RED PILL - Sinners Club (Crash and Burn/Underclass) - 10/10/2011 @ 08h47
A la suite de la sortie de la démo « Sinners’ Club » qui ne fut jamais publiée, les Italiens de Red Pill sont revenus dans les bacs en 2010 avec… « Sinners’ Club », leur premier album. Si toutes les compositions présentes sur la démo se retrouvent sur ce méfait, la pochette n’en oublie pas d’être en majeur partie identique à quelques détails prêts. Alors oui, c’est une jeune formation, mais ils auraient pu faire un effort. Si ce n’était que ça me direz-vous. Parlons avant tout de ce qui nous importe le plus : la musique. Les mecs de Modene pratiquent un metal qui navigue entre power et heavy à l’américaine comme Machine Head, Slipknot ou Mötley Crüe. Enfin sur le papier …

Dans la pratique, les Italiens offrent encore et toujours ces mêmes plans pas originaux pour un sou, des sons empruntés aux voisins et des paroles dignes d’un groupe de deathcore parisien. « Forget, Not Forgive », le morceau qui ouvre le bal reflète ce constat : les musiciens sont bons, la musique tient parfaitement la route, la voix du chanteur est juste, mais son anglais ressemble à une parodie du cours de votre défunte prof de collège. Linéaire de bout en bout avec une sorte d’imposture à Stone Sour avec un break progressif improbable, cette première piste laisse comme un goût de platitude extrême.

Ce côté progressif se retrouve dans le deuxième vilain titre qu’est « Love Song », il apparaît entre une nuée de riffs brutaux à la « Fucking Hostile » de Pantera (la comparaison est flatulente dans ce cas précis) et des parties plus mélodiques à la In Flames. Les chants clairs sont d’ailleurs présents et gâchent ce qui aurait pu être un passage agréable et surprenant dans l’opus. Malheureusement, si l’ensemble n’était pas pompé à grande bouche (un peu comme un vieux film de Laure Sinclair, en plus dégoulinant), il y aurait pu avoir des passages foutrement efficaces. Ce qui est également désagréable, c’est de passer la majorité de ce « Sinners’ Club » à se demander où le groupe veut en venir. Si on décèle certaines influences qui proviennent directement du metal américain, avec une exécution proche du plagiat, on se laisse avoir sur des mélodies à la Devildriver entendues 100 fois auparavant.

Mais le must arrive avec « Mouthwatering Death » et sur la « hard rock ballad » qu’est « The Noose » où le chanteur italien se prend pendant un moment pour Corey Taylor ou Maynard James Keenan en mauvais et délivre une prestation au charisme proche d’une huitre d’élevage avec une voix émotionnelle kitsch proche du cri d’un dindon. Les troubadours n’ont ici rien de spécial à offrir de nouveau, si ce n’est de reproduire des riffs ressassés depuis plus de dix ans dans tous les albums de pseudos « metal moderne ».
Il n’est pas nécessaire d’être un grand spécialiste de la scène metal pour se rendre compte que « Sinners’ Club » ressasse tous les clichés débiles et énervants de ces vingt dernières années. La pilule est dure à avaler et les Italiens doivent rougir de honte en écoutant ce mauvais méfait. Tout le monde préférera sans doute écouter Zucchero ou Eros Ramazzotti.


Rédigé par : Choko | 07/20 | Nb de lectures : 12406




Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker