POWERWORLD - Cybersteria (SPV/Season of Mist) - 27/08/2013 @ 08h24
La carrière de POWERWORLD semblait être bien incertaine durant l'année 2011, quelques mois après la publication de leur 2ème album, "Parasite" (sorti en 2010). En effet, Andrew McDermott (ex-THRESHOLD), qui chante sur ce dernier, décède en août 2011 des suites d'une longue maladie. Le groupe ne s'arrête pas là pour autant et recrute Michael Bormann. Pour je ne sais trop quelle raison, celui-ci ne reste que quelques mois dans le groupe. Avant de céder également sa place, cette fois à un certain David Reece (ex-ACCEPT). Nous sommes alors en octobre 2012.

Si le groupe avait à l'époque annoncé travailler sur son nouvel album studio (alors intitulé "Virtuality") en compagnie de David, nous apprenions finalement il y a quelques mois, le retour de Michael Bormann, définitivement considéré comme le nouveau chanteur de POWERWORLD. C'est donc bien lui qui chante sur "Cybersteria", album conceptuel, qui évoque en résumé : "un monde créé par les humains, dans lequel l'utilisation des technologies finit par contrôler chacun de nous. Cet environnement artificiel connaît tous nos secrets. Cybersteria prend contrôle de nos vies, sommes-nous alors esclave du pouvoir du monde ?"

Textuellement intéressant, "Cybersteria" musicalement parlant laisse un sentiment mitigé, une fois les 59 minutes de musique écoulées. La qualité des morceaux est inégale, Powerworld étant capable de pondre de bons morceaux de power mélo, comme de présenter des titres très banals et sans grande inspiration. A cet égard, 'Back on me', 'You gotta hold on', titres assez lents et mous, sont sapés par des claviers trop en avant, une batterie répétitive et synthétique (ce qui colle assez bien avec le concept), des refrains quelconques et des riffs plats de chez plat. D'autant que ces pistes dépassent les 5 minutes, on se demande alors bien pourquoi, si ce n'est pour un solo "dynamique" sur 'You gotta hold on' assez inattendu.

Enfin, pas besoin d'avancer dans la tracklist pour se rendre compte que cet album a du bon et du (beaucoup) moins bon. L'ouverture en demi-teinte avec 'Children of the universe' est déjà révélatrice : bien que Michael Bormann soit un bon, voire très bon chanteur, au timbre profond et facilement muable, parfois plus mélodique et doux ou au contraire agressif, - avec un petit côté éraillé en plus rappelant Jorn Lande - ce titre peine à faire mouche. Refrain correct mais pas transcendant, un riff qui tourne en boucle pour une durée totale proche des 7 minutes au compteur. La partie instrumentale ne brille pas non plus de mille feux. Quand le groupe va au plus direct, sans non plus verser dans le speed, l'efficacité déployée est appréciée. Je pense en particulier à 'Slave to the powerworld', court et au refrain galopant, qui sans révolutionner le genre, a tout les atouts du "single" en puissance. 'World knows your secrets', un poil plus long est aussi crédité d'un refrain entêtant, et d'une trame musicale bien hard rock, à l'image du solo pondu par Ilker Ersin, propre et harmonieux. Un peu plus loin, 'Like a shadow', présente lui aussi POWERWORLD comme un groupe de hard rock moderne, une sorte de GOTTHARD en un peu plus heavy. Pas totalement transcendant encore une fois...

En fait, les morceaux sont la plupart du temps moyens, comme 'Coast of tears', qui nous fait croire à la énième ballade bateau (d'autant que le refrain est dans cette veine, heureusement qu'il est bien chanté). Pourtant, à plusieurs reprises le tempo se relève et est accéléré, les riffs sont incisifs et les soli dégoulinants, bref on est bien loin de la ballade toute moisie que l'introduction et le refrain laissaient entrevoir... 'Black ash' convaincant sur les couplets, se dégonfle au moment d'un refrain lourdaud et empli de facilité. Le reste n'est pas étincelant, que ce soit le riff principal ou le solo, tous deux corrects ou les claviers et la section rythmique, inutiles et très pauvres...

"Cybersteria" est jusqu'au bout un album en dents de scie, lorsque j'écoute 'You will find a way' et 'Not bound to the evil' les 2 derniers titres. Le premier est un énième titre de power mélo, dépassant les 6 minutes, duquel rien ne se retient si ce n'est des lignes vocales forcées, tandis que le 2ème est une conclusion revigorante, plus saccadée et en (presque) tous points réussie, en particulier le refrain, moment fort qui en appelle à notre conscience. En virant les claviers, c'était une conclusion sans défaut. Quant à la conclusion de cette chronique, j'y viens. POWERWORLD, malgré un concept méritant que l'on s'y intéresse, ne propose pas avec "Cybersteria" un album très emballant, mais plutôt bancal et moyen, où quelques bons moments côtoient d'autres bien plus discutables dans la qualité.



http://www.powerworld.org/ - 118 visite(s)


Rédigé par : gardian666 | 11/20 | Nb de lectures : 11619




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Commentaire
Floyderz
Membre enregistré
Posté le: 27/08/2013 à 12h04 - (108776)
Parfois une simple pochette noire avec le nom de l'artiste et le titre de l'album suffit...vraiment, là c'était pas la peine. Comment peut on encore sortir un produit aussi moche en 2013.

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