Et oui, ça paraît impensable, mais en 2006, le surdoué anglais n’avait toujours pas de témoignage en images gravées (officiel) de ses prestations live. Alors qu’il faudra bientôt plus de deux mains pour compter les live audio officiels ou non. C’est désormais chose faite depuis le 21 novembre grâce à ce concert enregistré à Chicago à l’automne 2005. On est du coup si frustrés et avides d’images de ce fabuleux groupe que l’on voudrait bien entendu y voir jouer tous nos titres préférés.

Il y aura donc forcément des déçus. Il y a de quoi si l’on considère que les Anglais occultent complètement la première partie de leur carrière. Vous ne verrez donc pas jouer les titres des albums On The Sunday Of Life (1992), Up The Downstair (1993), The Sky Moves Sideways (1995) et Signify (1996). Exit Moonloop, Stars Die, The Sleep Of No Dreaming, etc.. Radioactive Toy est présent dans les bonus mais tronqué. Il faut dire que ces « classiques » ont largement été exploités sur ces nombreux live audio. En gros, la période Snapper passe à la trappe, comme si P.TREE voulait nous convaincre que sa carrière a véritablement commencé avec Stupid Dreams en 1999.

Avec 8 titres, Deadwing se taille la part du lion. Viennent ensuite In Absentia – 4 titres, Stupid Dream – 2 titres, Lightbulb Sun et Recordings, 1.
Cependant, les 16 titres du DVD 1 offrent un plateau des plus sympathiques même si la durée totale du concert – un peu moins de 1 h 45 – sent le « foutage » de gueule éhonté à l’heure du numérique. C’est vrai quoi ! Il y a suffisamment de matériel pour tenir au moins 2 plombes.
On aurait aimé entendre Russia On Ice et ses 13’ ou Lightbulb Sun ou Sleeping Of No Dreaming ou les 2 phases de Waiting ou bien encore le très « Crimsonien » Deadwing. Ceci dit, le son en 5.1 et l’image sont d’une qualité exceptionnelle. Rien de surprenant quand on connaît le souci de perfectionnisme de Steve Wilson.

Le show démarre vraiment avec Open Car, Revenant étant joué en fond sonore et ne servant qu’à couvrir l’arrivée sur scène des musiciens. Baignés dans une atmosphère onirique grâce à l’utilisation en alternance du noir et blanc façon vieille pellicule, les titres déroulent leur beauté mélancolique (Lazarus – Don’t Hate Me – Even Less) ou leur rage communicative (Open Car – Blackest eyes) avec fluidité et harmonie, y compris lorsque Wilson pète une corde sur Sound Of Muzak.

Je ne sais pas si c’est ou sera votre cas mais personnellement, j’ai pris un réel plaisir à découvrir Wilson en front man. Elégance, charisme, feeling, toucher de grâce, voix divine, ce type est fantastique. Lors de la première vision du DVD, je ne l’ai pas quitté des yeux durant tout le set, complètement subjugué par le personnage. Ce qui m’a fait regretté de ne l’avoir jamais vu en personne. Bon, c’est vrai qu’il n’est pas très expansif et que ses échanges avec le public se limitent à quelques « thank you » timides. Mais bon, quel pied de l’entendre chanter et de le voir lâcher des solos au cordeau ou « riffer » comme un acharné sur sa gratte.

Ensuite, j’ai observé chacun des autres musiciens et ils assurent très bien leur poste. Le batteur, Gavin Harrison, se montre même exceptionnel dans les reprises et les rythmes syncopés. A la basse, Colin Edwin semble être le plus sympa de la bande ; béret sur le crane, il arbore un sourire entendu du début à la fin du set. Bonne bouille ce Colin.

Richard Barbieri aux claviers n’est pas le plus spectaculaire de la bande mais, Porcupine Tree n’est pas ELP ni DT. Les ambiances qu’il installe sont néanmoins indissociables du « son » PT. Enfin, je voudrais décerner une mention toute particulière à l’invité « permanent » des shows de la formation britannique, John Wesley. Ce mec est une perle. Non seulement il tient la dragée haute à Wilson à la guitare – solo ou folk - mais de plus, il chante admirablement bien et ses chœurs dans un registre plus clair et plus haut que Wilson font merveille sur tous les duos.

L’intérêt du DVD 2 ne vaut que par la présence de Radioactive Toy, ça on l’a dit plus haut mais surtout pour le titre Futile peu connu car peu joué. C’est un très bon titre avec suffisamment de hargne et d’émotion pour le classer au rang des tout meilleurs. Ces deux titres ont été enregistrés au fameux RockPalast.

En résumé, ces 1h45 là valent leur pesant de cacahuètes mais malheureusement passent bien trop vite. De toute façon, s’agissant du premier et du seul concert filmé officiel du groupe, il n’y a aucune raison de passer à côté, mais ça, je n’ai pas besoin de vous le rappeler…

DISC ONE

1. Revenant (3.04) (Deadwing bonus)
2. Open Car (4.46) (Deadwing)
3. Blackest Eyes (4.41) (In Absentia)
4. Lazarus (4.06) (Deadwing)
5. Hatesong (9.14) (Lightbulb Sun)
6. Don't Hate Me (8.38) (Stupid Dream)
7. Mother and Child Divided (5.11) (Deadwing bonus)
8. Buying New Soul (7.17) (Recordings)
9. So Called Friend (4.55) (Deadwing bonus)
10. Arriving Somewhere but Not Here (12.57) (Deadwing)
11. Heartattack in a Layby (4.07) (In Absentia)
12. Start of Something Beautiful (7.19) (Deadwing)
13. Halo (6.42) (Deadwing)
14. Sound of Muzak (5.14) (In Absentia)
15. Even Less (6.54) (Stupid Dream)
16. Trains (7.18) (In Absentia)
17. End Credits (special alternate mix of Mother and Child Divided) (2.05)

DISC TWO

1. Rockpalast TV: Futile (6.29)
2. Rockpalast TV: Radioactive Toy (6.45)
3. Lazarus - promo clip directed by Lasse Hoile
4. Start of Something Beautiful (live film directed by Przemyslaw Vshebor and Lasse Hoile )
5. Halo (live film directed by Lasse Hoile)
6. Mother and Child Divided (live film directed by Lasse Hoile)
7. Gavin Harrison - Cymbal Song film (in stereo and 5.1 audio)
8. Photo Gallery (with exclusive ambient music by RB+SW)


Rédigé par : Karadok | live ! live! live! hourra!/ | Nb de lectures : 12794