Après la chronique du premier volume cet été, il était logique de vous parler un petit peu de « The History of Heresy II », nouveau joli coffret évoquant l'histoire de Powerwolf entre 2009 et 2012. Il est vrai que sortir un objet pareil pour quelques années de carrière, marquées par 2 albums et un succès grandissant, peut paraître prématuré... toutefois pour les fans, le contenu est loin de manquer, avec tout d'abord ce nouveau livret pour le moins conséquent (près de 130 pages !). Enfin livret est un bien petit mot, il s'agit là d'un véritable livre biographique, contenant paroles, notes, anecdotes sur les enregistrements et tournées, beaucoup de photos (en couleurs ou plus assombries, avec un très bon rendu visuel) et d'autres éléments encore, tous rédigés par les membres du groupe, en anglais et allemand.

Les 2 albums (Bible of the Beast et Blood of the Saints) sont présentés séparément dans de solides digipacks, aux designs il faut le dire, bien chiadés (jolis motifs, éléments vernis et brillants, etc). Pour ce qui est de la musique, j'évoquais dans la chronique du premier volume que l'identité de Powerwolf était déjà toute trouvée après 2 albums et que finalement la formule ne changerait que très peu (dans les détails et les arrangements) par la suite. « Bible of the Beast » (2009) diffère effectivement peu de son prédécesseur, autant me paraphraser pour (re)parler du contenu : « titres heavy faciles à mémoriser, avec beaucoup de chœurs, la présence d'un orgue pour appuyer les ambiances (et les envolées vocales), le tout porté par la voix si particulière et accrocheuse d'Attila Dorn. Ne cherchez pas des riffs très complexes, des soli à tomber ou même des leads très 'inspirés', Powerwolf va toujours au plus simple et efficace, et quand on aime le style, difficile d'y résister. »

Une nouvelle fois, les tubes s'enchaînent, parmi les plus populaires « Moscow After Dark », « Raise Your Fist Evangelist », « Werewolves of Armenia » et l'imparable « Resurrection by Erection ». Le reste de l'album est du même tonneau, et si Powerwolf reste un groupe sympathique, c'est pas non plus la folie musicalement parlant (à part quelques fulgurances ci et là comme sur « Seven Deadly Saints »). Par exemple, « Panic in the Pentagram » est pour moi une sorte de Maiden du pauvre dans ses plans de guitare et n'est guère reluisant d'un point de vue section rythmique (si ce n'est cette bonne accélération à 3'40)... les mauvaises langues diraient que sans quelques refrains et riffs efficaces, des ambiances bien trouvées, Powerwolf serait vraiment un groupe lambda dont le succès peut être difficilement compréhensible...
Il est parfois pas évident de leur donner tort, car « Bible of the Beast » contient aussi ses titres plutôt dispensables pour ne pas dire faibles, à l'image de ce « St Satans Day » lourdaud et au faux-air guilleret, pénible...

Je ne pense pas qu'il soit très utile de reparler de « Blood of the Saints » chroniqué et apprécié en son temps par BozKiller, et à juste titre. Concernant le mini-album « The Sacrilege Symphony », il était déjà présent en tant que CD bonus de l'édition limitée du digipack de... Blood of the Saints. Au programme, 5 titres de Powerwolf présentés dans des versions orchestrales (et pour certaines instrumentales) et arrangés par le compositeur russe Dominic G. Joutsen. Je ne suis pas le plus grand fan de cet exercice et je trouve qu'il manque de la substance à ses titres, qui gagnent en « grandiloquence » ce qu'ils perdent d'un point de vue plus metal. Bon ça reste 5 titres, on peut l'écouter de temps en temps, mais plus serait à mes oreilles légèrement indigeste.

Même lorsque l'on est pas fan du groupe, il faut admettre que les 2 coffrets proposés par Metal Blade sont dès plus chouettes pour qui veut posséder ou offrir à quelqu'un les albums de Powerwolf. Une fin de contrat bien gérée par les 2 parties, ce qui est loin d'être le cas à chaque fois.




Rédigé par : gardian666 | Très bon coffret/ | Nb de lectures : 12045