Il y a douze ans Fanalo et Mobo accouchaient d’un mini-album, « #0.9 ». depuis plus rien, en fait plus rien en termes d’enregistrement personnel, car notre Mobo s’est déjà très sérieusement imposé dans la liste des « producteurs/recordeurs/sound enginieurs » qui comptent. Pour s’en convaincre il suffit de voir la liste des albums sur lesquels il a posé ses doigts et ses oreilles magiques, dans son antre du ConKrete Studio (liste non exhaustive : DUNGORTHEB, MINUSHUMAN, OTARGOS…).

Et donc cette nouvelle et inespérée galette de PLUG-IN arrive cette année et démontre par A + B que :
- Mobo sait y faire pour concocter un son qui arrache !!!
- Mobo ET Fanalo touchent leur bille sur leurs instruments respectifs (basse pour le premier, guitare pour le second)
- Et qu’enfin ils connaissent du beau monde chez les guitaristes shredders déglingués de la planète, et qui se retrouvent ici pour ma plus grande joie.

Je commence par le seul élément qui me marque négativement dans ce disque : il me manque le passage ultime, le solo de fous qui marque son époque/disque/créateur. Je n’ai pas repéré le petit truc qui se dénote du reste, et pourtant j’ai l’oreille, et vous savez à quel point j’aime ce style. Pourtant, je ne le repère toujours pas, et ça me manque pour trouver ici ZE shred-ultimate-galette.

Car pour tout le reste ce disque est une vraie réussite. Evidemment le son est au top. C’est je crois bien la première fois où j’entends un disque de pur shred dans lequel la basse sonne si bien, que la dynamique même du son a été aussi bien travaillée, et que l’ensemble sonne si moderne et ‘pan-dan-la-gueule’. Rien que pour ça c’est du bonheur.

Ensuite, les diverses mélodies sont plutôt agréables et entraînantes. Clairement, on est dans un registre finalement assez gai et entraînant, ce qui là aussi fait du bien à entendre.
Enfin, la liste des invités est prestigieuse, et l’on retrouve quelques têtes particulièrement connues tels le fan-tomme de Savoie, Christophe Godin, le barbare à la porte Patrick Rondat, l’extraterrestre à pellicules Ron Thal et l’intelligence artificielle Mattias Eklundh. Ajoutez-leur Sylvain Coudret (SCARVE ; SOILWORK), Andy Timmons, et des amis/invités à eux (sacrément doués des doigts), avec lesquels on a un peu l’impression de se retrouver 20 ans en arrière avec le ’10 screaming guitars’ de FURIOSO, qui avait réuni sur un titre une dizaine donc de génies de la six-cordes made in France.

On se plaît donc à décortiquer les plans et les mélodies et à se fixer un but dans la vie : ‘Un jour j’y arriverai aussi !’ Mais surtout on se régale avec cette très bonne galette inspirée qui se démarque grâce cette patate sonore. Espérons juste que les deux compères ne mettront pas encore 10 ans avant de signer le prochain chapitre !


Rédigé par : BozKiller | 16/20 | Nb de lectures : 13339