"Tout vient à point à qui sait attendre" voilà qui doit être la devise de groupe australien. Nous arrivant d'Adelaïde là même où AC/DC dénicha un jour un certain Bon Scott, RAVEN BLACK NIGHT est un groupe qui existe depuis 1999 et dont la discographie reste quand même des plus modestes. En effet, celle-ci se résumait jusque là à trois démos et à "Choose the dark", un album sorti en autoproduction en 2004. Et voilà t'y pas qu'en 2013 le groupe revient avec son second album et que cet album sort chez... Metal Blade. Ce quatuor totalement inconnu du moins en ce qui me concerne va donc sans doute voir sa notoriété décuplée du jour au lendemain grâce à cette signature sur un gros label.
Il faut dire que RAVEN BLACK NIGHT donne dans le heavy doom tout ce qu'il y à de plus traditionnel et old-school, un simple coup d’œil à la pochette assez moche de cet album suffit à vous propulser tout droit dans les années 80. Ce style n'est pas vraiment à la mode mais connaît quand même une petite hype ces dernières années et permet donc aux groupes besogneux ayant oeuvré dans l'ombre de longues années d'attirer un peu sur eux les feux de la rampe et le tour de nos kangourous est aujourd'hui arrivé.
Le combo nous propose un album varié, qui alterne titres heavy-rock efficaces et catchys comme par exemple "Mystery Woman" ou "Lips of Desire" dont les titres vous donneront une bonne idée des thèmes évoqués dans ces morceaux et morceaux plus travaillés, plus longs tel le titre éponyme qui flirte avec les dix minutes et où les influences psychédéliques seventies se font un peu plus sentir. On trouve également des plages plus calmes, telle cette reprise, relecture même du "Changes" de BLACK SABBATH où le piano a été remplacé par de la basse. Autre plage plus calme, le presque acoustique "Nocturnal Birth" qui m"a rappelé le "Planet Caravan" des mêmes BLACK SABBATH qui est donc vous l'aurez compris, une des influences du groupe, mais ce n'est pas la seule. A celle-là j'ajouterai également les noms de CANDLEMASS, CIRITH UNGOL ou encore MANILLA ROAD. "Fire in Your Eyes" qui ouvre l'album m'a lui évoqué le nom de SPIRITUAL BEGGARS. Bref des influences, tout ce qu'il y a de plus recommandables pour un groupe tout ce qu'il y a de plus efficace, emmené par une section rythmique redoutable et deux chanteurs dont un à la voix très haut perchée, aux interventions plus discrètes, qui viennent plus "en complément" que celles de l'autre vocaliste dont la voix chaude correspond également parfaitement au style du groupe, même si je trouve que parfois il abuse un peu trop du vibrato comme par exemple sur le titre "Mystery Woman", même si cela reste dans l'ensemble reste assez anecdotique et ne nuit pas à l'écoute de cet album qui se révèle vraiment pas désagréable. Le guitariste n'est pas en reste et nous balance des tonnes de riffs bien heavy mais également beaucoup de soli de guitare bien sentis.
Les titres sont dans l'ensemble bien mémorisables et dès la seconde écoute on se surprend à fredonner certains refrains ou certaines mélodies. Sans être exceptionnel, car certains morceaux sont, il faut bien l'avouer un peu moins inspirés que d'autre ce "Barbarian Winter"se révéle donc être un bon album de heavy-doom sur lequel les amateurs des groupes sus-nommés devrait se pencher.


Rédigé par : Sheb | 14/20 | Nb de lectures : 12580