Dire que parfois je me plains de la prestation limite de batteurs à la traîne, de la linéarité des titres d'une galette ou de l'inintérêt que provoque la musique d'un groupe... Pour mon bonheur, Presences compile l'ensemble de ces griefs. Et le groupe n'en est pas à son coup d'essai, après deux démos et un mini en 4 ans d'existence. Ces italiens se sont orientés vers le black poussif, genre pas mal défriché mais qui manque de têtes d'affiche valables. La très très forte présence du clavier (je parle de volume) pourrait tenter tout chroniqueur de coller une étiquette "symphonique" au black pompouilleux de Presences, je n'en ferai rien par respect pour les vrais groupes de symphonique qui bossent dur leurs compos.

Soyons clairs : les riffs sont d'une platitude extrême et d'un inintérêt profond. Le tout est emballé de manière maladroite dans une production totalement étouffée d'où les instruments essaient tant bien que mal de sortir pour dépasser le niveau sonore de ce crévindiou de synthé. Le synthé est toutefois le plus en place techniquement, même si je ne vous cache pas que les nappes proposées provoquent un ennui profond et qu'il ne risque pas l'excès de vitesse. Heureusement, la production changeante se chargera de flinguer le volume du clavier à mi-album, pour la plus grande joie de l'auditeur qui découvre enfin l'absence d'intérêt des parties de guitare. Si les riffs sont pathétiques, l'exécution est en plus très limite sur les parties rapides. Un batteur à la traîne donne immédiatement un effet poussif à l'ensemble. Arrivé à ce stade de la chronique, vous vous doutez que cette galette n'aura pas une très bonne note. Franchement, il y a pire comme CD mais ce n'est pas non plus la peine de les écouter. Et celui-ci dure une longue heure...

Presences manque totalement de maturité musicale. "Mutation of the Wooded Creatures" aurait largement pu être composé par des gamins de 15 ans, époque de la vie où le plus petit riff à deux balles parait grandiose à l'apprenti musicien acnéique. Pour le groupe qui nous intéresse aujourd'hui, je vois donc deux solutions :
- les membres de Presences sont des ados et ils doivent persévérer absolument pour espérer pondre des titres intéressants d'ici quelques années (mais attention au bac, petits sacripants). Cette hypothèse est toutefois peu probable,
- les membres de Presences sont des adultes, majeurs et vaccinés, qui ont l'âge d'entrer dans le monde du travail. Là, il vaut mieux immédiatement arrêter la musique et s'évertuer à assurer une descendance, en espérant qu'elle aura un peu plus de talent.
Amis lecteurs, passez votre chemin...


Rédigé par : Prince de Lu | 03/20 | Nb de lectures : 11377