PORTAL - ...For All That is Damned to Vanish... (Vic) - 07/02/2014 @ 08h44
Question : comment réussir à foutre en l’air soi-même tout espoir de se faire remarquer en tant que groupe de metal extrême ? En ignorant tout simplement ce désormais incontournable médium appelé internet comme le font les suédois de PORTAL. Okay, par rapport à leurs confrères australiens (via Venus ?!) du même nom, eux ont peut-être sorti les premiers un album en 2001… Sauf que le dit ‘Forthcoming’, personne n’en a jamais entendu parler, même votre Zoltar préféré pourtant branché en permanence sur ‘3615 Swedeath’. Et pendant les treize longues années pendant lesquelles ces vikings se sont terrés dans un trou pour n’en sortir que maintenant, la renommée de leur homonyme a, elle, crevé le plafond en comparaison. Donc mis-à-part une petite blessure à l’égo, qu’est-ce que cela leur aurait coûté de changer de patronyme, surtout que celui-ci n’a pas grand chose à voir avec leur concept païen à la AMON AMARTH ? Moralité, si l’on parle de ‘...For All That Is Damned To Vanish...’, cela risque surtout d’être à propos de cette ridicule histoire de nom désormais boulet et moins à propos de ce qui compte au final le plus, la musique.

Ce qui d’autant plus con qu’à ce niveau-là, ce deuxième album est loin d’être honteux, bien au contraire. A l’heure où tout le monde essaye soit de se la jouer old-school à mort, soit de créer le métal-de-la-mort le plus caverneux et claustrophobe possible, eux ont eux choisi à rester fidèle à leur créneau d’origine, celui d’un death vaguement mélodique mais toujours puissant avec une pointe épique à la MOONSORROW, bien portée par quelques lignes de chant clair à la BATHORY donnant envie d’être à bord d’un drakkar.

Nanti d’une production dantesque aux petits oignons (merci les studios Necromorbus) et d’un batteur emprunté à BLODSRIT et PAGANIZER qui sait tenir sa double grosse caisse comme il faut, PORTAL fait donc invariablement penser à AMON AMARTH, enfin sa version qui avait encore les couilles qu’il a perdu aux alentours de 2004-05. D’ailleurs, sans perdre de temps avec une intro à la con on entre d’entrée dans le cœur du sujet avec « In the Steps of Forgotten Gods » qui met en place la plateforme sur laquelle tout le disque s’appuie, c’est-à-dire de bons gros mid-tempos avec double grosse caisse à fond et power-chords joués avec toutes les cordes histoire de laisser le vent siffler bien fort. Mis-à-part quelques parties à la limite du blast et ces donc quelques lignes de chant clair, le groupe s’en tient grossièrement à cette formule pendant trente-sept minutes. Pas de réelle prise de risque donc mais par contre, un vrai souci de bien faire, avec un chant grogné particulièrement puissant, quelques hurlements ‘black’ par ci et là, deux ou trois plans acoustiques (cela fait plus ‘pagan’) ainsi que la participation de Hans Karlsson de IN BATTLE à la guitare sur quelques titres. Du solide, du suédois en somme.

En fait, ce PORTAL là me rappelle – comme par hasard – PAGANIZER dans le sens où tous les deux ont choisi un créneau clairement défini et décidé de l’exploiter à fond, sans jamais en dépasser les limites. Ce qui fait à la fois la force et la faiblesse d’un disque comme ‘...For All That is Damned to Vanish...’ : on sait exactement où l’on va et ce que l’on va avoir mais au final, on a rien de plus, rien de moins. Moi, à partir du moment où l’on joue cartes sur table dès le début, cela me va. Et vous ?

PS : hey les mecs, en dehors d’un potentiel changement de nom, pensez aussi la prochaine fois à nous pondre une autre pochette que ce truc en mode ‘revival PREDATOR’ pas du tout adapté d’accord ?

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Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 14/20 | Nb de lectures : 15457




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Commentaire
Félix Rome
IP:80.10.161.155
Invité
Posté le: 07/02/2014 à 09h30 - (110907)
"(...)power-chords joués avec toutes les cordes (...)". C'est vraiment bien d'avoir des chroniqueurs fins techniciens ouvrant péremptoirement nos yeux sur les vérites techniques de la guitare. Navré de dire que ce chroniqueur est un imposteur.

Velvet Kevorkian
Membre enregistré
Posté le: 07/02/2014 à 09h45 - (110909)
Tiens, tu prends plus tes médicaments? Ça faisait longtemps que tu ne nous avais pas balancé ce genre de coms...

zozo
Membre enregistré
Posté le: 07/02/2014 à 09h47 - (110910)
Salut Felix c'est l'imposteur, la forme? Bon, sinon désolé de ne pas avoir peut-être sorti les bons termes techniques - ce n'était qu'une impression que je voulais transmettre aux lecteurs. Et non je n'ai pas utilisé un ton péremptoire et non, ce n'est pas 'Guitar Part' mais VS. Mais peut-être qu'en tant que donc musicien (je suppose) tu aurais préféré que j'utilise d'autres termes alors c'est ça?

bbath
IP:88.178.217.91
Invité
Posté le: 07/02/2014 à 10h00 - (110911)
je me demande si la pochette n'est pas un (vilain) clin d'oeil au 1er album de Bloddbath, par hasard?

Yaz
IP:93.184.42.234
Invité
Posté le: 07/02/2014 à 10h24 - (110912)
Power-chord généralement c'est juste sur 2 cordes

TheUgly
Membre enregistré
Posté le: 07/02/2014 à 11h10 - (110914)
Ou 3, si on ajoute l'octave ;-)

Moulinexxx
Membre enregistré
Posté le: 07/02/2014 à 13h03 - (110915)
Olivier Badin, un imposteur...

Enculé de rire !!

vsgreg
Membre enregistré
Posté le: 07/02/2014 à 13h34 - (110916)
Si la guitare n'a que 2 cordes, on peut donc faire des power-chords joués avec toutes les cordes ?



pamalach
Membre enregistré
Posté le: 07/02/2014 à 23h31 - (110921)
Sans vouloir jouer les "tatillons", Zoltar n'a pas tout à fait tort. En effet, si je me réfère à plusieurs lectures de magasines guitaristiques, le terme de "Power Chord" est apparu il y a déjà pas mal de temps. Au départ, il était attribué à des guitaristes comme Jeff Beck, Hendrix et Pete Townshend (en autres bien sur) qui jouaient des riffs en "barré" à des volumes très élevés. L'impression de puissance qui s'en dégageait et les tonalités plutôt "graves" de dits accords auraient popularisé ce terme. Il suffisait pour ces musiciens de déplacer un doigt et ils passaient alors du majeur au mineur, changeant alors l'ambiance de la chanson. Ce n'est qu'un peu plus tard que des musiciens ont commencé à jouer avec des distorsions beaucoup plus grasse et se sont donc passé des tonalités médium...créant ainsi le power chord uniquement joué sur deux cordes. On voit encore cependant de nos jours (en particulier dans le black, le sludge ou le Stoner) des guitaristes jouer des accords barrés comme au bon vieux temps des 70's...cela n’empêche pas de continuer de parler de "Power Chords". La définition est donc un peu floue si on s'en réfère à l'histoire et taxer pour l'occasion Zoltar d'imposteur est carrément abusé.

Zadig
Membre enregistré
Posté le: 09/02/2014 à 23h28 - (110928)
Zoltar a raison. Les power cords se jouent AUSSI sur plusieurs cordes et pas seulement 2 cordes comme le prétend à tord Félix Rome.
Je penses savoir de quoi je parle, je suis le guitariste d'Imperial Gates.

Pour en revenir au coeur du sujet, je trouve cette chronique excellente.
Portal, devrait changer de nom d'ailleurs, à un moment je croyais qu'on parlait du projet post Cynic des américains.



Moulinexxx
Membre enregistré
Posté le: 10/02/2014 à 12h10 - (110930)
Moi au début je croyais qu'il s'agissait du groupe de death australien Portal. Donc oui, il faut vraiment qu'ils changent de nom...

Meridian
Membre enregistré
Posté le: 10/02/2014 à 14h49 - (110931)
Pareil que Moulinexxx...

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