Le laïus promo au dos de ce nouveau Punish Yourself est très clair : cet album ne conviendra ni aux petites filles ni au bon goût des critiques. Après avoir vérifié l’intégralité du matériel ci-inclus dans ma culotte, il apparaît comme évident que je me classe plutôt dans la catégorie des critiques. Ai-je bon goût ? Nous l’allons savoir tout à l’heure.

Pour être parfaitement honnête, chez Punish Yourself, c’est davantage le groupe de scène qui enthousiasme. Leur electro punk, contagieux sur les planches, aurait vite tendance à ennuyer sur disque. Le côté « leitmotiv asséné » de leur mixture lasse assez rapidement une fois débarrassé de son pendant visuel absolument remarquable. Mais voilà : « Pink Panther Party » se présente comme un disque décalé pour le groupe. D’une part, sa conception semble avoir renoué avec l’esprit keupon : pas de fioritures, pas de tonnes d’effets, et des titres écrits à l’arrache en tournée ou en répète. Et puis d’autre part, des sonorités nouvelles issues du symphonique et des instruments classiques. Est-ce à dire que Miss Z et ses acolytes fluo auraient trop fait la fête avec Hreidmarr et embrassé la voie ouverte par le CNK sur son dernier opus ? Nenni ! Car si on peut ici effectivement se retourner sur un violon occasionnel, les guitares cradingues mêlées aux sons synthétiques saturés règnent toujours en maître sur une musique moins martiale que dansante.

Parfait pour assurer la bande son de votre prochaine bagarre party, « Pink Panther Party » est assurément un disque énervé. Qui sait aussi se montrer énervant, la faute à un traitement vocal typiquement punk, systématique et gavant. Dommage, car si la recette un peu plus diversifiée ici appliquée aux instrus pouvait s’étendre au chant de Vx « Cheerleader », nul doute que « PPP » gagnerait encore en efficacité sans pour autant perdre son pouvoir de tabassage. Pour le moment, c’est donc toujours sur les planches que le groupe continuera de nous séduire pleinement.


Rédigé par : Rahahaaz | 13/20 | Nb de lectures : 12072