RAGE NUCLÉAIRE, à lire les newz consacrées au groupe, ce patronyme vous a bien fait rire, mais bizarrement je ne trouve pas cela plus ridicule que la plupart des noms de groupes de black auxquels les cousins québécois nous ont habitué depuis plusieurs années. Alors sans transition un petit florilège, non exhaustif, issu de ma chère et tendre scène black au sirop d'érable: Neige et Noirceur, Mêlée des Aurores, Neige Noire, Forêt d'Hiver, Mes Nuits d'Angoisse, Gris, Neige Éternelle, Sombres Forêts, Ciel Nordique, Ruines des Forêts Mortes et mon préféré, Verglas. Alors oui, RAGE NUCLÉAIRE pour nous vseurs, cela sonne un peu Fadades, mais ne me dites que vous auriez préféré qu'ils s'appellent Pneu Clouté Pour Les Chemins Enneigés Menant Vers La Sombre Forêt Grisâtre. RAGE NUCLÉAIRE c'est très bien et à l'instar des groupes d'écolos dépressifs hivernophiles suscités, au moins cela annonce la couleur. C'est donc dans une noirceur post apocalyptique que nous plonge ce premier album de RAGE NUCLÉAIRE.
On va rapidement passer sur la bio car je pense que tout le monde est au fait qu'il s'agit du nouveau groupe de Lord Worm, l'ancien frontman de CRYPTOPSY, accompagné, entres autres, de Alvater, le guitariste de feu FROZEN SHADOWS.
"Unrelenting Fucking Hatred" est un premier opus pour le moins singulier, à la base résolument tourné vers l'indus et composé avec une boite à rythme, le groupe a dû s'adjoindre les services du batteur Fredrik Widigs pour démarcher, à l'aide d'une musique un peu plus conventionnelle, des labels à la base réticents aux premières moutures délivrées par RAGE NUCLÉAIRE.
Comparer RAGE NUCLÉAIRE à ANAAL NATHRAK, ce ne serait pas foncièrement faux mais plutôt réducteur quant au réel contenu de "Unrelenting Fucking Hatred". En toute franchise la seule influence des anglais se fait ici ressentir sur le "Violence Is Golden" d'ouverture, que ce soit dans sa structure ou ce chant extrêmement agressif du Worm, on ne peut nier une certaine inspiration mais cela s'arrête là. Donc forcément tous ceux ayant jugé les québécois sur ce titre et n'ayant pas fait l'effort d'aller plus loin, ont catalogué RAGE NUCLÉAIRE comme vulgaire ersatz de nos deux british sous acide. En ce qui me concerne je vois plus "Unrelenting Fucking Hatred" comme un "Pure Holocaust" version hiver nucléaire. Comprenez par là du bon vieux riff black issu du grand nord où la saturation aurait été poussée à l'extrême.
Musicalement le résultat est on ne peut plus intéressant, avec un black metal aux accents indus, le tout dans une atmosphère aussi glaciale que glauque. S'il est aisé d'y reconnaître la patte d'Alvater, n'espérez pas cependant retrouver en RAGE NUCLÉAIRE l'esprit de FROZEN SHADOWS et ce malgré les nappes de claviers accompagnant certains riffs. La base de "Unrelenting Fucking Hatred" se veut également brutale, avec un Fredrik Widigs transformé en sulfateuse à blasts, tout en n'hésitant pas ralentir le tempo au besoin de cette ambiance post nucléaire.
Honnêtement, et j'insiste encore là-dessus, il y a vraiment du bon dans ce premier RAGE NUCLÉAIRE mais il y a aussi Lord Worm… et là c'est le drame. Je peux comprendre cette volonté de noyer le chant sous une montagne d'effets indus, mais le rendu est assez, spécial. A vrai dire, hormis les fans d'URINE FESTIVAL, cette diarrhée vocale risque de rebuter plus d'un auditeur. Il n'est même pas question ici d'aimer ou pas, mais plutôt d'arriver à supporter ce dégueulis radioactif pendant cinquante minutes.
