Tiens ! Un CD de Postmortem à chroniquer. Je ne savais pas que les Français avait sorti un truc. Ben non, c’est pas eux. Tu me diras, il doit y avoir une tetrachié de groupes portant ce nom. Ils viennent d’où eux alors ? Ben merde c’est des doryphores, des casques à pointe, quoi !
Je me souviens d’un Postmortem teuton, mais ça fait longtemps qu’ils me semblaient morts !!! Bingo ! C’est bien le bon groupe. Quelle surprise ! Ils sont en vie et sortent un nouvel album.
Faisons bref mais faisons bien. Postmortem est un vieux groupe de Thrash/Death allemand formé vers la fin des années 80. Trois albums à leur actif, dont le dernier, « Repulsion » en 1998. Purée ça fait longtemps ! Dernière sortie connue de nos Fridolins, un EP, « Join the Figh7club » en 2003.
Onze ans après le dernier LP, ils reviennent pour notre plus grand plaisir, encore plus énervés que jamais.

Dix titres plus une espèce de chanson cachée pour presque 36 minutes de rage. Belle moyenne. Un line-up assez stable dans lequel on retrouve Putz au chant, Marcus à la gratte, Tilo à la basse et enfin Max à la batterie.
Tout ce beau monde arrive à nous pondre une musique fort alléchante pour peu qu’on ait un minimum d’ouverture d’esprit et qu’on ne soit pas réfractaire à quelques doses homéopathiques de Metal plus moderne.
Une chose est sûre, ces gars-là sont dingues. Musicalement, je ne sais pas trop où les placer, j’ai rarement entendu un truc pareil. Un vieux mélange de Death, de Thrash, de Rock’n’Roll et de Heavy avec des pointes de Machincore. Une vraie boucherie. C’est comme si on prenait Sepultura, Pantera, Obituary, Motörhead, le son suédois, la prod Machincore et le groupe de Heavy de votre choix, qu’on secouait le tout et qu’on rajoutait un chanteur complètement cinglé ayant des intonations allant du Hardcore à Obituary en passant par l’hôpital psychiatrique le plus proche. Un style très Thrash’n’Death’n’Roll en somme !
De temps en temps le côté « son moderne » ressort bien et on se retrouve à penser à des trucs à la Rammstein et autres groupes dans le même genre. Tiens j’y ai même ressenti des relents de Carcass ou de The County Medical Examiners.
Ca groove, ça blast, ça terrasse, ça décape comme seul les « Boches » savent faire. Du travail de pro !
« Are You Dead », qui ouvre l’album est un petit hymne qui fait tomber les pellicules plus vite que Pedro l’âne ralenti la chute de chevaux ! (Ça veut rien dire, c’est pas grave.). J’adore ce petit passage Heavy/Thrash sur fond de sirène.
« Suffer », que je trouve assez typé suédois est aussi un titre excellent qui déboule à cent à l’heure et qui ne freine que sur le refrain. La dernière minute est jouissive à souhait avec cette batterie de dingue et son ptit passage qui casse les pattes arrières !
Je ne vais pas passer en revue toutes les chansons, mais la piste trois, « Killing Days (To Ottis) », est la chanson la plus dingue de cet album. Un hymne à la folie en puissance. Le titre le plus lourd, très Motörhead dans les riffs du début, super Rock’n’Roll. Le hurleur se surpasse. On le croirait vraiment possédé. Ce type est un aliéné c’est sûr.
« The Way of the Knife », justement, me fait rêver à Carcass, c’est excellent.
Le milieu de la rondelle se veut plus mid tempo, un poil moins violent. Mais toujours sans reproche. Ca nous laisse le temps de nous reposer afin d’enchaîner avec « Revolution » qui part à fond la caisse, et qui se plombe par la suite. J’aime bien les interventions de la double tout au long du titre. On secoue la tête, oui oui oui !!!
Un petit passage acoustique pour se remettre de tout ça et ça repart comme en quarante avec « Hate, Kill, Destroy » qui nous promet de la joie et de la bonne humeur !! Ca défouraille sévère chez les Germains. Mosh mosh mosh.
On termine par un « Can’t Stop Killing » de bonne facture qui fait qu’on perd définitivement l’usage de sa colonne vertébrale et plus particulièrement du cou.
On termine, on termine, c’est un bien grand mot, car après un blanc survient la chanson cachée. Ca commence sur du Große folklore et ça finit en moooooosh terrible.

Houlala, moi qui n’étais pas très convaincu par ce que j’avais écouté sur myspace, je dois dire que ce fut une surprise de taille. Je ne suis pas super fan de ce type de prod bien claire, sonnant assez moderne. Mais là, après quelques écoutes, je suis rentré dans le trip de ces barjots et j’ai grandement apprécié la musique proposée.
Je ne peux que vous poussez massivement à prêter une oreille (qui sera gracieusement rendue) à ce groupe de Teutons sur le retour, complètement atteints. Adhérez à leur Thrash’n’Death’n’Roll déjanté qui fait transpirer des pieds !


Rédigé par : Elsass Chris | 15/20 | Nb de lectures : 10578