Ramming Speed est un groupe qui fait tout... sauf se prendre la tête ! Formé en 2005, du côté de Boston (aux Etats Unis), Ramming Speed (qui s'appelait avant Despotic Robot) nous délivre sous la forme d'un quatuor, un mélange de thrash metal, de grind et même de punk/crust ! Il faut donc s'attendre à des morceaux courts, mais souvent sauvages, avec une dose de violence déversée à vive allure (ça, c'est valable pour les 3 genres).

Le passé du groupe est plutôt riche, mais pas vraiment sur le plan musical (ils ont été arrêté pour une affaire de kidnapping, mais finalement les preuves ont montré qu'ils n'étaient pas coupables/ils ont aussi eu à faire plusieurs fois aux policiers certainement pour des histoires de drogues et alcools...) et ces éléments se retrouvent aujourd'hui à travers leurs paroles, qui traitent aussi bien du terrorisme, de la paranoïa et de la xénophobie qui sévit aux Etats Unis.

C'est donc avec son premier album (après 1 EP en 2007) que Ramming Speed débarque, intitulé "Brainwreck" (que l'on pourrait traduire par "le cerveau échoué"). En l'espace d'une demi-heure, le groupe nous propose donc une musique bestiale à souhait, toujours bloquée sur le même tempo. Si le tout fait très linéaire, la courte durée des morceaux nous permet de ne pas trouver l'album trop pénible. Et en écoutant attentivement l'album, on peut détecter des éléments apportant un peu de "nouveautés" dans la musique du groupe, quand celui-ci se cantonne à nous jouer des solis très heavy ("The Threat") ou d'autres typiquement rock'n'roll ("Bogus Facade"). Les deux titres à retenir de cet album (qui ont d'ailleurs la même structure musicale) se nomment "All in All" et "Sound the Alarm", titres un peu plus longs que le reste, qui débutent pareillement, sur un tempo plus lent, avant une montée d'adrénaline sur des soli de guitare grandioses, laissant ensuite le groupe tout donner pendant la dernière minute de chacun de ces deux morceaux.

De plus, ces titres sont rehaussés d'une certaine ambiance (n'en cherchez pas sur les autres titres...), qui les rendent assez unique. Autre titre "marquant", c'est le délire "Shane Embury is the Brad Pitt of Grindcore" (un des titres les plus débiles de cette année, à n'en pas douter), qui en 1 min. sonne comme un vieux titre de grind/thrash, avec une voix rappelant... Napalm Death ! Je ne pense pas que le groupe se moque méchamment de Shane Embury (vu l'influence du groupe sur leur musique), mais tout de même, c'est un poil osé ce titre ! Les titres s'enchaînent sans que l'on y détecte des choses intéressantes, jusqu'à la conclusion de l'album et le titre "Heavy Metal Thunder" (non, ce n'est pas la reprise de Saxon), morceau qui indique 5min30 au compteur, et qui en fait dure à peine plus de 3min. Ce titre, dans un registre plutôt heavy metal, est une déception, gâché par un refrain mou du genou, et la voix de Peter Gallhager, qui sonne plus clair, le fait passer pour un mauvais chanteur ! En définitive, cet album est conseillé à ceux qui cherchent une musique de bourrin, ultra-primitive, pour passer un bon petit moment à headbanguer. Amateurs de mélodies, douceur et consorts, n'ont pour leur part qu'une chose à faire: FUIR !




Rédigé par : gardian666 | 14/20 | Nb de lectures : 10412