La première fois que j'ai écouté cet album, je me suis dit que j'avais l'impression d'écouter une Bande Originale de Film... En fait il s'agit d'une bande originale de livre, un roman, racontant l'histoire développé devant sortir un jour ou l'autre.

Certains d'entre vous connaissent peut-être le Donjon de Naheulbeuk, concept décliné en fichiers sonores, BD, roman et groupe sous le nom de Naheulband. Tony, le leader et multi-instrumentiste du groupe en est l'orc au banjo. Aussi on ne sera pas étonné de retrouver en tant qu'invité John Lang, le papa de l'univers Naheulbeuk. QANTICE propose un univers de science fiction. Le groupe est un quatuor au line up assez particulier qui, outre Tony qui joue la guitare, la basse, les synthés, de la mandoline et du banjo, le chanteur Vince et le le batteur Aurélien, contient une violoniste, Yosh. La musique pratiquée est un mélange entre musique symphonique, musique traditionnelle et metal, un metal assez proche de celui de RHAPSODY OF FIRE. La musique du groupe est très riche, et les invités sont nombreux notamment pour jouer des instruments traditionnels (cornemuse, flûtes...) et pour les choeurs qui sont très variés sur l'album.

L'intro du disque, « Budding from the mist » est déjà assez variée notamment avec un passage à la cornemuse. « Head over word » directement enchaîné à l'intro fait beaucoup penser à RHAPSODY, on y trouve entre autres de la flûte, le refrain est très haut perché et ne plaira pas à tout le monde, le morceau a aussi un côté lumineux (comme une grande partie de l'album). « Pirates » a un gros côté trad celtique et m'a fait penser à la BOF du « Seigneur des Anneaux », on note un passage trad joyeux et sautillant. « Megantrop » est rapide et commence avec des choeurs, on sent de la tension sur ce titre (chose rare pour l'album), le morceau comprend également de très nombreux breaks variés. « Ocean eclipse » est une ballade principalement en guitare acoustique et voix mais les arrangements ne sont jamais loin, de la flûte notamment, la chanson a un côté BEATLES, et est très lumineuse. On retrouve de la flûte tout de suite avec sur « The hero that you need », un titre mid tempo, assez heavy, d'aucuns trouveront le pont sirupeux, cette chanson contient beaucoup de claviers, un break sympho et un duo flûte-guitare. « Burial wave » propose l'autre moment de tension avec un début très sombre, une voix dark et des cuivres quasi inquiétants (quelque chose qui rappelle vaguement l'air de Dark Vador dans « Star Wars »), le morceau contient entre autres un break très lent et lourd, du chant lyrique féminin et un passage très planant en chant et orgue. « The question » commence calmement avec de la flûte et du violon (comme sur tout les morceaux, le groupe ayant dans ses rangs, comme dit plus haut, une violoniste), puis le morceau devient plus rapide et metallique, ce qui ne lui enlève pas son côté lumineux, son refain, chantant, est particulièrement efficace, et comme sur le reste de l'album, ai-je envie de dire, les break sont nombreux. « Best in the well » est la seconde ballade de l'album mélant passages lumineux et passages traditionnels. L'album s'achève sur un instrumental qui reprend certains des thèmes des autres morceaux du disque.

C'est le clavier d'ADAGIO, Kevin Codfert, qui s'est chargé du mixage de cet album au son irréprochable. « The cosmocinesy » est donc un disque ambitieux, symphonique et progressif tout en restant musical. Cette musicalité, le chant haut perché et même parfois androgyne de Vince et les passages caressants déplairont à certains. Le côté B.O.F. est très réussi, reste à avoir le livre en main pour avoir une immersion total dans l'univers de Tony (univers décrit par ailleurs sur le site du groupe).


Rédigé par : papy Cyril | 15,5/20 | Nb de lectures : 10667