PSYPHERIA – Embrace the mutation (Heretic sound/Deadsun) - 14/01/2003 @ 15h40
Mis à part quelques érudits métalliques, le nom de PSYPHERIA n’évoque pas grand chose. J’ai découvert ce groupe vraiment par hasard, il y a environ une année. A cette époque le groupe venait tout juste de signer un contrat avec le label portugais Heretic sound et s’apprêtait à mettre la touche finale à son premier album sous ce patronyme de PSYPHERIA. Et ce n’est que 6 mois plus tard que cet album est enfin disponible. Je vous ferais grâce des détails rocambolesques et abracadabrants qui justifient ce retard pour attaquer dans le vif du sujet.
Avec ce disque PSYPHERIA réussit l’exploit d’apporter sa contribution à l’édifice du death métal en proposant au fil de ces huit titres une musique très personnelle avec son lot d’originalité. Vous vous demandez sûrement par quel prodige PSYPHERIA arrive à tirer son épingle du jeu dans une catégorie musicale totalement saturée. La recette n’est pas si simple que ça comme vous pouvez vous en douter. Les membres du groupe et tout particulièrement leur leader, John Oster, sont des passionnés de musique classique et cela se retrouve dans la structure même des riffs de chacun de morceaux. Le groupe n’utilise aucun sample et contrairement à ce que vous pourriez penser n’a absolument rien à voir avec un groupe comme HOLLENTHON. Simplement, la fluidité des guitares et la puissance de certains titres ne sont pas sans rappeler les œuvres de Bach ou Litz. PSYPHERIA va même jusqu’à reprendre une extrait de Bach pour l’intro de l’excellent « Cathartic degeneration » où l’on ne peut que savourer la technicité des guitares comme sur le reste de l’album d’ailleurs (ne ratez pas les superbes breaks de « Flesh must burn » et « Systemic confrontation » ou l’intro sidérante de « Taste the dead »). L’autre particularité de ce combo US c’est l’utilisation de synthé, instrument en perte de vitesse dans le death métal actuel. Pour une fois les synthés ne sont pas utilisés, ici dans le but de planter une atmosphère , je veux dire par là que PSYPHERIA ne s’en sert pas pour remplir des nappes supplémentaires pour combler des déficiences musicales. Ici le synthé est un instrument à part entière qui contribue activement à l’alchimie métallique du groupe un peu comme le faisait les groupes des 70’s. Lyle Livingstone est un organiste hors pair qui troque volontiers les résonances artificielles du synthé pour celle plus atypiques d’un piano (« Systemic confrontation ») ou d’un orgue (« Insensate »). Après cette description vous seriez en droit de croire que PSYPHERIA joue du death métal gentillet pour danseuse étoile et bien pas du tout. Le chanteur éructe littéralement et la rythmique est très heavy. La brutalité n’est pas en reste et les accélérations sont distillées avec minutie tout au long de « Embrace the mutation » pour en faire cette perle rare qui mérite qu’on s’y intéresse de près. Certes, l’approche musicale assez particulière de PSYPHERIA ne plaira pas à tout le monde mais ça vaut largement le détour et je ne regrette en aucun cas mon achat.


Rédigé par : Tonton | 16/20 | Nb de lectures : 7627




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Commentaire
Trematode
Invité
Posté le: 15/01/2003 à 19h15 - (1833)
Hé bien, je suis fier d'appartenir aux "érudits" du death...Merci Tonton. Lecteur, si tu aimes Nocturnus, cet album est pour toi, si tu n'aimes pas Nocturnus, achète le quand même!!

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