses quelques 24 minutes chargées d’adrénaline qu’il pourrait aujourd’hui servir de maître étalon aux futures productions du genre. Fans de MUNICIPAL WASTE, DR LIVING DEAD, SOD et consorts ne cherchez pas, ce disque est taillé pour vous écorcher les oreilles.


Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 12197




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