Ce que la plupart des fans aiment dans le métal prog, c'est l'alliance subtile de la puissance de riffs savamment dosés et la finesse de compos où la technique n'a pas sacrifié à la recherche mélodique et à l'imagination créatrice. Le tout offrant une originalité, une "patte", une marque de fabrique qui fait que l'on se dit "il se passe (enfin) quelque chose". C'est ainsi que les chemins défrichés au fil des années par Dream Theater (et oui, encore eux!), Vanden Plas et consort ont peu à peu forgé un style et apposé leur "griffe" sur un genre qui avait besoin de se démarquer du métal le plus traditionnel et d'imposer un prog en mal de reconnaissance. Oui, mais voilà! A force de copier, de ressasser et au final de s'autoplagier, le métal prog se mord la queue et suscite davantage l'intérêt poli que l'engouement auquel il prétend.

C'est ici que je suis en principe censé vous parler de POVERTY'S NO CRIME. Et de vous servir le couplet du "renouveau" du métal prog, de "l'avenir est tout tracé", du "ces gens-là vont tout casser" etc, etc... Et bien, non! Certes, c'est bien joué et les cinq musiciens font tout ce qu'ils peuvent pour nous convaincre qu'ils ont mis toutes leurs tripes dans ce deuxième album -ce dont on ne doute aucunement- mais, bon sang! tout ça a un goût terriblement "fadasse" (terme sudiste, hein Greg?) et ne donne envie ni à l'auditeur ni au lecteur laser de grimper au rideau (sensation que je vous souhaite de connaître!) Faut-il pour autant blâmer ce combo allemand plein de bonne volonté? Non, car le niveau atteint par la concurrence a atteint de tels sommets qu'il devient difficile d'être original à défaut d'être novateur.




Rédigé par : karadok | 5/10 | Nb de lectures : 6164