RAVAGE - The End Of Tomorrow (Metal Blade/Season Of Mist) - 14/09/2009 @ 08h07
En quasiment 15 ans de carrière, Ravage totalise plus d'albums live que d'albums studio (4 contre 2), ce qui dans le monde du metal est une chose assez rare. Ce n'est qu'en 2005, soit 10 ans après sa formation que ce groupe américain décide enfin de sortir un premier album, dans un registre heavy/speed metal, nettement influencé par le heavy des années 80 (comme Maiden bien sûr, Grave Digger, Running Wild...), bref un album sympa, mais pas non plus de quoi sauter au plafond. Il faut attendre 2008 pour que le groupe se décide à ressortir quelque chose, avec un EP intitulé "Freedom Fighter" contenant quatre morceaux que l'on retrouve sur ce "The End of Tomorrow", ainsi qu'une reprise d'Iron Maiden ("Be Quick or Be Dead", pour les curieux), nous faisant patienter avant la sortie du second album du groupe.

Et voilà qu'en 2009, le groupe se retrouve chez le prestigieux label Metal Blade, mettant Ravage un peu plus sous le feu des projecteurs. Et comme si ça ne suffisait pas, c'est un certain Ed Repka qui s'est occupé de la pochette (on lui doit entre autre, les pochettes des trois premiers albums de Death, celle du "Peace Sells" de Megadeth, etc), et qui nous a concocté une pochette "old-school" et bien plus tape-à-l'œil que celle du premier album du groupe. Dans Ravage, on retrouve un chanteur qui passe d'une voix grave à la Running Wild/Grave Digger à un timbre quelque peu plus aigu, mais à des années lumières tout de même d'un Rob Halford ou Tim "Ripper" Owens, ce qui pourra davantage plaire à ceux qui sont réfractaires aux chants haut perchés. Mais le bémol, c'est que le sieur Alec "Al Ravage" Firicano (c'est donc le chanteur) est parfois un peu limite vocalement et ses quelques montées dans les aiguës sont loin d'être réussies ("The Shredder" en prend un sacré coup vocalement, ou encore lorsqu'il s'essaye à un "screaming" des plus ridicules au début de "The Nightmare's Hold: Part 1"). Au niveau des guitares, pas vraiment de surprise non plus pour le genre, que ce soit des riffs bien speed/thrash ("The Shredder", "Damn Nation") ou des solis souvent joués à une vitesse prodigieuse, chose quand même habituelle depuis pas mal d'années maintenant.

L'écoute de l'album se déroule sans véritables embûches, de l'intro annonciatrice "The Halls of Madness" jusqu'à la fin épique sur un "The End of Tomorrow" de toute beauté, conclusion adéquate pour l'album. Sur cet album, il est impossible de passer à côté d'un morceau dont on reconnaît vite que Ravage n'en est pas le compositeur original; et oui, vous aurez certainement reconnu dès la première écoute (ou en lisant la track-list) le morceau "Nightcrawler", reprise de Judas Priest tiré du fabuleux "Painkiller" (que ceux qui n'aiment pas cet album, aillent se pendre sur le champ !). Une reprise sympathique, qui sans être exceptionnelle (la voix de Alec Firicano n'est quand même pas aussi prenante que celle de Halford) nous replonge dans les années glorieuses du heavy metal (enfin, plutôt la fin de ces années glorieuses...)

Sans décortiquer l'album en longueur et en largeur, on s'aperçoit vite que cet album souffre d'inégalités, et alterne le bon et le moins bon. Ainsi, les premiers morceaux sont plutôt encourageants, comme le montre l'entraînant "Reign Fall", morceau très typique de heavy metal, dont les points communs avec les Allemands de Running Wild sont nombreux (le chant, les riffs, le ton "jovial" de la rythmique...). A l'inverse, le milieu de l'album fait l'effet d'un passage à vide, et lorsque retentit la reprise de Judas Priest, placée en neuvième position sur l'album, on se réveille un peu, pour assister à une fin d'album bien plus excitante avec le facétieux "Grapes of Wrath" et bien sûr, le superbe "The End of Tomorrow".

Ravage n'en est pour l'instant qu'à son deuxième album, il est donc un peu trop tôt pour savoir si le groupe va pouvoir un jour se démarquer du gros de la masse du heavy metal américain (malgré une carrière déjà assez longue), mais on pourra toujours se consoler avec ce "End of Tomorrow", loin d'être parfaitement conçu, mais qui a le mérite dans son ensemble de nous faire passer de bons moments à headbanguer, en nous rappelant que le heavy metal, malgré son ancienneté, peut largement encore se faire apprécier, aussi bien par les vieux de la vieille que les jeunes fans de metal en général !




Rédigé par : gardian666 | 12/20 | Nb de lectures : 10588




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Commentaire
Jumbo Maatch
IP:114.51.137.102
Invité
Posté le: 15/09/2009 à 06h31 - (75042)
Avant que quelqu'un ne poste un message juste pour dire "Superbe pochette peinte par le genial Ed Repka.", je le dit:

Oh! La pochette a ete faite par Ed Repka dis donc!

borknagar
IP:92.148.248.152
Invité
Posté le: 17/09/2009 à 12h01 - (75108)
Encore un Iron Maiden du pauvre !!! Pâle copie.

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