PROLETARIA est un combo parisien qui nous arrive avec son premier opus appellé « 30 minutes Rockstar », faisant suite à leur premier E.P sorti en 2007, « Simiesque ».
Musicalement, le combo se définit comme un mixeur d'influences aussi diverses que le Jazz, le punk/hardcore , le metal polyrhytmique ou encore le screamo. Personnellement, j'entends surtout le metal polyrythmique associé à une voix hurlée (avec par moments des apparitions fantomatiques du Néo Metal). J'ai vraiment du mal à entendre le Jazz, le slap à la basse ou l'énergie punk/Hardcore. Mais bon, après tout c'est pas trop grave si la musique fonctionne, non ?
Et c'est un peu là que les choses se gâtent.
Passé les deux premiers morceaux, j'ai vraiment commencé à m'ennuyer avec la musique de PROLETARIA. Je trouve que l'ensemble manque d'énergie, les passages « barrés » finissent par tous se ressembler et les ambiances glaciales ne me font hélas pas trop froid dans le dos.
Sur les sept morceaux que compte ce premier essai, il y en a certains qui me remuent plus que d'autres comme par exemple « LONDON » ou « SERIOUSLY ?!». Mais dès que j'ai écouté ces deux morceaux et que je passe aux suivants, mon esprit s'envole vers d'autres sphères et j'oublie la plus élementaire des politesse en laissant mon invité sonore sur le pallier de ma porte, tout en allant vaquer à d'autres occupations.
Il n'y a cependant pas grand-chose à redire sur la technique des musiciens, ni sur le son de « 30 minutes.. » qui, bien que manquant de profondeur, n'est pas incohérent avec le paysage environnant.
Les guitares sept cordes sont utilisées à bon escient, elles sonnent bien gras et sont très en phase avec la batterie qui est vraiment calée au poil sur chacun des riffs.
La voix passe des hurlements aux mélodies claires (relativement rares soit dit en passant) et bien que restant assez classique (et parfois aussi un peu redondante) elle ne fait pas tache et apporte sur certains morceaux une dynamique certaine.
Bien que parfois très convenu, les plans ne sont pas spécialement piqués à un groupe en particulier, PROLETARIA n'étant pas un voleur de riff, ni un pilleur de beat. Le groupe possède même une petite originalité dans son approche... mais pour moi au final, cela fonctionne assez difficilement.
Je vous informe cependant, que « 30 minutes... » a reçu de très bonnes critiques sur d'autres webzines. Certains de mes collègues ont été trés enthousiastes avec ce combo et je suis un des rares à trouver que la musique n'est pas si remuante que ça. Cela ne me pose pas réellement de soucis, (après tout on a bien le droit de trouver un groupe pas terrible sans avoir à se justifier pendant deux heures) mais j'ai suffisament de retour sur moi-même pour me demander si je ne suis pas complétement passé à côté du groupe. Et pourtant, je l'ai écouté ce skeud !
Si je vois donc des dizaines de commentaires « Putain de bon groupe ! Trop de la boule ! » ou encore « Ce groupe bute ta belle mère ! » je me dirai que finalement, PROLETARIA a peut-être un avenir plus rose que celui que je pense. Et si ce groupe rend heureux ceux qui l'écoute, c'est tout ce qui compte. Allez donc écouter PROLETARIA et laissez-vous entraîner dans leur univers. « Aimez-nous ou détestez-nous » disait souvent STEVEN TYLER... c'est toujours mieux que de laisser le public indifférent.


Rédigé par : Pamalach | 11/20 | Nb de lectures : 12161