Il fallait s’y attendre, si les patronymes tirés du “Seigneurs des anneaux” influençaient déjà depuis longtemps les groupes métal, la sortie de la trilogie de Peter Jackson va certainement provoquer une déferlante en la matière. A l’image de « Naxzul rising » second album des ravagés de RAVAGER (oui ,d’accord, je sors mais seulement à la fin de la chronique). Deux ans auparavant ce combo mexicain, composé de membres de DISGORGE et DEMONIZED, nous avait déjà bien ramoné les cages à miel avec « Stom of sin » et je ne saurais que trop vous conseiller au passage de relire la kro inspirée de notre Shebounet.
« Naxzug rising » est en fait un disque posthume. En effet, les membres de RAVAGER ont décidé, d’un commun accord, de mettre un terme à l’aventure pour les raisons habituelles : les célèbres divergences musicales. Le plus drôle c’est qu’on retrouve le trio qui a enregistré cette galette, au grand complet, dans les rangs de DEMONIZED. Enfin bref, je ne suis pas là pour faire une étude anthropologique des musiciens mexicains, revenons donc à notre affaire. C’est sur une véritable déflagration que débute « Naxzgul rising ». Le son, dû à Juan Gonzalez (l’ingé. son de MORBID ANGEL en tournée), est tellement brut de décoffrage qu’on est un peu désarçonné, dans un premier temps, par l’assaut rugueux de la musique de RAVAGER. Même si la caisse claire sonne comme un vieux chaudron et que la production semble un peu confuse par moment, on tombe rapidement sous le charme pour se focaliser sur la musique. RAVAGER, comme c’était déjà le cas par le passé, reste fermement enraciné dans une mouvance death métal old school tout plein de vilains démons, à mi-chemin entre ANGEL CORPSE, DIABOLIC et MORBID ANGEL. Pas très original, voire même conventionnel, le trio mexicain arrive néanmoins à tirer son épingle du jeu avec des compos variant rythmes et thèmes différents. Même si « Naxzgul rising » est d’une efficacité à toute épreuve, il glisse dans les tympans sans y adhérer réellement. Oh bien sûr, il n’y a rien à jeter dans ce disque. Il est parfaitement calibré pour une catégorie de public qui regrette la dérive relative de MORBID ANGEL mais ce substitut mexicain fait tout de même un peu pâle figure devant l’original. Il manque le petit quelque chose, la petite étincelle géniale et accrocheuse qui fait vraiment la différence. Pas mal du tout dans l’ensemble mais est-ce suffisant sur un marché saturé ?
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Rédigé par : Tonton | 13/20 | Nb de lectures : 8686