On aurait pu croire ces Italiens issus des décharges nauséabondes de la région napolitaine. Une terrible excroissance née de ses sols stérilisés aux métaux lourds. Et pourtant non. Malgré un nom qui évoque l’odeur des ordures à ciel ouvert, PUTRIDITY est originaire de Turin (dont l’activité principale reste très orientée... Métal).
L’environement transalpin semble en tous cas propice à la fermentation d’une scène Brutal Death extrêmement fertile: HOUR OF PENANCE, SEPTYCAL GORGE, CORPSEFUCKING ART, VOMIT THE SOUL... pour ne citer que les plus connus. L’Italie est un bouillon de culture qui se prépare à exploser.
PUTRIDITY s’inspire de la scène US. “Mental Prolapse Inducing Necrophilism”, leur premier excrétat, évoque ainsi les avatars les plus lourds et grasseyants du Brutal Death extrême. Les vocaux tiennent du dégorgement de glaires graves et humides. Une obscénité que ne renierait pas le saigneur Majewski (DEVOURMENT). Le son de batterie hyper-synthétique fait penser à INCESTUOUS, mais PUTRIDITY puise surtout son inspiration du côté de DESPONDENCY ou encore d’ENMITY. L’essentiel des 8 chansons de l’album est constitué de riffs sous-accordés, succession d’accords caverneux qui s’articulent en une alternance de sections rapides et de slams. Leur originalité, ou plutôt leur qualité, réside dans la variété des rythmes de batterie qui les supportent, voire la variété des tempos. Chaque riff est, par exemple, très souvent exploité sur différents patterns de batterie avant d’être ralenti pour en accentuer l’efficacité.
Il est néanmoins difficile de s’intéresser à “Mental Prolapse Inducing Necrophilism” sans se concentrer et s’y immerger, à moins de rechercher la brutalité à tout prix, domaine dans lequel le groupe excelle. Pas de construction labyrinthique ici, mais les variations entre, et au sein de chaque chanson, sont ténues. Bref, y en a qui vont s’emmerder ferme, sans trouver une quelconque nuance au fil de l’album. Et c’est le principal défaut du trio turinois. La linéarité et le manque de relief agissant comme un puissant soporifique, seuls les sempiternels samples de film d’horreur qui jalonnent le début et la fin du disque parviendront à réveiller l’intérêt de l’auditeur distrait.
“Mental Prolapse Inducing Necrophilism” n’est évidemment pas exempt de défauts. Mais il s’en dégage une brutalité sans compromis, acérée comme une dent de zombi, taillée à coups de riffs rapides aux wiii-wiii sifflants d’harmoniques pincées, de blasts et de grouïks... autant d’ingrédients qui font de PUTRIDITY le successeur de Rocco en tant que marteau pilon italien.
'tain la voix, c'est vraiment le truc dont j'ai horreur....
Disemboweled IP:77.197.220.55 Invité
Posté le: 06/03/2008 à 19h12 - (53716)
Ahaha excellente phrase de fin !
J'aime la voix, mais c'est trop linéaire pour moi..Dans le genre brutal-death-gruiké les maîtres resteront pour moi Prositute Disfigurement!
Disemboweled IP:77.197.220.55 Invité
Posté le: 06/03/2008 à 19h15 - (53717)
Même si les "gruiks" ne sont pas du même genre...
Aaaaah amour de l'extrème!
nebulous Membre enregistré
Posté le: 07/03/2008 à 02h16 - (53721)
Prostitute disfigurement n'officie pas exactement dans le même style de Death que Putridity,qui pourrait néantmoins être comparé à 1000 autres groupes du genre et c'est là le probleme.
Sinon les voix comme ça ,c'est un style.Moi j'aime bien,ça rend bien le coté animal possédé par ses pulsions;mais rien d'exceptionnel non plus.
ça joue et je pense pas m'ennuyer ferme en les écoutant mais c'est juste banal.
Total Septical gorge support!Hour of penance,cool aussi.
nebulous IP:81.57.40.207 Invité
Posté le: 07/03/2008 à 02h19 - (53722)
SeptYcal gorge avec un Y c'est mieux.
jean-marc IP:82.250.153.186 Invité
Posté le: 07/03/2008 à 04h46 - (53723)
Ben moi c'est tout ce que j'aime ... y compris la voix !! *Miam-Miam*
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L’environement transalpin semble en tous cas propice à la fermentation d’une scène Brutal Death extrêmement fertile: HOUR OF PENANCE, SEPTYCAL GORGE, CORPSEFUCKING ART, VOMIT THE SOUL... pour ne citer que les plus connus. L’Italie est un bouillon de culture qui se prépare à exploser.
PUTRIDITY s’inspire de la scène US. “Mental Prolapse Inducing Necrophilism”, leur premier excrétat, évoque ainsi les avatars les plus lourds et grasseyants du Brutal Death extrême. Les vocaux tiennent du dégorgement de glaires graves et humides. Une obscénité que ne renierait pas le saigneur Majewski (DEVOURMENT). Le son de batterie hyper-synthétique fait penser à INCESTUOUS, mais PUTRIDITY puise surtout son inspiration du côté de DESPONDENCY ou encore d’ENMITY. L’essentiel des 8 chansons de l’album est constitué de riffs sous-accordés, succession d’accords caverneux qui s’articulent en une alternance de sections rapides et de slams. Leur originalité, ou plutôt leur qualité, réside dans la variété des rythmes de batterie qui les supportent, voire la variété des tempos. Chaque riff est, par exemple, très souvent exploité sur différents patterns de batterie avant d’être ralenti pour en accentuer l’efficacité.
Il est néanmoins difficile de s’intéresser à “Mental Prolapse Inducing Necrophilism” sans se concentrer et s’y immerger, à moins de rechercher la brutalité à tout prix, domaine dans lequel le groupe excelle. Pas de construction labyrinthique ici, mais les variations entre, et au sein de chaque chanson, sont ténues. Bref, y en a qui vont s’emmerder ferme, sans trouver une quelconque nuance au fil de l’album. Et c’est le principal défaut du trio turinois. La linéarité et le manque de relief agissant comme un puissant soporifique, seuls les sempiternels samples de film d’horreur qui jalonnent le début et la fin du disque parviendront à réveiller l’intérêt de l’auditeur distrait.
“Mental Prolapse Inducing Necrophilism” n’est évidemment pas exempt de défauts. Mais il s’en dégage une brutalité sans compromis, acérée comme une dent de zombi, taillée à coups de riffs rapides aux wiii-wiii sifflants d’harmoniques pincées, de blasts et de grouïks... autant d’ingrédients qui font de PUTRIDITY le successeur de Rocco en tant que marteau pilon italien.
Rédigé par : La Myxine | 13/20 | Nb de lectures : 11066