C'est par une chaude apres-midi sur la riviera, veille de notre fête nationale, que Greg et moi, affalés autour d'une biere et d'un p'tit jaune, discutions de la scène metal actuelle. Faut dire qu'en ce moment c'est un peu le marasme générale. Entre les splits divers et variés (Fear Factory, Megadeth, etc.), les décès (Dee Dee Ramone, Layne Stanley, ), et les sorties assez moyennes de ces derniers temps, rien de vraiment transcendant n'avait retenu notre attention (mis a part Scarve, Soilwork, et pour ma part le dernier Carcariass dont je me mords les testicules tous les jours de ne pas l'avoir kroniké a l'époque). En fait seul le "old school" semble revenir en force, ce qui tombe bien vu que nous en sommes tous les deux friands. Le soleil aidant, Greg me dit : "Si jamais tu veux écouter un truc neuf et actuel, jette donc une oreille à ce truc là, et dis moi ce tu en penses". "Mouiais ok, dès que j'ai 5 minutes car là trop fatigué". Et heureusement, le landemain, il s'est mis à pleuvoir comme pas possible, et ce pendant 2 jours d'affilés en continu. Du coup j'avais tout le loisir de me plonger a fond dans ce disque dont je serais passé a côté en temps normal. Ca c'est juste pour vous expliquer le pourquoi du comment, c'est pas très interressant mais ça aide a situer et ça me rajoute pleins de lignes comme ca j'arriverai peut-etre a battre le record du monde de la kronike la plus longue détenu par Uriel.


Raunchy késako ? C'est un groupe danois fondé au debut des années 90 dans le Jutland (region côtiere est du danemark), cantoné au debut dans des reprises de groupe thrash, qui s'est forgé une reputation grandissante dans sa region à force de demo et de gigs. C'est en août 2000, que le groupe entre en studio afin de concoter leur 1er album, "Velvet Noise". Pour le bio du groupe jump to www.rauchy.dk.


Sinon, qu'est-ce qui a pu retenir mon attention sur ce skid. A l'écoute du 1er morceau on se dit que c'est du Strapping Youg Lad. La gratte grâve et saccadée, le tempo de batterie et la manière de chanter (hurlé pendant le couplet, plus aérien dans le refrain). Deuxième morceau, ah encore un peu de SYL, mais avec une touche plus Ocean Machine. Et on continue, par moment on lorgne vers du Paradise Lost période "host" (pour le titre Leech) ..., ensuite ca ressemble a du Fear Factory pour tout ce qui est ambiance glaciale et refrain, puis on retrouve un peu de meshuggha, ... c'est tour a tour neo ou extreme (le chant peux presque faire penser à du black sur certains passage hurlé a plein poumon). A le premire écoute je me suis dis ouais, pas mal mais pas vraiment de personnalité. Mais à force d'écoute (le mauvais temps aidant), les chansons te reste dans la tete. Au cours de la journée, je me suis surpris a siffler un passage que je n'avais entendu qu'une seule fois. Puis j'ai mieux re-écouté et là du coup toutes mes premières impressions ont totalement disparu. Raunchy n'est pas un melting pot de tous les groupes cités plus haut ... enfin si, mais ce n'est pas mis bout à bout comme ca sans aucune cohérence. Tout est orchestré de manière à bâtir des ... je vous le donne en mille ... des CHANSONS. Et oui, en fait en ce moment ce qui manque dans le metal, c'est des bonnes chansons. Des trucs qu'on retienne. Chaque groupe a son style, et s'y tiens et essaye de transcender ce qu'il fait, mais trop souvent il se cantone à ce style et n'arrive plus à le faire évoluer (ce qui est un peu arrivé a FF avec son dernier album). Et c'est la toute l'originalité de ce groupe c'est que l'on trouve vraiment de tout dans ce disque. Tout le monde y trouve son compte. La seule constante c'est des refrains assez lechés et travaillés, avec un voix claire rappelant un peu FF. Sinon on retrouve des passages calmes, hyper aggreesifs, du death, de l'indus .... mais j'insiste je sais je suis chiant, des super chansons avant tout.


Franchememnt je ne saurai que trop vous conseiller de vous ruer sur ce disque car c'est peut être lui qui est le maillon manquant entre tous nos style de prédilection. Mais ... il y a encore un mais ... il faut absolumement être ouvert d'esprit et accepter que divers styles cohabitent ensemble. C'est là la seule condition.


Rédigé par : Kurglom | 18/20 | Nb de lectures : 6922