C'est toujours sympa d'habitude lorsqu'un groupe est presqu'autant encensé que conspué (total respect d'ailleurs à notre confrère de Lords Of Metal qui s'est bien fait plaisir sur ce coup). Généralement, ça veut dire qu'au pire on se fendra bien la gueule, ce qui est déjà pas si mal.
Et bien là, même pas. C'est même plutôt chiant. Enfin, c'est pas la musique qui est chiante, c'est le fait de la chroniquer qui l'est tant le pire (“The Prophecy”) côtoie ici le meilleur (“Cold Day In Hell”) et tant, du coup, on peine à se positionner.
Pour ce qui fâche, on citera la production digne des derniers MANILLA ROAD, c'est-à-dire merdique au possible et surtout le chant de Danie Powers qui est très largement perfectible. Il ne suffit pas de partir dans les aigus de manière plus ou moins théâtrale (comprendre dans tous les sens) pour faire du KING DIAMOND, et si on a tendance parfois à citer le King à titre comparaison, c'est vraiment par pure commodité communicationnelle tant l'écart entre les deux est abyssal.
Le chant n'est pas tout le temps à l'ouest mais l'album a l'énorme défaut de commencer (après une courte intro) par pas moins de 4 morceaux sur lesquels il est tout simplement à la limite du supportable. Ce n'est qu'à partir du cinquième titre (“Darkness Calls”) que le ciel s'éclaircit sensiblement avec un chant qui devient plus agressif, plus grave, plus guerrier alors que l'on bascule clairement dans une musique plus épique qui convient nettement mieux au groupe. Lorsque l'on veut faire “du théâtral”, on peut très vite basculer dans le ridicule et, là, le rubicon est malheureusement parfois franchi.
On peut également être surpris par la durée relativement courte des morceaux (entre 3 et 4 minutes). Non pas que ce soit une fin en soi mais c'est un peu surprenant lorsqu'on a un concept plus ou moins ambitieux (une histoire de sorcellerie, avec le diable, tout ça) et que l'on pratique ce genre de musique.
Si l'on peut se permettre un conseil à l'égard de nos collègues américains, oubliez le King et contentez-vous des “tagada tagada” voilà les POWERS COURT, tout le monde ne s'en portera que mieux.


Rédigé par : BigHenry | 11/20 | Nb de lectures : 9968