Hier, c'était jour de lessive: pas de tablier de charcutier Père Ducrasse… donc aucun intérêt à écouter du Goregrind. L'occasion de poser une oreille chaste sur ce groupe grec qui tartine un second album qui jongle avec brio (avec qui?) entre Thrash couillu et Metalcore qui possède tous les éléments nécessaires pour vous souffleter les joues! C'est propre, clinique, carré et ça colle une grosse patate! Vico power!

En déflorant la rondelle de PSYCHO CHOKE, on a peur… ça shclingue le Metalcore Hugo Boss Craboïde à plein pif mais, en grattant la couche de vernis, on tombe sur une petite pépite enragée, puissante et groovy à s'en faire péter le bide. PSYCHO CHOKE envoie donc un coup de savate en pleine tête, une savate qui sent un gros Thrash Metal US en marcel des 90's… celui qui a besoin d'une brouette pour déplacer ses gonades, voyez-vous? La touche PANTERA est beurrée de façon plus ou moins évidente tout au long des dix titres de l'album et l'on est surtout émoustillé par l'omniprésente odeur de MACHINE HEAD (époque "Burn My Eyes")… On sait que ça va chier, on sait qu'il y aura de l'auréole sous les bras et que ça va mosher velu! Les titres tapent dans le lard à grand renfort de riffs ultra catchy, de pilonnage de batterie en mode Pascal Brutal et de plans mid-tempo qui font mouche: headbang obligatoire.

Certes, PSYCHO CHOKE n'invente rien, ils grimpent sur les épaules de leurs pères et distribuent les baffes sur un sentier bien balisé ou le SEPULTURA (post-Max) gambade… N'empêche que ça envoie la purée et on retrouve ses instincts de petite teigne vicieuse portant avec une élégance certaine la chemise bûcheron. Lorsque PSYCHO CHOKE se fâche, il se empourpre d'une légère teinte de Hard Core "touffe-gaille" qui devrait arracher un rictus de satisfaction aux fans les plus constipés de TERROR ou ALL OUT WAR… c'est ténu mais ça fouette la trogne!

Mais... bah oui, il y a un mais! PSYCHO CHOKE possède un côté un peu moins plaisant qui risque de chiffonner les oreilles des bienheureux qui ont échappé à la vague Neo machin de la fin des années 90… Derrière son aspect brut de pomme à la HATE SQUAD, le groupe a habilement intégré des plans inspirés de bidules comme SLIPKNOT… Ouch… mais avant de glousser, sachez que ces parties sont diluées dans une plâtrée de groove. On est ballotée entre la batte d'un Thrash gorgé de rage et le moelleux d'une couche de guimauve. Ca braille, ça mosh, ça claque et soudain - le ton se fait plus accessible, plus "djeunz". Lors de ces interludes qui lorgnent vers le sirupeux, on est surpris par des choses qui pourraient parfaitement appartenir à des formations que je ne connais pas trop comme KILLSWITCH ENGAGE. Ca flirte avec le tartignole sans jamais s'y vautrer: on tripote mais on n'y met pas les doigts! Ces éléments étonnants restent remarquablement intégrés à la distribution générale de mornifles… ils sont là pour aérer l'album. D'ailleurs sans ces galipettes manucurées l'album sombrerait dans une redondance sédative.

Bref, "Unraveling Chaos" est un album très bien calibré… il y a juste ce qu'il faut de sucre et juste ce qu'il faut de piment. Et puisqu'on est entre nous, j'avoue avoir grandement apprécié ces plans "soft"… même le titre "Streetwise" et ses relents au jus de SYSTEM OF A DOWN… Un peu de Haribo auditif ça fait du bien parfois… sauf les voix claires bidouillées avec un effet foireux qui se traînent ici et là…

L'écoute de "Unraveling Chaos" est toujours plaisante, ça tape sec tout en étant "chantant". D'ailleurs, on a souvent envie de beugler en chœur les refrains de ces dix titres! La qualité de la production est aussi à souligner: limpide et chirurgicale, elle sied à merveille au style de PSYCHO CHOKE. Quoi qu'il en soit je ne puis que vous inviter à découvrir ce groupe, une pure pépite! C'est frais, bourrinos, mélodieux, ça a du poil aux genoux même si ça sent un peu de Red Bull, ça envoie la tartine!

Bon, la lessive est finie, il ne me reste plus qu'à reprendre le business… Donc, le prochain ROTTEN PENETRATION… dans le genre gerboulade au pus de nonne, c'est un véritable joyau...


Rédigé par : Cobra Commander | 16/20 | Nb de lectures : 13114