POWERWOLF - Blood Of The Saints (Metal Blade/Season of Mist) - 16/09/2011 @ 08h23
Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs,
Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à nos frères POWERWOLF. Animés d’une foi farouche, ces défenseurs du Heavy Metal germanique nous proposent aujourd’hui leur quatrième album. « The Bible of the Beast », leur précédant méfait était en tous points somptueux, et je dois ici confesser mon inéluctable flemme qui m’empêcha alors d’écrire une kro dithyrambique à l’époque et que j’aurais placée en sélection VS, tellement il est bon !
C’est qu’ils ont trouvé une alchimie particulière pour allier Heavy Metal basique mais toujours punchy, attitude et textes grand guignol, entre la salsa du démon, le satanisme de comptoir et la lycanthropie assoiffée (le sang de vierge n’est pas obligatoire), le tout avec un sens de l’humour (noir) certain basé sur les poncifs du catholicisme qu’ils détournent avec une grande facilité. Allez, une étude de texte rapide, par les titres. Nous avions eu droit aux somptueux « Resurrection by Erection », « Raise your fist Evangelist » ou encore le savoureux « Catholic in the Morning… Satanist at Night ». On ne change pas une recette qui gagne et cette fois-ci ce sera des « All we need is Blood », « Dead Boys don’t Cry » - on notera les subtils détournements^^ - « Die, Die Crucified » ou encore « Ira Sancti (When the Saints are going wild) ». Les textes sont dans la lignée, nous contant des histoires de loup garou, de bacchanales satanistes, de diableries nocturnes, de saints dévergondés et blasphémateurs, bref toute la panoplie y passe.
Mais voilà, alors que généralement je ne supporte pas ces détournements symboliques à la con, là ça passe complètement. Est-ce à cause du côté volontairement kitsch ou tout much de ceux-ci ? Peut-être bien. En tout cas moi ça me fait bien marrer.
Mais si ça passe, c’est peut-être simplement à cause de la musique derrière. Celle-ci est basique, c’est clair. On a connu Heavy Metal plus complexe. Sauf qu’ils ont trouvé la recette qui marche. C’est pêchu et entraînant. C’est mélodique et burné. C’est carré et teutonique. Des soli simples mais justes. Du bon riff… Alleluia ! C’est tout ce que j’aime!
Et puis, il y a le chant. Attila Dorn alterne les registres avec une voix puissante, du chant purement heavy grave, aux accents beaucoup plus lyrique d’opérette ou de chant de messe. Là aussi ça fonctionne, simplement parce qu’il chante superbement bien. Et que les registres utilisés cadrent parfaitement avec leur univers.
Enfin, il y a le clavier/orgue (enregistré dans ma ville natale de Thionville, je connais cet orgue, ça fait plaisir !!!). Sans lui, POWERWOLF n’existerait pas sous cette forme ni cette thématique, encore moins cette force. A l’instar de KING DIAMOND (clairement avec IRON MAIDEN époque « Fear of the Dark », une des références clé du combo), le clavier est indispensable au combo et à l’univers. Il participe aux mélodies évidemment, mais aussi à cette ambiance voulue de messe sordide. Un titre comme « All we need is Blood » en est représentatif (et quel hit en live ça va être ce titre!).
Comme je parlais en début de sermon de « The Bible of The Beast », impossible de ne pas faire un petit comparatif. Si vous ne connaissez pas le groupe et que, comme moi vous adorez les éléments cités plus haut, alors il y a de fortes chances que vous goûtiez aussi à l’ostie ensanglantée avec envie, joie et grand plaisir (oui les voies du saigneur sont impénétrables). Les autres seront évidemment plus critiques. Car, mis à part la production qui y gagne, le groupe ne nous propose qu’une suite classieuse de cet album (bon y a quand même cinq ou six hits dans les onze titres, mais je n’en attends pas moins d’eux !). Pas donc de choc dû à la surprise. Je prends régulièrement mon pied avec ce disque, comme avec son prédécesseur, mais je lui trouve peut-être une proportion de Alleluia trop grande et qui lasse un peu. Le concept aurait donc lui aussi ses limites ? Attention à la surenchère de blasphèmes, on se lasse finalement.
Ouch, elle donne envie ta chronique !!
J'ai écouté la plupart des titres de l'album sur toitube, et franchement ça pète ! N'étant plus trop fan de Heavy, j'ai pris une bonne baffe là, sans doute grace à la recette "simple et entrainant"..!
mpelforth Membre enregistré
Posté le: 16/09/2011 à 09h41 - (96775)
Vu en concert il y a 2 jours : excellent !!!
Destruktor Avenger Membre enregistré
Posté le: 16/09/2011 à 09h47 - (96776)
Vu au summer , bien risible
lordovzesky IP:85.26.70.7 Invité
Posté le: 16/09/2011 à 11h42 - (96780)
Moi j'adore ! nickel comme truc et une bien belle éclate !
Si maiden pouvait encore composer des titres comme ;)
Joss Membre enregistré
Posté le: 16/09/2011 à 12h41 - (96781)
J'ai regardé la vidéo youtube, ça ne m'a pas du tout donné envie d'en écouter plus. J'ai trouvé ça assez mauvais.
@ Lordovzesky : Maiden compose des titres quand même plus ambitieux que le "We drink your blood" que je viens d'entendre.
gardian666 Membre enregistré
Posté le: 16/09/2011 à 17h28 - (96793)
Un bon album qui je trouve s’essouffle un peu sur la fin. Il contient quelques tubes vraiment efficaces, qui ont de quoi fédérer le public en live (par contre je ne sais absolument pas ce que ça vaut en terme de prestation scénique). Pas original, bien fichu, mais je l'écouterais pas en boucle (ce que je fais très rarement d'ailleurs quelque soit l'album), sous peine d'en faire une overdose !
