Ah c'est sûr qu'il ne paye pas de mine cet album de Ravencult, avec sa pochette facile et un titre à évoquer les pires bruitistes de l'Enfer. Et pourtant, ce groupe grec originaire d'Athènes en a dans le pantalon moulant. J'étais passé à côté de leurs démos en 2002 et 2003 et j'avais raté leur EP "Armageddon Rising" en 2004. Autant dire que j'ai pris la déflagration de leurs tourments de plein fouet dans la face et sans le recul nécessaire. Ce trio (au moment d'enregistrer) frappe très fort ici.
C'est certain, il faut aimer le black qui attache, le poisseux qui laisse des morceaux dans les canalisations. Il faut aimer le black à l'ancienne du grand Nord, car Ravencult évoque directement le black scandinave qui éclabousse. A vrai dire, au jeu du "devine d'où je viens", ce groupe m'a fait perdre mon dernier moignon. Comme leurs compatriotes de Naer Mataron ou Dodsferd, Ravencult joue l'exportation. Et il faut attendre l'excellent "The Nightsky Codex", le titre mid-tempo dans la seconde partie de l'album, pour entendre des riffs épiques qui rappellent la scène grecque. Arc-boutés sur des titres courts et nerveux, Ravencult plie huit morceaux énervés en 33 minutes (en nous ressortant l'évocation hellène "The Nightsky Codex" du précédent EP, d'ailleurs). Beau piège à lou-loups, ce groupe.
Ils auront brouillé les pistes, à se faire signer par le label norvégien Dark Essence (Aeternus, Taake, Malsain, Nidingr et d'autres trucs pour les gays). Ils auront encore plus brouillé à se faire masteriser par le Norvégien Knut Magne Valle (quoi ? Vous n'avez pas "Themes from William Blake…" d'Ulver ?). Les vils coquins. C'est un coup à se briser les cervicales sur leurs riffs bien thrashy avant d'y comprendre quoi que ce soit. Et tout ça se termine sur le "Sacrifice" de Bathory, miam…
Mélodique et efficace, blasphémateur et rentre-dedans, capté sur le vif mais fort bien exécuté, cet album a tout pour séduire les amateurs de old school qui déboite. Ceux-là même qui sont pris de convulsions en écoutant Urgehal, Naer Mataron ou Tsjuder. C'est sûr, on ne tient pas la révolution de l'année. Pour faire ouvert d'esprit, c'est ce qu'il convient de dire à un étudiant en grève en lui mettant votre rangers dans la face. Satan!!!
Jolie découverte pour moi ce groupe, ça arrache bien c'est clair
Alain Membre enregistré
Posté le: 07/12/2007 à 11h03 - (50246)
Très bonne découverte! Thanx Prince
V.R.S. non connecté IP:90.39.240.160 Invité
Posté le: 07/12/2007 à 17h02 - (50261)
pas mal pas mal
Le Gritche IP:77.193.49.179 Invité
Posté le: 07/12/2007 à 19h15 - (50265)
"Pour faire ouvert d'esprit, c'est ce qu'il convient de dire à un étudiant en grève en lui mettant votre rangers dans la face. Satan!!!"
Bien dit !
J'ajouterais: " Ca t'embêterait pas de foutre le camps ?"
Bonne découverte, moi qui me ferme souvent au black...
elric Membre enregistré
Posté le: 07/12/2007 à 20h36 - (50271)
Un album que je trouve pas mal du tout pas de longueur effectivement la durée est assée courte.Sinon un gros black avec des passages rapide puis break mi tempo...Un chant bien déchiré on ressent de la haine, ii me fait pensé au chant du groupe PEST (suede) pour ceux qui connaissent, d'ailleur les deux groupe se ressemble musicalement.Un peu de mélancolie au début du titre "utter cold void" et qui finit comme une bombe.Un début plus q'encourageant pour ce groupe qui n'invente rien c'est clair mais au combien efficace ( tout comme le premier HILDEROG aussi).Cest vrai une grosse influence au niveau de BATHORY (exemple in times of demise) DARKTHRONE...Par contre elle est ou la reprise de BATHORY ?
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 07/12/2007 à 22h07 - (50273)
Je suis pas forcément d'accord avec tes références, Ravencult me semblant plus "rock" que Hilderog ou Pest et bien loin de Darkthrone. Mais c'est peut-être une question de sensibilité musicale.
Le dernier titre "The Needles Of Truth" fait 31 minutes, parce qu'il y a un hidden track à la fin. C'est là qu'est cachée la reprise de "Sacrifice" ;-)
Sargon Membre enregistré
Posté le: 08/12/2007 à 01h29 - (50279)
Hey mais ça pete carrement... m'en vais commander ça moi...
Stefan Membre enregistré
Posté le: 08/12/2007 à 15h57 - (50286)
Mais mon dieu nous sommes en norvege en plein debut des années 90 la ! Et au Grieghallen en plus... non ? A bon ? Et bein je vous dis que si et c'est tout !
wasted Membre enregistré
Posté le: 08/12/2007 à 16h16 - (50288)
J'en ai déjà dit le plus grand bien sur le forum et la kro résume assez bien mon sentiment. Trés bon album de black metal.
bout Membre enregistré
Posté le: 09/12/2007 à 12h32 - (50299)
du tout tout bon ça, vais me le commander aussi tiens
Azaghtoth IP:165.123.170.63 Invité
Posté le: 11/12/2007 à 01h09 - (50345)
Un bon coup dans les cages a miel, j'aime ce genre de black a vif, quand les guitares crissent et les tympans gresillent! Mais pour l'innovation on repassera...
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C'est certain, il faut aimer le black qui attache, le poisseux qui laisse des morceaux dans les canalisations. Il faut aimer le black à l'ancienne du grand Nord, car Ravencult évoque directement le black scandinave qui éclabousse. A vrai dire, au jeu du "devine d'où je viens", ce groupe m'a fait perdre mon dernier moignon. Comme leurs compatriotes de Naer Mataron ou Dodsferd, Ravencult joue l'exportation. Et il faut attendre l'excellent "The Nightsky Codex", le titre mid-tempo dans la seconde partie de l'album, pour entendre des riffs épiques qui rappellent la scène grecque. Arc-boutés sur des titres courts et nerveux, Ravencult plie huit morceaux énervés en 33 minutes (en nous ressortant l'évocation hellène "The Nightsky Codex" du précédent EP, d'ailleurs). Beau piège à lou-loups, ce groupe.
Ils auront brouillé les pistes, à se faire signer par le label norvégien Dark Essence (Aeternus, Taake, Malsain, Nidingr et d'autres trucs pour les gays). Ils auront encore plus brouillé à se faire masteriser par le Norvégien Knut Magne Valle (quoi ? Vous n'avez pas "Themes from William Blake…" d'Ulver ?). Les vils coquins. C'est un coup à se briser les cervicales sur leurs riffs bien thrashy avant d'y comprendre quoi que ce soit. Et tout ça se termine sur le "Sacrifice" de Bathory, miam…
Mélodique et efficace, blasphémateur et rentre-dedans, capté sur le vif mais fort bien exécuté, cet album a tout pour séduire les amateurs de old school qui déboite. Ceux-là même qui sont pris de convulsions en écoutant Urgehal, Naer Mataron ou Tsjuder. C'est sûr, on ne tient pas la révolution de l'année. Pour faire ouvert d'esprit, c'est ce qu'il convient de dire à un étudiant en grève en lui mettant votre rangers dans la face. Satan!!!
Rédigé par : Prince de Lu | 16/20 | Nb de lectures : 10958