"Allez, allez allez... Minouuu, Minouuu, Minouuu... Amenez-vous les mordus de la chatte ! Ici au Titi Twister, on écrase les prix sur la chatte !! Ouais, sur toutes nos chattes, vous pouvez marchander ! C'est une liquidation de chatte ! On a de tout ! On a de la chatte blanche, de la chatte noire, de la chatte espagnole, de la chatte jaune, de la chatte chaude, de la chatte glacée...
On a de la chatte qui mouille !!! De la chatte qui pue, de la chatte poilue, de la chatte saignante... On a de la chatte qui mord ! De la chatte en soie, de la chatte en velours, de la chatte en polyester.... On a même de la chatte de jument, de la chatte de chienne et de la chatte de poulet...
C'est de la chatte que vous voulez ? Profitez de notre offre, deux chattes pour le prix d'une !"

Une nuit en enfer

C'était avec ces quelques mots poétiques que j'avais introduit ma précédente version de la chronique de "PUSSY DESTROYER" par le groupe du même nom. Il ne faudra cependant plus les appeler de cette manière et les héler désormais en criant R.O.A.D (Return of a difference). Comportant toujours des membres de PHAZM et GENERAL BIZARRE, le power trio a plus que jamais la motive et va d'ailleurs nous revenir au milieu du mois de février avec un nouveau packaging tout beau, tout neuf !
Si le nom à changé, la philosophie reste la même : Mettre le feu en écrasant vos inhibitions pour laisser parler vos bas instincts et votre testostérone !
Dès qu'on découvre l'univers musical des Nancéiens on se rend bien compte qu'ils ne se sont pas vautrés en choisissant un blase aussi nuancé. Enfant bâtard de MOTÖRHEAD et des NASHVILLE PUSSY, R.O.A.D semble avoir tété aux mamelles de BLACK SAB, biberonné du goulot avec ALICE COOPER, pris quelques pilules avec les QUEEN OF THE STONE AGE et regardé deux trois films avec ROB ZOMBIE. Mais à la limite on s'en branle des influences qu'ils peuvent avoir car ils arrivent à doser un équilibre délicat leur permettant de jouer un rock n'roll crade et graisseux mais bien défini et particulièrement groovy ! Ah très forts ces jeunes gens !

R.O.A.D chante donc sur neuf chansons leur amour du mont de Vénus et de la mythologie rock n'roll. En effet, avec des titres comme "Bad Boys Wear Black", "Drive whit the Devil" ou "We're the Pussy" on voit que le groupe a vraiment des vibes old School et qu'il doit pas falloir venir trop lui chatouiller les oreilles avec des discours trop alambiqués ou métaphorique. Majoritairement mid tempo, voire plutôt lentes, les chansons sont entraînantes et bien écrites et on prend un plaisir évident à écouter l'album de ces obscènes chats de gouttières. Cohérent de bout en bout, le disque file le smile et je parierais ma dernière paire de Nike que le groupe adhère à la célèbre phrase de Lemmy « Le rock c'est la fête, pas la guerre ».
On retrouve bien sûr quelques influences métalliques (notamment dans plusieurs solos) mais elles sont suffisamment discrètes et disséminées pour qu'elles ne viennent pas pourrir le son général avec des clichés sonore trop entendus. Il suffit d'écouter le hit de l'album « We're the Pussy » pour comprendre ce que cherche le groupe : vous faire bouger la nuque et les hanches puis vous faire hurler le refrain juste après qu'on vous ait renversé une bière éventée sur votre T-shirt tout neuf d'ELECTRIC SIX.

Il sera intéressant de voir comment ces minous vont évoluer. « Le rock n'roll, ça colle aux grolles ! » m'a dit un jour un vieux bourracho » aviné à l'hypocrasse... on se revoit quand on sera tous des vieux matous hein ? En attendant un bon coup de « We're the Pussy » va me permettre de patienter en toute quiétude. Bien ouej les félins...


Rédigé par : Pamalach | 14/20 | Nb de lectures : 13917