Au final je trouve cela profondément dommage d'avoir opté pour un tel choix de vocaux car il y avait matière à sortir un excellent album. "Unrelenting Fucking Hatred" reste pour moi un skeud honnête, mais difficilement accessible.
Pour l'instant l'extrait passe bien, le côté black indus des grattes me plait, la batterie, bon pas très original mais par contre ça va très vite (donc pour zouker nickel). Bon après il reste la voix. Certes pas franchement réussi, mais après pas catastrophique non plus. Et puis bon, si on devait bouder tous les groupes de metal où le chant est bof bof il en resterait plus tellement XD
ZeSnake Membre enregistré
Posté le: 23/11/2012 à 13h29 - (104819)
pas du tout aimé. ni le chant, ni la musique certes glaciale et brutale mais répétitive...
Youpimatin Membre enregistré
Posté le: 23/11/2012 à 15h54 - (104825)
J'ai pas accorché du tout
zozo Membre enregistré
Posté le: 24/11/2012 à 00h26 - (104842)
Pas aimé car là encore, impression d'écouter une démo. Et derrière la BAR allant à 300 à l'heure, pas grand chose... :(
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On va rapidement passer sur la bio car je pense que tout le monde est au fait qu'il s'agit du nouveau groupe de Lord Worm, l'ancien frontman de CRYPTOPSY, accompagné, entres autres, de Alvater, le guitariste de feu FROZEN SHADOWS.
"Unrelenting Fucking Hatred" est un premier opus pour le moins singulier, à la base résolument tourné vers l'indus et composé avec une boite à rythme, le groupe a dû s'adjoindre les services du batteur Fredrik Widigs pour démarcher, à l'aide d'une musique un peu plus conventionnelle, des labels à la base réticents aux premières moutures délivrées par RAGE NUCLÉAIRE.
Comparer RAGE NUCLÉAIRE à ANAAL NATHRAK, ce ne serait pas foncièrement faux mais plutôt réducteur quant au réel contenu de "Unrelenting Fucking Hatred". En toute franchise la seule influence des anglais se fait ici ressentir sur le "Violence Is Golden" d'ouverture, que ce soit dans sa structure ou ce chant extrêmement agressif du Worm, on ne peut nier une certaine inspiration mais cela s'arrête là. Donc forcément tous ceux ayant jugé les québécois sur ce titre et n'ayant pas fait l'effort d'aller plus loin, ont catalogué RAGE NUCLÉAIRE comme vulgaire ersatz de nos deux british sous acide. En ce qui me concerne je vois plus "Unrelenting Fucking Hatred" comme un "Pure Holocaust" version hiver nucléaire. Comprenez par là du bon vieux riff black issu du grand nord où la saturation aurait été poussée à l'extrême.
Musicalement le résultat est on ne peut plus intéressant, avec un black metal aux accents indus, le tout dans une atmosphère aussi glaciale que glauque. S'il est aisé d'y reconnaître la patte d'Alvater, n'espérez pas cependant retrouver en RAGE NUCLÉAIRE l'esprit de FROZEN SHADOWS et ce malgré les nappes de claviers accompagnant certains riffs. La base de "Unrelenting Fucking Hatred" se veut également brutale, avec un Fredrik Widigs transformé en sulfateuse à blasts, tout en n'hésitant pas ralentir le tempo au besoin de cette ambiance post nucléaire.
Honnêtement, et j'insiste encore là-dessus, il y a vraiment du bon dans ce premier RAGE NUCLÉAIRE mais il y a aussi Lord Worm… et là c'est le drame. Je peux comprendre cette volonté de noyer le chant sous une montagne d'effets indus, mais le rendu est assez, spécial. A vrai dire, hormis les fans d'URINE FESTIVAL, cette diarrhée vocale risque de rebuter plus d'un auditeur. Il n'est même pas question ici d'aimer ou pas, mais plutôt d'arriver à supporter ce dégueulis radioactif pendant cinquante minutes.
Au final je trouve cela profondément dommage d'avoir opté pour un tel choix de vocaux car il y avait matière à sortir un excellent album. "Unrelenting Fucking Hatred" reste pour moi un skeud honnête, mais difficilement accessible.
Rédigé par : wasted | 14/20 | Nb de lectures : 13530