Polar Bear Club ? Chasing Hambrug ? Boudiou, quels noms étranges! Un peu plus bizarre, je crois que l’on tape dans les Crown_meries à bases de riffs à 12 notes par secondes, de lignes de basses épileptiques et de breaks qui donnent envie de dévaliser la pharmacie de Doliprane.

Bref, passons… Derrière pourtant un label réputé hardcore, se cache un disque qui n’a pas grand-chose à voir avec le style cité précédemment. En fait, cela n’a même rien à voir mais ce disque est une excellente surprise. Polar Bear Club nous replonge quelques années en arrière… Ce groupe de Rochester est en effet une sorte d’hommage à de grands groupes emorock de la dernière vague tels que Saves The Day, Jimmy Eat World et plus récemment Crime In Stereo. Ajoutez à cela une voix criarde façon Rise Against et vous obtiendrez un disque plutôt atypique.

« Chasing Hamburg » est donc un CD à multiples facettes, qui mélange influences, sonorités et styles. Assez complexe de prime abord, le disque nécessite plusieurs écoutes afin de le cerner. En effet, chaque titre est différent du précédent et les influences varient de manière significative.
Quelques paires de titres ont néanmoins la même ambiance. « The Old Fisher Burial Ground » et “One Hit Back” par exemple. Ces titres fleurent bon le rock mélodique et mid tempo que l’on peut retrouver sur le monstrueux “Bleed American” de Jimmy Eat World ou “Caution” de Hot Water Musi. De telles chansons nécessitent plusieurs écoutes tant la composition est riche : mélodies implacables, introductions planantes, riffs en béton armé et structure ultra pointue. Du point de vue typiquement technique, il n’y a rien à dire. Chaque musicien dispose déjà d'une solide expérience et cela se voit.
D'autres titres tels que « See The Winds » ou « Living Saints » sont plus teintés hardcore mélodique. Les rythmes sont plus soutenus, les paroles plus scandées et la voix plus criée. Sur ces titres, on sent beaucoup plus l’influence du punk et du hardcore, le premier groupe à me venir en tête étant Rise Against.

La production est nickel, laissant transparaître chacun des instruments de manière parfaitement limpide. De plus, les titres aux accents pop rock sont parfaitement mixés, les passages en acoustique demeurent un des points forts de l’album. La voix de Jimmy Stadt est très éraillée et participe au caractère très prononcé du groupe.
Avec de tels arguments et un disque riche et varié, Polar Bear Club devrait toucher un public amateur de rock vénère et aux mélodies affirmées. Les plus curieux d’entre vous devraient se pencher sur ce « Chasing Hamburg ».


Rédigé par : Vision Of Beuh | 14/20 | Nb de lectures : 10233