Après Sinner And Saints, voici le deuxième side project du sieur Rob Lind, chanteur de Blood For Blood. Mais Lind s’est entouré de beau monde : Jeff Gunnels (Cold As Life), Keith Bennet (Wrecking Crew), Mike Gayten (Premonitions Of War) et Tim Nycek (Sworn Enemy, Cold As Life, Unearth).
Après quelques recherches, j’ai appris que Cold As Life et Wrecking Crew sont des formations des années 80 donc des messieurs plutôt expérimentés. Les autres noms n’ont pas besoin d’être présentés.
Avec des pedigree pareils, je ne vous apprends rien en disant que Ramallah est dans le hardcore si cher à notre vocaliste de Blood For Blood. Cependant, Ramallah a un son beaucoup plus metal que Blood for Blood et se rapproche de groupe Full Blown Chaos ou Deviate par exemple.
Après une courte intro de 28 secondes, nous rentrons dans le vif du sujet : voix criée, gros riff metal, rythmique hardcore. La production est excellente et c’est surtout le gros son qui frappe. Jouant sur le terrain de Hatebreed, Throwdown ou Born From Pain, la production est massif et lourde et les amateurs de gros son seront ravis.
On peut également remarquer dans l’album un petit plus : les claviers. Discrets, mélodiques et bien placés, ils apportent leur petite touche de fraîcheur et d’originalité dans un style en stand by.
Autre point à souligner, les lignes de chant que tentent Rob Lind. Personnellement, je trouve que sa voix ne colle pas. Elle a des intonations à Evan Seinfield (Biohazard) mais elle sonne fausse et artificielle. Cette voix chantée me dérange, me choque, me semble étrangère à la musique.
Pour ce qui est des paroles, Ramallah se veut engagé : terrorisme, guerre, pauvreté, souffrance diverses et colère contre MTV. Rien à voir avec le hardcore plutôt macho et bon enfant de Blood For Blood.
Par contre, j’ai tendance à être plus exigeant avec les « all star band ». Avec des vétérans et des membres de grandes formations reconnues, il est clair que je m’attendais à quelque chose de vraiment exceptionnel. Cependant, Ramallah n’est pas à proprement parlé un groupe majeur malgré le tapage que l’on fait autour (I Scream Records n’est pas peu fier de cette sortie).
En conclusion, «Kill A Celebrity est inférieur à un Maroon plus violent à un Hatebreed plus énergique ou un Full Blown Chaos car trop conventionnel, lent et lassant. Je le trouve relativement proche de New World Disorder de Biohazard que je ne considère pas comme un album majeur de la discographie du groupe de Brooklyn.
Agréable à écouter, pas plus, pas moins.


Rédigé par : Vision Of Beuh | 12.5/20 | Nb de lectures : 13053