PUTERAEON - The Extraordinary Work Of Herbert West (Autoproduction) - 05/11/2009 @ 08h22
Difficile d’accuser Jonas Lindblood d’avancer masqué : en plus d’avoir modestement baptisé son home studio ‘studio Stunlight’ (sic), dès les premières secondes on reconnaît ce son de guitare et cette distorsion porc-épic si caractéristique. J'entends d'ici les fans d'emo-slimcore-post-mes-couilles soupirer: oui, après les AXIS POWERS, FACEBREAKER et autres ERODED (Espagne), vous pouvez ajouter PUTERAEON à la liste de plus en plus longue de ces jeunôts et moins jeunôts jouant du pur death-metal à la Suédoise et dont les compteurs sont restés bloqués en 1991. Preuve de son attachement à la vieille école, le groupe a même déjà sorti un patch à coudre sur vos cartables! Enfin groupe, le mot est un peu fort car même si cet ex-membre de TAETRE et de THORIUM a récemment monté un line-up complet afin de donner des concerts, Monsieur se charge pour l’instant encore de tout en studio, ce qui lui permet apparemment de ne pas s’embarrasser avec des répétitions par exemple et donc d’être assez productif, voire TRÈS productif. La preuve, ‘The Extraordinary Work of Herbert West’ (le titre fait au référence au concept liant ces huit nouveaux morceaux inspirés directement par le livre d’HP Lovecraft du même nom) n’est pas moins que sa troisième démo en un an, chacune dépassant ou frôlant la demi-heure !

Bien sûr, vous ne trouverez aucune recherche d’originalité au programme, même si une grosse louche de thrash se fait bien sentir dans ses rythmiques favorisant autant que possible les mid-tempos bien lourds plutôt que les cavalcades frénétiques. Juste si l’on peut dire un bon gros death-metal pas prise de schtroumpf qui fera (forcément) penser à PAGANIZER, mais en plus mélodique, comme le prouve par exemple l’instrumental « The Innsmouth Insanity ». Lindblood a la voix qu’il faut, gutturale et claire à la fois. Et même pour moi qui suis particulièrement allergique aux boîtes à rythmes (beûrk !), le tout passe comme un suppo enduit de vaseline et même les descentes de fûts ne sonnent pas trop synthétiques. Il faut dire que certains riffs décollent bien la peinture des murs (« The End of All ») et qu’après la pochette enfantine de ‘Fascination for Mutilation’ (2008), la nouvelle fait nettement plus sérieuse et finit de conférer à l’ensemble un côté semi-pro assez flatteur pour ce qui ne reste après tout qu’une démo. A cinq euros la demi-heure, voilà donc une petite séance de plaisir old-school que vous auriez tort de refuser !


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 3,5/5 | Nb de lectures : 10281




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