2008 semble être l'année choisie par les couillons de Metal Mind pour rééditer les stuffs de PYORRHOEA... Après "Desire For Torments" paru en 2004, c'est autour de "The Eleventh: Thou Shall Be My Slave" de 2006 de bénéficier d'un dépoussiérage... Mais comme l'a dit Jacky Cordonnier le jour de son déniaisement à 54 ans: "Mieux vaut tard que jamais!" Grâce à cette réédition, on peut enfin découvrir cette véritable merveille de Brutal Death Metal restée injustement dans l'anonymat le plus parfait. Haineux, hargneux, puissant, violent, implacable, excellent et indispensable! Affûtez vos tridents et revêtez vos plus seyants pyjamas rouges, et allons piquer les fesses du papa de Monsieur Jésus! Brutal à mort, groovy à souhait... Hmmmm... vive la Pologne!

Si leur précédente rondelle souffrait de quelques défauts, ce "The Eleventh: Thou Shall Be My Slave" est quant à lui absolument parfait de bout en bout et décoche en pleine pomme un Brutal Death Metal bâti sur une rapidité, une fraîcheur et une authenticité imparables. PYORRHOEA a tout bonnement exterminé les petites lourdeurs pour dégobiller dans le bénitier du Death Metal toute sa haine et sa majesté. Le groupe est compatriote de feu Jean Paul², ça s'entend, l'excellent carnage orchestré par PYORRHOEA est gavé de la fameuse et admirable touche polonaise. Qui se plaindra de s'enfiler une avalanche de blasts beats martelant une débauche de riffs incisifs qui évoquent tantôt AZARATH, tantôt HATE ? Hein ?! Quel triste veau inculte pourra bien venir médire d'une telle sauvagerie ? (Notez la façon habile dont je coupe l'herbe sous le pied de ceux qui tenteront de m'emmerder dans les commentaires, mon talent, m'éblouira toujours! Haha!) Bref, PYORRHOEA déchaîne sa furie au long d'un album grandiose qui allie la sauvagerie d'un LOST SOUL blindé aux amphétamines à la furie absolue de la frange la plus agressive de la scène brésilienne. Au cours des quatorze tueries de la rondelle, on sent les flammes de KRISIUN et REBAELLIUN nous lécher les joues... Là, c'est l'orgasme auditif garanti! Du blast à fond les ballons, des torrents de vocaux enragés, une maestria évidente au service de la plus noble des missions : vous faire bouger la boîte à cerveau et en faire couler la semoule par les étiquettes!

Du blast, du blast et encore plus de blasts!!! Quel pied, mes agneaux, quel pied!!!

Plus on s'enfonce dans ce missel de barbarie, plus on est ébloui, épaté. On est même épaté deux fois (Laspalès über alles!) puisque PYORRHOEA a su injecter dans son Brutal Blasting Death Metal quelques louchées d'un Grind Core surpuissant qui vous attrapera par les valseuses et vous fera danser la gigue! L'impact – déjà bien costaud - créé par l'aspect "simplement" Death est décuplé par ce feeling Grindy qui tangue entre NAPALM DEATH et DISRUPT! C'est grâce à cette alliance entre Brutal Death et un Grind Core groovy et juteux que PYORRHOEA se hisse très au-dessus du lot... Ca ratatine plein pot tout en gardant un côté dodu, dansant... J'imagine la fête du slip dans le pit! Vu sous cet angle, on peut dire que PYORRHOEA partage quelques chromosomes communs avec nos Grenouilles de BENIGHTED.

Très peu de solos viennent ramollir les quatorze titres, le carnage se déroule sans relâche, sans temps mort... ou presque. On notera un unique titre plus posé: "Bad Monk" qui est la mise en musique du poème de Charles Baudelaire "Le Mauvais Moine" tiré des Fleurs Du Mal... Avec de telles influences littéraires, vous pigerez que les thèmes de PYORRHOEA sont aux antipodes des volutes puant l'encens des secoués de la soutane... Oui, c'est Evil, à l'orée du poncif gros-qui-tache mais moi j'adore ce genre de diableries! Bref... une fois cet interlude littéraire passé, la machine de guerre reprend sa marche, avec un duo basse / batterie tout simplement jouissif qui résonne comme le gros ronronnement d'un moteur V8 qui se gorge de nitro dès que la gratte pointe le bout de son hachoir! Et PAF! C'est reparti à plein pot! BLAST BLAST BLAST BLAST, SUR-BLAST, MEGA BLAST!!! Ca avoine non-stop et le son décollera les posters de ABHORRENCE et SUPREMACY qui tapissent les murs de votre garçonnière!

"The Eleventh: Thou Shall Be My Slave" fait désormais partie de la brochette de tueries que je garde en tête pour mon best of 2008.

BUY AND DIE!!!


Rédigé par : Cobra Commander | 18/20 | Nb de lectures : 12159