BozKiller Membre enregistré
Posté le: 16/09/2011 à 18h36 - (96794)
en live, eh bien je les ai vu une fois, il y ade nombreuses années en première partie. Le sentiment de voir la cohorte du splendide chanter la Salsa du démon était très fort ^^ (surtout cue la tenue d'Attila ^^). mais a l époque je ne connaissais absolument pas le groupe, donc difficile de juger correctement...
Wesh Momo IP:77.196.20.207 Invité
Posté le: 16/09/2011 à 18h37 - (96795)
Oh punaise, l'orgue de Thionville enregistré là dessus, ça situe le niveau :-(
AnO IP:213.41.245.173 Invité
Posté le: 18/09/2011 à 18h21 - (96844)
Joss : je suis du même avis, je trouve cela très fade.
MadKind IP:83.113.64.200 Invité
Posté le: 03/10/2011 à 14h21 - (97270)
Bah en même temps, je vois pas pourquoi comparer ça à Maiden vu que c'est du heavy allemand pur souche. Y a un public pour ça.
tetragrammaton Membre enregistré
Posté le: 06/10/2011 à 17h52 - (97370)
Moins bon que celui de 2009... var c'est la même recette mais totalement culte quand même ! Avec Hammerfall c'est le top du Fun Heavy sauce "Twilight" & "True Blood".
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Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage à nos frères POWERWOLF. Animés d’une foi farouche, ces défenseurs du Heavy Metal germanique nous proposent aujourd’hui leur quatrième album. « The Bible of the Beast », leur précédant méfait était en tous points somptueux, et je dois ici confesser mon inéluctable flemme qui m’empêcha alors d’écrire une kro dithyrambique à l’époque et que j’aurais placée en sélection VS, tellement il est bon !
C’est qu’ils ont trouvé une alchimie particulière pour allier Heavy Metal basique mais toujours punchy, attitude et textes grand guignol, entre la salsa du démon, le satanisme de comptoir et la lycanthropie assoiffée (le sang de vierge n’est pas obligatoire), le tout avec un sens de l’humour (noir) certain basé sur les poncifs du catholicisme qu’ils détournent avec une grande facilité. Allez, une étude de texte rapide, par les titres. Nous avions eu droit aux somptueux « Resurrection by Erection », « Raise your fist Evangelist » ou encore le savoureux « Catholic in the Morning… Satanist at Night ». On ne change pas une recette qui gagne et cette fois-ci ce sera des « All we need is Blood », « Dead Boys don’t Cry » - on notera les subtils détournements^^ - « Die, Die Crucified » ou encore « Ira Sancti (When the Saints are going wild) ». Les textes sont dans la lignée, nous contant des histoires de loup garou, de bacchanales satanistes, de diableries nocturnes, de saints dévergondés et blasphémateurs, bref toute la panoplie y passe.
Mais voilà, alors que généralement je ne supporte pas ces détournements symboliques à la con, là ça passe complètement. Est-ce à cause du côté volontairement kitsch ou tout much de ceux-ci ? Peut-être bien. En tout cas moi ça me fait bien marrer.
Mais si ça passe, c’est peut-être simplement à cause de la musique derrière. Celle-ci est basique, c’est clair. On a connu Heavy Metal plus complexe. Sauf qu’ils ont trouvé la recette qui marche. C’est pêchu et entraînant. C’est mélodique et burné. C’est carré et teutonique. Des soli simples mais justes. Du bon riff… Alleluia ! C’est tout ce que j’aime!
Et puis, il y a le chant. Attila Dorn alterne les registres avec une voix puissante, du chant purement heavy grave, aux accents beaucoup plus lyrique d’opérette ou de chant de messe. Là aussi ça fonctionne, simplement parce qu’il chante superbement bien. Et que les registres utilisés cadrent parfaitement avec leur univers.
Enfin, il y a le clavier/orgue (enregistré dans ma ville natale de Thionville, je connais cet orgue, ça fait plaisir !!!). Sans lui, POWERWOLF n’existerait pas sous cette forme ni cette thématique, encore moins cette force. A l’instar de KING DIAMOND (clairement avec IRON MAIDEN époque « Fear of the Dark », une des références clé du combo), le clavier est indispensable au combo et à l’univers. Il participe aux mélodies évidemment, mais aussi à cette ambiance voulue de messe sordide. Un titre comme « All we need is Blood » en est représentatif (et quel hit en live ça va être ce titre!).
Comme je parlais en début de sermon de « The Bible of The Beast », impossible de ne pas faire un petit comparatif. Si vous ne connaissez pas le groupe et que, comme moi vous adorez les éléments cités plus haut, alors il y a de fortes chances que vous goûtiez aussi à l’ostie ensanglantée avec envie, joie et grand plaisir (oui les voies du saigneur sont impénétrables). Les autres seront évidemment plus critiques. Car, mis à part la production qui y gagne, le groupe ne nous propose qu’une suite classieuse de cet album (bon y a quand même cinq ou six hits dans les onze titres, mais je n’en attends pas moins d’eux !). Pas donc de choc dû à la surprise. Je prends régulièrement mon pied avec ce disque, comme avec son prédécesseur, mais je lui trouve peut-être une proportion de Alleluia trop grande et qui lasse un peu. Le concept aurait donc lui aussi ses limites ? Attention à la surenchère de blasphèmes, on se lasse finalement.
Dominus Vobiscum !
Et cum spiritu tuo !
Rédigé par : BozKiller | 16,5/20 | Nb de lectures : 14038