Ceux qui se souviennent du premier album "3 DISTANCES"... et de l'accueil plus que chaleureux qui lui fût offert, ceux-là mêmes donc, risquent d'être quelque peu surpris par ce Diffraction qui le moins que l'on puisse dire s'éloigne à la vitesse grand V du jazz-rock-prog dont il s'était paré avec un talent et un brio incontestable. Les 10 pièces qui nous sont proposées ici explorent des mondes où l'expérimentation pure semble avoir présidé à la création de cet opus. Alors que faut-il penser de cet album? On l'a dit et on le répète, le talent et le bagage technique des Toulousains est indéniable et ne souffre d'aucune discussion.
Mais, car il y a un mais, en s'égarant dans l'univers du tout instrumental à forte connotation ethnico-indus voire jazzo-hasardo complexe PRIAM n'a pas choisi le chemin le plus direct pour se garantir un public fidèle qui ne saurait comprendre et apprécier cette démarche osée et très avant-gardiste. Mais, après tout, c'est peut-être le but recherché, ce dont on ne peut les blâmer. Les musiciens restant les maîtres d'oeuvre et les seuls dépositaires de leurs compositions, fussent-elles obscures et difficiles d'accès. Il faudra donc surveiller de près la réaction des enthousiastes de la première heure afin de vérifier si l'essai est concluant. Mon avis est que l'on a pas fini d'en parler...




Rédigé par : karadok | 6/10 | Nb de lectures : 6997