A Rome nous connaissions le Colisée, le Vatican, les Vespa, les jolies filles ... désormais il va falloir apprendre à connaître Reapter car c'est en 2005 dans la cité éternelle que le groupe a vu le jour, et après 2 EP le voilà qui sort son premier album.

Le quintet pratique du thrash à l'ancienne, très 80's et très influencé par les premiers Metallica, Exodus et Slayer, ce dont on ne doute pas car on sent bien qu'ils ont bouffé des heures d'écoutes des groupes précités.

On s'en rend assez vite compte quand on écoute l'album dès les premiers accords de (Ainsi parlait) "Zarathustra" avec son rythme assez heavy qui constitue une bonne entrée en matière, et qui est prometteur pour la suite.
"Self destruction" est dans la continuité et le rythme plus rapide fait monter l'attention de l'auditeur notamment grâce un excellent solo.
"Carnage" (rien à voir avec le titre de Mayhem), n'est pas mauvais non plus, et est agrémenté au milieu du morceau d'un break tout en basse et d'un passage presque néo-metal que n'aurait pas renié Korn ou Limp Bizkit, et nous voilà rapidement repartis sur les bases heavy/thrash avec là encore un solo fort bien amené et une excellente structure globale.
"Speak my name" est un bon titre grâce à son démarrage tout en douceur, sans être exceptionnel cependant.
"Run for glory" démarre un peu laborieusement avant de bien accélérer et finir de bonne manière.
"The evil inside" (titre presque similaire au Devil Inside d'INXS), titre heavy à souhait et encore un excellent solo (j'en parle beaucoup, mais c'est vraiment un des points forts de l'album).
"Pain" est un titre acoustique qui ressemble beaucoup à l'introduction de "The Unforgiven" de qui vous savez et "Mort than words" de Extreme, avec une petite partie électrique à la fin et un solo à la Richie Sambora, la construction globale est dans le même esprit que "Diamonds and rust" de Judas Priest, en version acoustique.
"Sorrow" (rien à voir avec celui des Pink Floyd) est un bon titre bien heavy, bien foutu, ponctué de parties de double, de solos et changement de rythme, pour moi un des meilleurs titres du disque de par sa construction et son groove.
"Giant" est peut-être le titre le plus faible, même si ca reste bon. J'ai personnellement moins accroché sur celui-ci qui se cherche un peu, mais on reste cependant dans le même esprit que l'album.
"Sea storm", dont l'intro ressemble beaucoup à celle de "Welcome home - Sanitarium", n'a plus rien à voir au classiques de Mets dès que ca accélère, avant d'avoir un couplet très mélodique et doux, et où la voix sait se faire tendre et mélodieuse. L'album se terminant sur une touche de douceur.

Les morceaux sont donc d'excellente facture, ajoutez à cela une très bonne production, une basse bien présente, des riffs excellents et bien travaillés, une batterie sobre et efficace, un chant très old-school et Hetfieldien par moments, le tout avec un son très équilibré et vous obtenez un album très complet et homogène, et donc une bonne surprise, même s'ils ne réinventent rien et qu'il n'y a rien d'original.

Avoir des titres assez différents les uns des autres, sans que cela ne tourne au n'importe quoi qui part dans tous les sens, montre qu'on tient surement un excellent groupe, à confirmer dès le prochain disque, en espèrant juste un peu plus d'originalité ou de touche personnelle, mais cela reste un avis très subjectif.

Alors oui l'album n'atteindra pas le statut de classique ou de culte comme on pû le faire les pionniers du genre, mais il repassera un bon moment dans votre platine sans aucun problème, et rien que pour ça vous pouvez y jeter une oreille attentive.


Rédigé par : GabinEastwood | 14.5/20 | Nb de lectures : 11328